Quand il y a eu le Tsunami en Indonésie, outre le spectacle, comme d’habitude obscène, auquel nous avons eu droit, on n’a parlé que pendant les premières heures du fait que les vagues avaient aussi atteint les côtes africaines, que ça avait fait pas mal de dégâts, puis, plus rien.
Pendant que tous les regards et les portefeuilles se rachetaient une conscience en « aidant » ceux chez qui les occidentaux allaient par charters se « vider les couilles » (je suis désolé pour ceux que ça choque, mais je ne vois pas comment le dire autrement) ou s’offrir des « vacances de rêve » pas cher, et bien la Somalie, Madagascar etc. se débrouillaient quand à eux comme ils pouvaient.
Et ça, ça m’a frappé, comme à chaque fois qu’il s’agit d’Afrique.
J’ai fouiné un peu sur Internet parce que ça m’a paru réellement bizarre, et j’ai trouvé quelques documents très intéressants comme cet article de Fabienne Gautier (Contratom-Genève) :
« Un récent rapport du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, traitant de la reconstruction des zones ravagées après le passage du raz-de-marée du 26 décembre 2004, révèle que la force des vagues a remué quantité de déchets déversés le long des côtes ou enterrés sur les plages somaliennes. Parmi ces restes de notre civilisation florissante, outre des fûts de déchets radioactifs, on trouve du plomb, du mercure, du cadmium, des déchets d’industries, d’hôpitaux ou de traitements chimiques. »
Et donc bon, maintenant, on peut dire qu’on sait pourquoi on n’en parle pas.
Et alors ?
Et puis, en faisant des recherches sur la Côte d’Ivoire (et oui, on ne se refait pas) je viens de tomber sur un petit commentaire de « patfalc » là, sur le blog « C’est pour dire ». Ça prend du coup davantage de relief, enfin, de mon point de vue, mais ça, c’est à vous de voir si ça connecte.
(6/07/2006)