Enfumage & éléments de langage

Dans une vidéo présentée et perçue comme posée et bienveillante, Raquel Garrido « fait le point » sur l’affaire Adrien Quatennens qui déchire les militant.e.s de la #FI

Et c’est une belle opération d’enfumage politique… 

@FranceInsoumise 

 #Quatennens #VSS #violencesfaitesauxfemmes #ViolencesConjugales . 

Dès le départ de la vidéo, et sans rentrer même dans le dispositif de cette interview vraisemblablement préparée ensemble par les deux parties, Raquel Garrido (RG) pose le cadre conceptuel de la façon dont elle va traiter le sujet : elle utilise tout de suite le terme fort de « radiation » comme pour marquer la force et l’importance d’une décision de la part de la FI dans l’affaire… Mais en fait on s’aperçoit que c’est radiation temporaire, donc en réalité ce n’est pas une « radiation » mais bien dans les fait une simple suspension.

Puis, elle évoque le « plaider coupable » pour appuyer l’idée qu’Adrien Quatennens (AQ) reconnait et serait conscient du problème. Alors qu’en fait, le plaider coupable permet comme elle l’évoque justement, non pas juste de « reconnaître » une responsabilité mais surtout d’éviter des enquêtes approfondies… En gros comme aux E.U. cela permet d’éviter une enquête approfondie puis un étalage lors d’un procès et pas simplement comme elle insiste que « les auteurs soient pris rapidement dans un dispositif coercitif d’alerte », ce se sont des éléments de langage pour les réseaux. 

RG cherche ensuite à nous impliquer émotionnellement en nous menant dans la confidence, en évoquant les débats au sein des instances (lesquelles ? Je reviendrai dessus…), elle nous dit en effet qu’il « y avait toutes les positions dont ‘camaradesques’ ou a l’opposé que certain.e.s souhaitaient faire abstraction que c’est un insoumis »… Soit. On imagine bien que c’est un problème important à gérer…

D’une part à quel moment les militant.e.s ont été consulté.e.s ou ont pu exprimer démocratiquement leur avis (tiens tiens… N’est-ce pas un « sujet » récurent a la FI ça ?).
D’autre part, quelle est la valeur de cette la « transparence » à posteriori une fois que la décision est pliée.

Après avoir introduit l’idée de transparence, elle poursuit en cherchant à nous démontrer une forme de sincérité à percevoir ici comme résolument démocratique : « on a fait des ruches comme dans l’éducation populaire ».

Comme si utiliser ces outils, mais pourtant à huis clos dans des cercles fermés et dont on ne sait pas qui en fait parti (les députés, lesquels ? Qui d’autres ?) et comment ça a été décidé, conférait une validation démocratique et assurait ainsi la  production d’une décision juste et acceptable parce que menée avec des « outils de l’éducation populaire ». 75 personnes ont participé ? Mais qui ? Quelle légitimité ?

Puis elle cherche à nous impliquer émotionnellement en faveur d’AQ en parlant de « l’intimidation » qu’il pourrait ressentir en se trouvant face à ce cercle, néanmoins coopté, dont on ne sait pourtant rien. En précisant que les votes étaient « sophistiqués » pour bien nous mettre en empathie avec la difficulté de l’exercice genre « on s’est pris la tête et en plus avec des formes d’éducation populaire ». Soit, mais entre elles et eux dans une cercle fermé. Comme pour la référence à l’éducation populaire, ça reste des éléments de langage insérés dans un dispositif finalement opaque.

Déclarer donc que « c’est démocratique » parce que c’est issu d’un « processus délibératif » permet d’éluder les questions pourtant légitime quand il s’agit de décider de la représentation de tout un mouvement national et militant:

– Qui a délibéré ?
– La décision prise est elle conforme aux valeurs du mouvement ?

En appuyant fortement sur les éléments « délibératifs » RG cherche à nous faire valider une décision sur une forme pseudo démocratique dans laquelle nous validerions le fond :
Un auteur condamné de violences conjugales peut-il être un représentant de la FI et de la Nupes et donc un porte parole national des VSS ?
A t’on déjà oublié l’effet que cela nous fait de voir Gérald Darmanin à la tête de la Police ?

Evoquer le « flou des bancs » est là aussi une manœuvre de diversion : le narratif sur « la façon d’aborder » du PS et la Nupes nous entraîne là encore loin de la question de fond en nous baladant sur des questions de « postures » de différents groupes au sein de la Nupes.

C’est assez fort d’ailleurs car elle arrive même a retourner la situation : en évoquant le fait que ces groupes se posent des questions de formes politiques et du « sparadrap » alors que selon elle il faudrait se poser la question des VSS, elle se pose en défenderesse du fond, alors même que tout son dispositif vise justement cet évitement : tous les éléments de langage jusque là dans son discours sont jusqu’à présent uniquement sur des questions de forme en contournant le fond.

Pour légitimer davantage la décision, elle évoque le fait de « calquer la décision du groupe sur celle de la justice ». Là aussi cela reste un dispositif d’association inconsciente: outre la « radiation temporaire » qui est un oxymore, le fait de rattacher leur décision à eux, à « une décision de justice » leur permet de faire valider inconsciemment leur décision et d’éviter que ne leur soit opposées des valeurs « morales » alors que c’est pourtant là tout l’enjeu. Comme si la justice disait tout (ce qui n’est pas le cas puisque la procédure plaider coupable permet d’éviter l’approfondissement)…

En somme, « circulez il n’y a rien a voir », alors même qu’elle avoue elle-même « ne pas avoir accès au dossier de la justice » ! Donc là encore nous somme sur des éléments de langage et des propos infondés, tout en cherchant à légitimer une dé-radiation.

Nous pouvons ensuite apprécier la façon dont RG nous fait la pédagogie de la décision de la justice : la condamnation d’AQ est un avertissement pour « qu’il ne recommence pas ».

Nous voilà bien content, il est « averti ». Mais quid des valeurs de la FI ? Parce que la question de fond reste : un mouvement politique peut-il accepter qu’un représentant aux plus hautes fonctions est « sous contrôle de la justice » donc qu’il n’est intrinsèquement pas capable de se réguler, de se contrôler sans la menace de la justice ?

Quand elle dit ensuite que « la question n’est pas Adrien Quatennens » mais le calcul des mois de radiation temporaire. « 4 mois, 2 mois, 6 mois », elle poursuit son travail d’éloignement de la question de fond : « Chacun agit dans son propre périmètre » donc tout ça c’est de la technique en somme, comme lors des débat de 2019 sur la réforme des retraites et son adjectif d’alors, le « paramétrique ». Focalisons nous sur la technique et pas sur le fond.

Le procédé qui vise à une mise en perspective du « processus délibératif dans l’affaire Quatennens » nous amène à envisager que celui-ci serait  exemplaire (!) en retournant là aussi la position d’où elle parle. En effet, elle cherche à créer de l’empathie de la part des militants en se positionnant comme eux : cette décision serait légitime malgré le dispositif non démocratique de cette « assemblée représentative » et de sa décision « mesurée », justement parce quelle en valide les décisions en ayant été pourtant elle-même exclue ! C’est très fort comme dispositif. En gros « même moi qui n’en était pas je trouve que la décision est bonne » donc là encore circulez… Une position qui devrait donc être d’autant plus valable et donc acceptée par les militant.e.s qu’elle même pourtant exclue la trouve parfaitement légitime, là encore on esquive tout débat sur le fond.

En écoutant cette vidéo, je ne pouvais pas m’empêcher de penser à Aurore Bergé défendant Gérald Darmanin…. Et de penser que c’est pas demain la veille que l’on va pouvoir s’attaquer sérieusement aux Violences Sexistes et Sexuelles

causes et conséquences

Cela fait aujourd’hui 33 ans que je vie en France, après avoir vécu dans des dictatures africaines mises en place par la France. J’ai toujours été frappé par la façon dont la classe politique dirigeante, du RPR au PS, aujourd’hui la Macronie, « lutte » contre la  « montée de l’extrême droite », du moins sa composante politique la plus visible, le FN devenu aujourd’hui RN.

Du mépris et des insultes pour ses dirigeants (à l’époque de Jean-Marie Lepen), de la part du d’élus RPR et PS, du mépris et des insultes pour les millions de personnes qui s’égarent dans les mauvaises analyses et les mauvaises réponses que tend le FN/RN. Mépris que l’on a pu voir s’exprimer avec une violence viscérale (symbolique de la part de la petite bourgeoisie intellectuelle, physique et judiciaire de la part du pouvoir Macroniste, bon héritier des méthodes du PS et de l’UMP), contre les Gilets Jaunes (edit: voyant tous les GJ comme  « une foule haineuse » raciste et antisémite).

Les années passant ce mépris s’est transformé en complaisance utile, toujours avec mensonge, duplicité. Les partis au pouvoir et les médias n’ont eu de cesse de faire la courte échelle au FN/RN.

Mais jamais, jamais, sur les plateaux de télévision et de radio, dans les colonnes des éditorialistes de nos grands médias, ne sont dénoncées par les intellectuels et une grande partie de la classe politique, les causes intrinsèques qui mènent à ce que des pans entiers d’une population asphyxiée économiquement, socialement, se tournent vers la fascisme et le rejet des considérations vitales de l’écologie.

Hannah Arendt nous a déjà bien décrit ce à qui nous sommes rendus aujourd’hui.

Trente ans que je vois se jouer les mêmes pièces de théâtre, et monter inexorablement la petite bête… J’ai toujours, malgré mon dégout, fait barrage, mais sans jamais cesser de lutter, dans la vraie vie, au quotidien, politiquement, professionnellement, contre les actions qui mènent à ce qu’il faille aux moments cruciaux « faire barrage ».

Une fois encore, on y est.

Pour ma part, je sais ce que je ferai face à la possibilité du fascime au pouvoir. Mais sans oublier que le fascime est déjà dans les esprits de celles et ceux qui nous dirigent depuis quelques années, il s’est insinué partout. Ils ne changeront pas de modèle de fonctionnement, le mensonge, ni de politique : leur modèle est le libéralisme autoritaire, pour eux, c’est  « plutôt Hitler que le Front Populaire ».

Je ne peux pas en vouloir à celles et ceux qui renoncent face à cette injonction, conséquence de l’incurie et de l’irresponsabilité économique, sociale, environnementale. Du mensonge institué comme modèle. Il faut en sortir.

Après le barrage, la lutte continue.

laissons l’avenir à celles et ceux qui vont le vivre

On le sait, quelque chose comme un tiers à une bonne moitié des voix qui ont permis les scores de Jean-Luc Mélenchon au premier tour sont issues de quartiers populaires, et surtout de la jeunesse militante écologiste et anti-capitaliste (des militant.e.s actifs d’Alternatiba,de XR, Youths4Climate, mouvements antifascistes et bien d’autres), jeunesse qui se mobilise depuis des années, et qui a préféré parier sur le programme de l’Avenir en Commun plutôt que de voir son avenir évacué du débat.

Manif climat à Lyon

Ça aurait quand même une sacré gueule si la FI et l’UP organisait des assemblées de circos pour les législatives en y invitant toutes celles et ceux qui ont vu leur avenir irrémédiablement cramé par les boomers dimanche dernier, en envoyant un message du style :

“si toi aussi tu as choisi la bifurcation écologique plutôt que le bruit du frigo, viens choisir ta candidate ou ton candidat pour ta circo. bisous”

Une sorte de rafraichissement démocratique, populaire, local, face à une crise de représentation, et qui tient compte de tous ces jeunes qui ont préféré Méluche plutôt que le bruit du réfrigérateur… ça aurait de la gueule non ?
Et ça ferait honneur aux mémoires de Dumont et Bourdieu.

pêche en eaux troubles

C’est tout un art que de faire du rabattage. Et l’on peut voir à Lyon, avec quel empressement et peut-être une certaine forme de duplicité (?), quelques membres bien connus de Lyon en Commun sont passés maîtres dans la pêche aux militants et nouveaux entrants dans la vie politique.

D’abord, posons le décor

Lyon en Commun et Métropole en Commun ont été créés sous l’égide de Nathalie Perrin-Gilbert, lors des campagnes électorales des municipales et de la Métropole de Lyon. On ne reviendra pas ici sur le feu que cela à déclenché chez l’ensemble des militants engagés de la France Insoumise sur Lyon- ce sera l’objet d’autres notes. Précisons juste que la méthode employée pour que LYEC soit “soutenue” par le “national” de la FI pour les élections municipales et de la métropole et pas au-delà, a fait des dégâts considérables à l’époque.

Si les cicatrices de ces événements n’ont même pas commencé à se refermer, c’est que des élus de ce mouvement, n’ont depuis eu de cesse de maintenir le flou entre eux et la FI sur la ville et la Métropole.

À titre d’illustration, la fondatrice de LYEC et bien connue Nathalie Perrin-Gilbert, s’est clairement démarquée de la FI lors de la campagne présidentielle en ne soutenant pas Jean-Luc Mélenchon, ni signature, ni soutien :

Nathalie Perrin-Gilbert et Jean-Luc Mélenchon à ± 15 min…

Pourtant, durant toute la campagne des présidentielles, les actifs et certains cadres élus de LYEC ont navigué entre événements organisés via la plateforme et des fils Telegram de la FI, se présentant même parfois à des événements importants qu’ils n’avaient pas même co-organisé, mais se précipitant sur la photo comme s’ils y avaient contribué, et des événements organisés via leurs réseaux donc invisibles pour celles et ceux qui leur déplaisent, et sous leur contrôle (ce qui n’est évidemment pas interdit mais qui pose question sur leur intégration dans l’Union Populaire puisqu’en principe, la plateforme mise en place par la FI devait servir à ouvrir à tout un chacun). On comprend bien cette prudence puisque sur certains réseaux FI/UP dédiés, ils y ont exercé des méthodes de contrôle surprenantes : blocages, effacement de messages qui ne leur plaisent pas etc ce qui n’a pas manqué de susciter de vives contestations de la part de militants…

Certain.e.s de ces cadres de LYEC n’ont de cesse aujourd’hui de rabattre vers leur propre réseau des personnes attirées par la campagne de l’Union Populaire, entretenant volontairement une confusion entre leur réseau, LYEC, et ceux de la France insoumise et de l’Union Populaire.

Comme je le faisais remarquer hier, le succès de la campagne sur Lyon leur permet ainsi de rabattre et recruter, en continuant de communiquer auprès des personnes peu au fait de ces questions, que la belle campagne de la FI et de l’UP sur Lyon, ce serait eux, LYEC.

Il faut bien comprendre que ce n’est pas un hasard, ce ne sont pas des erreurs de communication : on peut penser qu’il s’agit d’une stratégie coordonnée car on voit bien que même lorsqu’ils sont interpelés, ils effacent les remarques et commentaires, bloquent celles et ceux qui les ont faites, et continuent de relayer entre eux ces messages induisant en erreurpeut-on parler d’usurper l’identité de la FI et de l’UP ?

LYEC n’est pas la France Insoumise ou l’Union Populaire. Et ces pratiques devraient faire l’objet de sanctions de la part des instances de la FI…

D’autant qu’il y a urgence : ce sont les pros du “fait accompli“. Le temps passant, ils engrangent chaque jour de nouvelles recrues. Certes, on en entend régulièrement en revenir, dégouté.e.s de la politique par leurs méthodes, mais en attendant, cela leur donne un poids pour négocier directement avec le “national” de la FI, avec les conséquences désastreuses que cela pourrait avoir pour la démocratie locale — et la campagne des législatives.

Manuel Bompard Bastien Lachaud Paul Vannier ?
#UnionPopulaire #unautremondeestpossible #AvenirEnCommun

P.S. j’ai pour habitude de documenter mes propos…

pas vu, pas pris ?

Suite à ma note d’hier, j’ai trouvé utile de signaler à Facebook que le post de Mathieu Azcué était de la désinformation politique. J’ai profité de cette occasion pour laisser un commentaire sur le dit post à destination des lecteurs pour leur signaler que :


Ceci est purement et simplement de la désinformation et de la tromperie, la plate-forme officielle de la FI/UP sur Lyon est https://www.facebook.com/LFiLyon”

Mathieu Azcué l’a effacé, je l’ai donc remis…

Résultat, il m’a bloqué.

Moi je vois ça, mais je vous laisse vérifier via le lien, par vous-même, que mon commentaire a été effacé de nouveau. À l’instar de LREM, certains élus de LYEC ne supportent pas la contradiction, ou même que l’on ne soit pas d’accord avec eux…

C’est beau le débat démocratique.

La “France Insoumise”, pardon, sa version Lyon en Commun nous propose un bel avenir démocratique.

sous les sunlights

Il faut préserver la très belle dynamique populaire de la campagne présidentielle de la FI et de l’Union Populaire, je pense notamment à la mobilisation des jeunes et des quartiers populaires, mais aussi à toutes les personnes qui ont réalisé que Jean-Luc Mélenchon n’est pas seulement un  « tribun », mais aussi que c’est un penseur qui articule et développe une vision positive tournée vers le futur, une pensée qui parle aux gens qui se préoccupent du long terme…

Pour cela, peut-être faudrait-il ne pas reproduire les erreurs qui ont fait fuir tant et tant de personnes qui, à un moment donné de leur existence, jeunes ou moins jeunes, ont un jour franchi le seuil d’un groupe, d’un mouvement, pour se lancer, pour rejoindre, et peut-être prendre la suite…

« …la façon dont nous construisons nos victoires espérées, le parcours, les moyens utilisés, sont aussi importants que le but visé. »

Las, les blessures de l’élimination du candidat de l’Union Populaire au premier tour de l’élection présidentielle n’ayant même pas commencé à cicatriser, à Lyon, les mouvements opportunistes de LYEC (Lyon en Commun), fidèles à la méthode instituée par leur mentor, à savoir Nathalie Perrin-Gilbert1, décident tant que c’est encore chaud, de tirer les bénéfices des très bons scores de Jean-Luc Mélenchon sur Lyon.

D’un côté, la cheffe de file de la FI sur la 1ère circonscription de Lyon, qui est loin de faire l’unanimité sur sa personne, en tant que potentielle candidate aux législatives, comme à son habitude passe devant tout le monde en se précipitant pour offrir son buste à écharpe tricolore à la presse. Au micro du journal  « L’Arrière cour » Aurélie Gries réalise un coup double : profitant des sunlights encore allumés sur la campagne FI et plus largement sur l’UP, elle s’arroge le droit de répondre directement une fin de non recevoir à Bruno Bernard alors que celui-ci évoque une ouverture pour les législatives. Et par la même, elle en profite pour se positionner comme LA candidate aux législatives sur la 1ère circonscription de Lyon, alors même que les candidat.e.s n’ont pas encore été investi.e.s

15/04/22 : Aurélie Gries m’a fait savoir depuis cette note qu’elle a demandé un rectificatif au journal qui a reformulé. Rien sur le fait qu’elle répond à la question en tant qu’élue insoumise ou UP alors qu’elle est élue d’un mouvement qui n’a pas soutenu la candidature de JLM, ni de précision sur la fait quelle n’est pas -encore – candidate…

 « Ces événements nous dépassent, feignons d’en être les auteurs »

De son côté, l’inénarrable Mathieu Azcué publie très opportunément à coté des résultats de Jean-Luc Mélenchon sur Lyon sur Facebook, un commentaire trompeur — racoleur ? — pour annoncer, l’air de rien, à tout le réseau des gens qui pourraient se réjouir des résultats du candidat de la FI sur Lyon et qui voudraient rejoindre la dynamique, à rejoindre non pas la FI, non pas même l’UP, mais la plateforme de… Lyon en Commun (LYEC) qui rien que ça serait rien que moins à l’origine de ce résultat. LYEC est le mouvement créé pour la campagne municipales et Métropolitaine à Lyon, et qui a été à l’origine d’une quasi implosion de la FI sur Lyon. Ainsi, alors que de nombreuses personnes cherchent à rejoindre2 un mouvement qui les a séduit par la qualité de ses propos et de son projet pour le futur, il leur propose de venir sur un réseau sous son contrôle… Une tromperie pure et simple, tant vis-à-vis de la FI et de l’UP, mais aussi vis-à-vis de ces potentiels et futurs militants.

Depuis la campagne des municipales, ces deux opportunistes ont réussi, par ces pratiques systématiques, à exaspérer la majeure partie des militants FI de Lyon, qui ont alerté à plusieurs reprises le national qui n’en a cure, ce dernier préférant des négociations et des bidouillages au mépris de l’investissement colossal des militants des différents groupes FI et maintenant Union Populaire de Lyon.

Ces deux comparses, dont beaucoup se demandent bien en quoi ils ont contribué aux actions et aux travaux de la FI sur Lyon à part avoir réseauté pour être sur des positions éligibles, organisent des événements pour la plupart quasi fictifs, des actions de communication plus souvent virtuelles que réelles, ou juste assez pour faire une photo à publier sur les réseaux, mais se sont fait les champions de la précipitation pour être sur la photo des événements et actions organisés par les militants FI Lyonnais… Que par ailleurs ils méprisent ou tentent de contrôler.

Pas sûr que de voir ce type de personnages, connus pour ces comportements systématiques, propulsés à l’Assemblée Nationale, serait faire honneur à la magnifique campagne de Jean-Luc Mélenchon et à la très belle ouverture de l’Union Populaire, tant au niveau national que local.

un autre monde est possible

Il y a bien trop d’urgences, climatiques, écologiques, sociales, féministesintersectionnelles:
Face au totalitarisme du capitalisme autoritaire, la biodiversité s’effondre, la planète s’embrase, les pollutions s’insinuent dans toutes les composantes biologiques de la vie, nous continuons à piller la planète et les autres peuples, les autres cultures, nous faisons face à une explosion d’inégalités — en France près de 10 M de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté, et par millions des hommes, des femmes et des enfants doivent recourir à l’aide alimentaire.

Nous devons continuer de travailler collectivement, pour nous toutes et tous, pour la vie, pour l’avenir… Dans un mouvement et un temps aussi important, il ne peut pas y avoir de place pour des comportements opportunistes d’arrivistes seulement préoccupés par leur carrière politique.

Je reviendrai une autre fois sur les bidouillages réseau de ces deux comparses qui ont continué à mettre le feu chez les militants de la France Insoumise sur Lyon et sa Métropole dans d’autres articles…

Notes :
1 Nathalie Perrin-Gilbert, qui est aussi la protectrice de nos comparses, s’est illustrée en pratiquant la méthode en annonçant sa candidature sans que personne au niveau local n’ai eu son mot à dire…
2 Pour rejoindre l’Union Populaire, le plus simple est d’aller sur l’Action Populaire, chercher un groupe à côté de chez soi, et s’il n’existe pas, en créer un :-)

M.à.j 15/04/2022

l’écologie ou la mort

” À mes camarades de combats, de galères et de petites victoires, je dis que je suis heureux et fier de la confiance qu’ils me font, et de ce que l’on a fait même si nous n’avons pas gagné, même si nous ne gagnons pas.

Comme pour un voyage, la façon dont nous construisons nos victoires espérées, le parcours, les moyens utilisés, sont aussi important que le but visé. J’ai croisé ces dernières années des rouges, des jaunes et des verts qui m’ont rendu la fierté d’être un homme, d’être un humain, et ce n’est pas rien dans ce monde qui a perdu la raison. “

pour un bloc historique écologique

Quels que soient les résultats des élections de ce premier et de ce second tour, il est clairement nécessaire de travailler à la reconstruction d’un bloc historique écologique, avec les valeurs défendues par René Dumont : “Le libéralisme économique, c’est la liberté de tuer. La liberté de tuer le climat, donc de tuer les hommes, les femmes et les enfants. La mondialisation, c’est aussi la croissance des inégalités.”

ni oubli ni pardon

#NiOubli#NiPardon. #NiLePenNiMacron

Un collage pour rappeler que les militants écologistes et les gilets jaunes, les étudiants et les précaires, les soignants, qui se sont fait mépriser, gazer, mutiler, poursuivre… Les pauvres, celles et ceux “qui ne sont rien”, n’oublient rien, et ne pardonneront rien.

Hier soir, il fallait bien se remonter le moral et se fabriquer un peu d’endorphine pour mieux dormir. C’est, je crois, un des plus beau collage de cette campagne à Lyon. Pendant plusieurs heures, cette nuit et ce matin, des milliers d’automobilistes coincés dans l’éternel embouteillage de Fourvière on pu se changer les idées.

Big up au copines et copains pour ce collage-montage chrono. Je vous aime :-)

#NiOubli#NiPardon. #NiLePenNiMacron

PS : Ce n’est pas la Police, la Gendarmerie, ou les services de l’autoroute qui sont venus détruire l’installation : toi, le facho, oui toi qui est venu détruire cette installation, on te voit…

#burnoutenvironnemental

À cause de mon histoire personnelle avec la #françafrique, ce modèle inique de prédation des ressources, des matières premières, des peuples, je me suis passionné pour la géopolitique, les ressources, l’énergie, l’histoire, l’économie…

J’ai tout plaqué il y a plus de 10 ans pour essayer d’accompagner notre “civilisation” vers un changement de modèle (ce qu’aujourd’hui certain.e.s appellent la bifurcation écologique), en allant notamment vers l’enseignement et la formation, en passant par la recherche.
Autant dire que ma bibliothèque #zotero a largement dépassé les 10Go : Des millers de papiers de recherche, des milliers de pages de presse, grand public ou spécialisée, internationales, des centaines de livres, d’atlas, de rapports techniques, scientifIques, sur tous les thèmes évoqués plus haut.

Pourquoi faire ?

Pour développer chez mes compatriotes, mes stagiaires, mes étudiants, une culture de l’impact. Impacts de nos modèles de vie, de nos modèles de production, de nos modèles de consommation… Pour pouvoir comprendre d’où viennent nos modèles actuels mortifères, et être ainsi en mesure de déconstruire ces systèmes de pensée qui nous ont amenés à la devastation environnementale, économique, sociale à l’œuvre sur la totalité de la planète. Pour repenser, reconstruire autrement.

J’ai démissionné en 2015 de ma thèse à l’École des Mines de Saint-Etienne parce que je n’en pouvais plus, j’étais au fond d’un abîme dans lequel je ne trouvais aucun sens : On sait depuis au moins 70 ans que l’on va dans le mur, on sait pourquoi, et on a les solutions depuis au moins 30 ans, mais on continue de privilégier le dilatoire.

J’interviens dans plusieurs cursus, dans plusieurs écoles… Hier, avec les étudiants de CPAH3 de Bioforce, j’ai craqué quand je suis arrivé sur la partie du cours où je reprends les grandes lignes des rapports du GIEC : je n’y arrive plus.

Non pas à en parler, non pas à expliquer. Je n’arrive plus à mettre à jour mon cours avec les derniers rapports du GIEC. Je n’arrive plus à les lire, même pas les résumés pour les décideurs, je les ouvre, mon esprit s’effondre, ils me tombent des mains. Je n’en peux plus.

Raisonner ? Mais pourquoi faire ?

Nous sommes de millers, des millions, à passer notre temps, notre énergie, à proposer et à construire des solutions basées sur la science, sur la raison, sur la réflexion, sur l’intelligence humaine et collective pour agir autrement.
Ça ne sert à rien : En face de nous, dans les cercles du “pouvoir” et de l’économie politique, en réalité, l’intelligence, la raison, le collectif, ils s’en foutent, mais royalement, avec un mépris souverain et une condescendance crasse.

Vous posez de la raison ? On vous oppose du dogme, des raisonnements pseudos scientifiques avec des modèles fallacieux pondus par des manipulateurs qui “prétendent détenir la vérité alors que tout ce qu’ils ont se ramène à une série compliquée de définitions et de jugements de valeurs déguisés en règles scientifiques” (M.Blaug dans “Histoire des pensées économiques. Les fondateurs, 2ème édition 1993, Baslé et al.).

Je suis en #burnoutenvironnemetal et en #burnoutpolitique tant le niveau des débats actuels est minable, irresponsable, alors que nous sommes en train de basculer dans le chaos climatique, environnemental, social.

#onsenfou

Eh oui ! Ça crame de partout (regardez arriver la famine en Afrique de l’ouest), et pendant que les entreprises sortent la peinture verte, les États se chamaillent sur le niveau des promesses qu’ils ne respecteront de toutes façons pas.

#onsenfou

J’allais utiliser une expression plus vulgaire (onsenb…..) parce que nettement plus précise sur le niveau du je m’enfoutisme, mais bon, on me dit dans l’oreillette qu’il faut rester “professionnel” et avoir une indignation et une colère “polies” #dontlookup.
#embrasementclimatique
 #urgenceclimatique #biodiversité #campagnepresidentielledemerde et surtout #dontlookup !