causes et conséquences

Cela fait aujourd’hui 33 ans que je vie en France, après avoir vécu dans des dictatures africaines mises en place par la France. J’ai toujours été frappé par la façon dont la classe politique dirigeante, du RPR au PS, aujourd’hui la Macronie, « lutte » contre la  « montée de l’extrême droite », du moins sa composante politique la plus visible, le FN devenu aujourd’hui RN.

Du mépris et des insultes pour ses dirigeants (à l’époque de Jean-Marie Lepen), de la part du d’élus RPR et PS, du mépris et des insultes pour les millions de personnes qui s’égarent dans les mauvaises analyses et les mauvaises réponses que tend le FN/RN. Mépris que l’on a pu voir s’exprimer avec une violence viscérale (symbolique de la part de la petite bourgeoisie intellectuelle, physique et judiciaire de la part du pouvoir Macroniste, bon héritier des méthodes du PS et de l’UMP), contre les Gilets Jaunes (edit: voyant tous les GJ comme  « une foule haineuse » raciste et antisémite).

Les années passant ce mépris s’est transformé en complaisance utile, toujours avec mensonge, duplicité. Les partis au pouvoir et les médias n’ont eu de cesse de faire la courte échelle au FN/RN.

Mais jamais, jamais, sur les plateaux de télévision et de radio, dans les colonnes des éditorialistes de nos grands médias, ne sont dénoncées par les intellectuels et une grande partie de la classe politique, les causes intrinsèques qui mènent à ce que des pans entiers d’une population asphyxiée économiquement, socialement, se tournent vers la fascisme et le rejet des considérations vitales de l’écologie.

Hannah Arendt nous a déjà bien décrit ce à qui nous sommes rendus aujourd’hui.

Trente ans que je vois se jouer les mêmes pièces de théâtre, et monter inexorablement la petite bête… J’ai toujours, malgré mon dégout, fait barrage, mais sans jamais cesser de lutter, dans la vraie vie, au quotidien, politiquement, professionnellement, contre les actions qui mènent à ce qu’il faille aux moments cruciaux « faire barrage ».

Une fois encore, on y est.

Pour ma part, je sais ce que je ferai face à la possibilité du fascime au pouvoir. Mais sans oublier que le fascime est déjà dans les esprits de celles et ceux qui nous dirigent depuis quelques années, il s’est insinué partout. Ils ne changeront pas de modèle de fonctionnement, le mensonge, ni de politique : leur modèle est le libéralisme autoritaire, pour eux, c’est  « plutôt Hitler que le Front Populaire ».

Je ne peux pas en vouloir à celles et ceux qui renoncent face à cette injonction, conséquence de l’incurie et de l’irresponsabilité économique, sociale, environnementale. Du mensonge institué comme modèle. Il faut en sortir.

Après le barrage, la lutte continue.