des usages des savoirs

Pendant plus de trente ans je me suis interrogé sur la raison qui faisait que malgré notre connaissance scientifique, intellectuelle, de l’effondrement inéluctable à venir, nous ne faisions absolument rien.

J’ai maintes fois changé de vie, changé de parcours, repris des études, voulu aller plus loin pour essayer d’influer sur le cours des choses. Un jour, j’ai compris. J’ai vu ceux qui avaient cru, finir par se résigner pour un poste, une chaire, un titre. J’ai alors écrit au directeur de mon École Doctorale pour lui dire que j’arrêtais tout parce que je ne supportais plus cet immobilisme criminel des “Grandes Écoles”, à l’instar de celles où j’avais été c’est à dire l’École des Mines de Saint-Étienne, et emlyon business school.

Ils ne savent produire qu’une pensée : toujours plus de commerce, plus de captation. Il se gargarisent de chiffres et de modèles mais confondent captation de richesses et création de richesses, économie et économat. Ils sont persuadés que gérer des comptes et penser la cité des humains revient à la même chose. Des impensés et des contradictions sans cesse couvertes par une rhétorique, une sophistique permanente, de l’irresponsabilité qui ne supporte aucune contradiction alors que c’est la base même de la démarche scientifique.

J’ai quitté ce monde méprisant et qui fabrique du parasite improductif au sentiment de supériorité astronomique parce que j’ai compris que ces milieux, cette catégorie sociale ne voudrait jamais rien faire, précisément pour deux raisons :

La première, c’est qu’il y a une fuite en avant, ils n’ont que faire de l’environnement et des autres humains, de la vie sur notre planète d’une manière générale, ils sont persuadés qu’ils s’en sortiront toujours. Le fait qu’ils investissent massivement dans les biotechs et la conquête spatiale privée illustre bien la démarche qui les anime : fuir plutôt que que guérir, fuir plutôt que partager la vie.

La seconde, c’est qu’ils ne reculeront devant aucune horreur pour “avoir raison” dans leur paradigme étriqué, pour parvenir à leurs fins. En effet, leurs pensées n’ont jamais abouties dans l’histoire qu’à une seule issue : la dictature, la guerre, la destruction la mort. Plus une société prend conscience de l’ineptie de ces “élites” plus les actions de ces dernières deviennent violentes, répressives.

Leurs faits et gestes sont pétris de contradictions et d’injonctions contradictoires ?
Aux autres de l’assumer.

Vois aussi (à l’origine de la vidéo) :
https://grozeille.co/gilets-jaunes-sont-substituables-laurent-alexandre/

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *