Enfumage & éléments de langage

Dans une vidéo présentée et perçue comme posée et bienveillante, Raquel Garrido « fait le point » sur l’affaire Adrien Quatennens qui déchire les militant.e.s de la #FI

Et c’est une belle opération d’enfumage politique… 

@FranceInsoumise 

 #Quatennens #VSS #violencesfaitesauxfemmes #ViolencesConjugales . 

Dès le départ de la vidéo, et sans rentrer même dans le dispositif de cette interview vraisemblablement préparée ensemble par les deux parties, Raquel Garrido (RG) pose le cadre conceptuel de la façon dont elle va traiter le sujet : elle utilise tout de suite le terme fort de « radiation » comme pour marquer la force et l’importance d’une décision de la part de la FI dans l’affaire… Mais en fait on s’aperçoit que c’est radiation temporaire, donc en réalité ce n’est pas une « radiation » mais bien dans les fait une simple suspension.

Puis, elle évoque le « plaider coupable » pour appuyer l’idée qu’Adrien Quatennens (AQ) reconnait et serait conscient du problème. Alors qu’en fait, le plaider coupable permet comme elle l’évoque justement, non pas juste de « reconnaître » une responsabilité mais surtout d’éviter des enquêtes approfondies… En gros comme aux E.U. cela permet d’éviter une enquête approfondie puis un étalage lors d’un procès et pas simplement comme elle insiste que « les auteurs soient pris rapidement dans un dispositif coercitif d’alerte », ce se sont des éléments de langage pour les réseaux. 

RG cherche ensuite à nous impliquer émotionnellement en nous menant dans la confidence, en évoquant les débats au sein des instances (lesquelles ? Je reviendrai dessus…), elle nous dit en effet qu’il « y avait toutes les positions dont ‘camaradesques’ ou a l’opposé que certain.e.s souhaitaient faire abstraction que c’est un insoumis »… Soit. On imagine bien que c’est un problème important à gérer…

D’une part à quel moment les militant.e.s ont été consulté.e.s ou ont pu exprimer démocratiquement leur avis (tiens tiens… N’est-ce pas un « sujet » récurent a la FI ça ?).
D’autre part, quelle est la valeur de cette la « transparence » à posteriori une fois que la décision est pliée.

Après avoir introduit l’idée de transparence, elle poursuit en cherchant à nous démontrer une forme de sincérité à percevoir ici comme résolument démocratique : « on a fait des ruches comme dans l’éducation populaire ».

Comme si utiliser ces outils, mais pourtant à huis clos dans des cercles fermés et dont on ne sait pas qui en fait parti (les députés, lesquels ? Qui d’autres ?) et comment ça a été décidé, conférait une validation démocratique et assurait ainsi la  production d’une décision juste et acceptable parce que menée avec des « outils de l’éducation populaire ». 75 personnes ont participé ? Mais qui ? Quelle légitimité ?

Puis elle cherche à nous impliquer émotionnellement en faveur d’AQ en parlant de « l’intimidation » qu’il pourrait ressentir en se trouvant face à ce cercle, néanmoins coopté, dont on ne sait pourtant rien. En précisant que les votes étaient « sophistiqués » pour bien nous mettre en empathie avec la difficulté de l’exercice genre « on s’est pris la tête et en plus avec des formes d’éducation populaire ». Soit, mais entre elles et eux dans une cercle fermé. Comme pour la référence à l’éducation populaire, ça reste des éléments de langage insérés dans un dispositif finalement opaque.

Déclarer donc que « c’est démocratique » parce que c’est issu d’un « processus délibératif » permet d’éluder les questions pourtant légitime quand il s’agit de décider de la représentation de tout un mouvement national et militant:

– Qui a délibéré ?
– La décision prise est elle conforme aux valeurs du mouvement ?

En appuyant fortement sur les éléments « délibératifs » RG cherche à nous faire valider une décision sur une forme pseudo démocratique dans laquelle nous validerions le fond :
Un auteur condamné de violences conjugales peut-il être un représentant de la FI et de la Nupes et donc un porte parole national des VSS ?
A t’on déjà oublié l’effet que cela nous fait de voir Gérald Darmanin à la tête de la Police ?

Evoquer le « flou des bancs » est là aussi une manœuvre de diversion : le narratif sur « la façon d’aborder » du PS et la Nupes nous entraîne là encore loin de la question de fond en nous baladant sur des questions de « postures » de différents groupes au sein de la Nupes.

C’est assez fort d’ailleurs car elle arrive même a retourner la situation : en évoquant le fait que ces groupes se posent des questions de formes politiques et du « sparadrap » alors que selon elle il faudrait se poser la question des VSS, elle se pose en défenderesse du fond, alors même que tout son dispositif vise justement cet évitement : tous les éléments de langage jusque là dans son discours sont jusqu’à présent uniquement sur des questions de forme en contournant le fond.

Pour légitimer davantage la décision, elle évoque le fait de « calquer la décision du groupe sur celle de la justice ». Là aussi cela reste un dispositif d’association inconsciente: outre la « radiation temporaire » qui est un oxymore, le fait de rattacher leur décision à eux, à « une décision de justice » leur permet de faire valider inconsciemment leur décision et d’éviter que ne leur soit opposées des valeurs « morales » alors que c’est pourtant là tout l’enjeu. Comme si la justice disait tout (ce qui n’est pas le cas puisque la procédure plaider coupable permet d’éviter l’approfondissement)…

En somme, « circulez il n’y a rien a voir », alors même qu’elle avoue elle-même « ne pas avoir accès au dossier de la justice » ! Donc là encore nous somme sur des éléments de langage et des propos infondés, tout en cherchant à légitimer une dé-radiation.

Nous pouvons ensuite apprécier la façon dont RG nous fait la pédagogie de la décision de la justice : la condamnation d’AQ est un avertissement pour « qu’il ne recommence pas ».

Nous voilà bien content, il est « averti ». Mais quid des valeurs de la FI ? Parce que la question de fond reste : un mouvement politique peut-il accepter qu’un représentant aux plus hautes fonctions est « sous contrôle de la justice » donc qu’il n’est intrinsèquement pas capable de se réguler, de se contrôler sans la menace de la justice ?

Quand elle dit ensuite que « la question n’est pas Adrien Quatennens » mais le calcul des mois de radiation temporaire. « 4 mois, 2 mois, 6 mois », elle poursuit son travail d’éloignement de la question de fond : « Chacun agit dans son propre périmètre » donc tout ça c’est de la technique en somme, comme lors des débat de 2019 sur la réforme des retraites et son adjectif d’alors, le « paramétrique ». Focalisons nous sur la technique et pas sur le fond.

Le procédé qui vise à une mise en perspective du « processus délibératif dans l’affaire Quatennens » nous amène à envisager que celui-ci serait  exemplaire (!) en retournant là aussi la position d’où elle parle. En effet, elle cherche à créer de l’empathie de la part des militants en se positionnant comme eux : cette décision serait légitime malgré le dispositif non démocratique de cette « assemblée représentative » et de sa décision « mesurée », justement parce quelle en valide les décisions en ayant été pourtant elle-même exclue ! C’est très fort comme dispositif. En gros « même moi qui n’en était pas je trouve que la décision est bonne » donc là encore circulez… Une position qui devrait donc être d’autant plus valable et donc acceptée par les militant.e.s qu’elle même pourtant exclue la trouve parfaitement légitime, là encore on esquive tout débat sur le fond.

En écoutant cette vidéo, je ne pouvais pas m’empêcher de penser à Aurore Bergé défendant Gérald Darmanin…. Et de penser que c’est pas demain la veille que l’on va pouvoir s’attaquer sérieusement aux Violences Sexistes et Sexuelles

l’écologie ou la mort

” À mes camarades de combats, de galères et de petites victoires, je dis que je suis heureux et fier de la confiance qu’ils me font, et de ce que l’on a fait même si nous n’avons pas gagné, même si nous ne gagnons pas.

Comme pour un voyage, la façon dont nous construisons nos victoires espérées, le parcours, les moyens utilisés, sont aussi important que le but visé. J’ai croisé ces dernières années des rouges, des jaunes et des verts qui m’ont rendu la fierté d’être un homme, d’être un humain, et ce n’est pas rien dans ce monde qui a perdu la raison. “

pour un bloc historique écologique

Quels que soient les résultats des élections de ce premier et de ce second tour, il est clairement nécessaire de travailler à la reconstruction d’un bloc historique écologique, avec les valeurs défendues par René Dumont : “Le libéralisme économique, c’est la liberté de tuer. La liberté de tuer le climat, donc de tuer les hommes, les femmes et les enfants. La mondialisation, c’est aussi la croissance des inégalités.”

#burnoutenvironnemental

À cause de mon histoire personnelle avec la #françafrique, ce modèle inique de prédation des ressources, des matières premières, des peuples, je me suis passionné pour la géopolitique, les ressources, l’énergie, l’histoire, l’économie…

J’ai tout plaqué il y a plus de 10 ans pour essayer d’accompagner notre “civilisation” vers un changement de modèle (ce qu’aujourd’hui certain.e.s appellent la bifurcation écologique), en allant notamment vers l’enseignement et la formation, en passant par la recherche.
Autant dire que ma bibliothèque #zotero a largement dépassé les 10Go : Des millers de papiers de recherche, des milliers de pages de presse, grand public ou spécialisée, internationales, des centaines de livres, d’atlas, de rapports techniques, scientifIques, sur tous les thèmes évoqués plus haut.

Pourquoi faire ?

Pour développer chez mes compatriotes, mes stagiaires, mes étudiants, une culture de l’impact. Impacts de nos modèles de vie, de nos modèles de production, de nos modèles de consommation… Pour pouvoir comprendre d’où viennent nos modèles actuels mortifères, et être ainsi en mesure de déconstruire ces systèmes de pensée qui nous ont amenés à la devastation environnementale, économique, sociale à l’œuvre sur la totalité de la planète. Pour repenser, reconstruire autrement.

J’ai démissionné en 2015 de ma thèse à l’École des Mines de Saint-Etienne parce que je n’en pouvais plus, j’étais au fond d’un abîme dans lequel je ne trouvais aucun sens : On sait depuis au moins 70 ans que l’on va dans le mur, on sait pourquoi, et on a les solutions depuis au moins 30 ans, mais on continue de privilégier le dilatoire.

J’interviens dans plusieurs cursus, dans plusieurs écoles… Hier, avec les étudiants de CPAH3 de Bioforce, j’ai craqué quand je suis arrivé sur la partie du cours où je reprends les grandes lignes des rapports du GIEC : je n’y arrive plus.

Non pas à en parler, non pas à expliquer. Je n’arrive plus à mettre à jour mon cours avec les derniers rapports du GIEC. Je n’arrive plus à les lire, même pas les résumés pour les décideurs, je les ouvre, mon esprit s’effondre, ils me tombent des mains. Je n’en peux plus.

Raisonner ? Mais pourquoi faire ?

Nous sommes de millers, des millions, à passer notre temps, notre énergie, à proposer et à construire des solutions basées sur la science, sur la raison, sur la réflexion, sur l’intelligence humaine et collective pour agir autrement.
Ça ne sert à rien : En face de nous, dans les cercles du “pouvoir” et de l’économie politique, en réalité, l’intelligence, la raison, le collectif, ils s’en foutent, mais royalement, avec un mépris souverain et une condescendance crasse.

Vous posez de la raison ? On vous oppose du dogme, des raisonnements pseudos scientifiques avec des modèles fallacieux pondus par des manipulateurs qui “prétendent détenir la vérité alors que tout ce qu’ils ont se ramène à une série compliquée de définitions et de jugements de valeurs déguisés en règles scientifiques” (M.Blaug dans “Histoire des pensées économiques. Les fondateurs, 2ème édition 1993, Baslé et al.).

Je suis en #burnoutenvironnemetal et en #burnoutpolitique tant le niveau des débats actuels est minable, irresponsable, alors que nous sommes en train de basculer dans le chaos climatique, environnemental, social.

#onsenfou

Eh oui ! Ça crame de partout (regardez arriver la famine en Afrique de l’ouest), et pendant que les entreprises sortent la peinture verte, les États se chamaillent sur le niveau des promesses qu’ils ne respecteront de toutes façons pas.

#onsenfou

J’allais utiliser une expression plus vulgaire (onsenb…..) parce que nettement plus précise sur le niveau du je m’enfoutisme, mais bon, on me dit dans l’oreillette qu’il faut rester “professionnel” et avoir une indignation et une colère “polies” #dontlookup.
#embrasementclimatique
 #urgenceclimatique #biodiversité #campagnepresidentielledemerde et surtout #dontlookup !

un pognon de dingue

Quand il s’agit de financer du techno machin issus de power-points avec des concepts clés comme “développement-durable” ou “industrie-verte”, de l’argent, il y en a. Mais quand il s’agit de faire dans la sobriété, le low-tech et la qualité, l’effet de levier n’étant plus là les fonds non plus. Et je ne vous parle pas de financer les formations à la reconversion professionnelle, là, on touche le fond. C’est quand le changement de modèle ?

après nous

Sans tomber dans le jeunisme, ça fait quand même sacrément du bien de voir des jeunes, dont beaucoup sont plus jeunes que les étudiants que j’ai en cours, révoltés par l’inaction climatique, environnementale, sociale. Soutien.

Photos Progrès, S. Guiochon

La manifestation de samedi organisée par Youths4Climate est un bol d’air dans une campagne politique rabougrie – et d’une violence – dont trop de candidat.e.s passent plus de temps à utiliser la violence pour cliver et exister, que sur les enjeux écologiques, sociaux et environnementaux :

de la construction en terre…

En guise de participation à un débat qui s’agite sur un “réseau social” connu :

1 – Les Guides de Bonnes Pratiques ont été écrits par des pros, pour des pros. Pas par des chercheurs et des gens qui passent leur temps dans les labos ou qui font des expérimentations sous couvert de “formations” qu’ils appellent “professionnelles”.

2 – Il faut évidement de tout : Des labos, des écoles etc. et des associations de pros, et des fédérations de pros (artisans notamment) et pour ce qui est des écoles, je reviens plus loin sur le sujet des “Grandes Écoles” dont font partie les Écoles d’architecture…

Le “différent” historique entre les labos/écoles “historiques” qui ont pignon sur rue et revendiquent d’être “les spécialistes mondiaux” de la terre d’un côté, et des groupes et associations de professionnels, c’est qu’avec toutes les aides, subventions, projets etc. que les premiers ont pu recueillir auprès des institutions publiques depuis des décennies (on peut donc vraisemblablement compter en millions d’euros collectés et mis dans la recherche etc.), la terre, et même la chaux qui est sa grande copine, ne sont toujours pas revenues dans les formations pro (CAP, BEP, Bac pro etc.) courantes, d’où les horreurs que l’on continue de voir quotidiennement produites par des maçons pourtant patentés :

16 août 2020 : Une “rénovation” d’un bâtiment pisé avec tout le “savoir-faire” du maçon contemporain…


Malgré tous ces millions d’euros durant toutes ces décennies, pas de démarche réellement pro-active d’information claire auprès des maîtres d’ouvrage publics, privés, pas de changement dans les formations de base, pas de réglementation adaptée… Des colloques internationaux, des beaux livres, donc, certains très bien fait et intéressants, mais au final, aucun impact, même pas auprès des professionnels concernés !
Peut-être faudrait-il enfin flécher tous ces sous, non plus dans de nouvelles “recherche-actions”, mais dans du concret : de la formation de pros, et dans de l’action directe auprès des maîtres d’ouvrage pour leur signifier la destruction de leur patrimoine, par des gens incompétents.

Donc il faut de tout, oui bien sûr, mais il faut quand même remettre “l’église au milieu du village”* : pour bien construire, il faut avoir été bien formé, à l’école et sur le terrain, pour que l‘intelligence de l’humain se traduise, et se nourrisse en retour, de l’intelligence de la main, des gestes… Ce que la production industrielle ne veut pas ! Et il y a là, l’autre nœud qui déchire des acteurs dont on pourrait légitimement croire qu’ils défendent les mêmes valeursRien n’est moins En est-on bien sûr ?

C’est ici que la question de l’intensité sociale, dans la production du cadre bâti de notre Cité, de la Cité que nous voulons, est primordiale : L’industrie veut des applicateurs de solutions toutes faites, dans des processus où la valeur ajoutée est captée par l’industriel au détriment de tous les autres acteurs de la chaîne de valeur (de la maîtrise d’ouvrage à la maîtrise d’œuvre, et la mise en œuvre), avec en bout de course des applicateurs sous-traitants payés au lance pierre, embauchés à la journée. C’est la réalité du monde du bâtiment aujourd’hui, la formation pro (des archis comme des ingénieurs comme celles applicateurs finaux) a été complètement façonnée par cette approche industrielle. On voit le résultat : des productions du bâti de pire en pire, de moins en moins d’emplois, de moins en moins de candidats à ces métiers (je fais référence à l’absence de candidats pour le conventionnel, car dans l’écologique, on croule sous les candidatures, y compris pour être simple maçon).

Cette tendance industrielle s’accélère (BIM, 5G, “smart building” etc.) alors qu’on ne sait même pas réparer un mur en terre ou assurer un étanchéité à l’air correcte.
C’est la fuite en avant technico-scientifico-numérique alors que les savoir faire et les gestes de base ne sont même plus enseignés (à part quelques centre de formation qui résistent) car ils sont considéré par l’industrie comme d’aucune valeur, ou plus exactement, l’industrie veut s’accaparer toute la valeur ajoutée…

Oui, on ne vend plus du m2 habitable pour vivre et répondre à des besoins : on fait juste tourner une machine qui doit rembourser les emprunts et les intérêts des investissements colossaux réalisés par une industrie à forte intensité capitalistique, des actionnaires à rémunérer coûte que coûte… La production du cadre bâti est l’industrie qui, par la spéculation foncière et immobilière et le crédit, à donné l’illusion que l’économie fonctionnait alors que la France se désindustrialisait. Car même les produits industrialisés du bâtiment font le tour de la planète…

Appliquer des produits industriels, production du futur “patrimoine” ?


Que voulez-vous ? On forme de plus en plus de cadres, de managers, dans une économie tertiaire dite de la “très haute valeur ajoutée”, mais c’est une une illusion, un mythe : nous n’avons jamais consommé autant de ressources, et nous sommes obligés de trouver des emplois à tous ces gens très importants formés dans des grandes écoles, qu’il faut payer très cher parce qu’ils ont fait de grandes études et qu’ils sont très intelligents : la chaîne de valeur industrialisée est faite pour ça, elle fait la part belle aux cadres de la finance, de la production industrielle, aux managers, aux chefs de projets, en couches successives qui vivent de la marge sur les produits industriels importés, couches qui s’accumulent au dessus de ceux qui, en bas, précarisés et mal payés, produisent de leur mains ce cadre de vie matériel sans lequel tous ces gens si importants ne pourrait survivre.

Ce modèle d’une société tertiaire et industrialisée s’applique à tout : alimentation, construction, aménagement, biens matériels, logistique. Tout y est devenu “exploitation” (agricole, des ressources), création de valeur (c’est à dire captation de la richesse produite par le vrai travail des petites mains en bas de l’échelle).
Tout cela pour le bien être de tous ces êtres supérieurs qui n’ont qu’a appuyer sur un bouton pour avoir de la lumière, ouvrir un robinet pour avoir de l’eau potable et chaude, descendre à l’épicerie du coin pour acheter des denrées “bios” à loisir, tirer la chasse pour faire disparaître leurs déchets. Cette société élitiste qui fait vivre un proportion grandissante de non productifs sur le dos de producteurs déconsidérés, précarisés, mal payés, est un mythe qui s’auto reproduit dans ses “Grandes Écoles”.

Extrait d’une conférence sur les ressources à la Maison de l’écologie



Elle est insoutenable car elle repose sur trop d’esclaves : esclaves humains loin des yeux de ces urbains (pas même bourgeois car même les pauvres sont pris dans ce système dévalorisant au travers de la consommation de produits industriels vendus à crédit), et aussi beaucoup d’esclaves énergétiques (une société dopée à l’énergie fossile qui s’épuisera de toutes façon)… Sans parler de l’épuisement des ressources, de l’effondrement de la biodiversité. Bref, insoutenable.

Extrait d’une conférence sur la Cité que nous voulons lors du 3e “Cycle Effondré”.


Je ne vais pas ici redire ce que je dis dans mes cours et dans mes conférences, si cela vous intéresse, je peux développer tous ces sujets IRL ! (In Real Life : dans la vraie vie)


Je reviens à notre point de départ : la construction en terre !

Certains veulent accompagner cette industrialisation, d’autres la contrer (pour les plus motivés), d’autres en sortir en parallèle par le terrain…
Choisir l’un ou l’autre, c’est faire un choix politique fondamental et qui doit être assumé : voulons-nous une Cité où chacune et chacun peut avoir sa place, vivre dignement.

3 – Enfin, je me refuse à nourrir la bête, et je tiens ici à faire part de ma consternation de voir tout ce débat sur ce réseau dit “social” qui est l’aboutissement de cette logique de désincarnation et de l’industrialisation de la pensée, déni de notre habilité à débattre de la fabrique de la Cité, alors que nos structures associatives et professionnelles manquent d’humains : dans leurs réunions de travail, dans les CAs des associations, dans les adhésions aux associations, dans les formations de celles et ceux qui veulent apprendre à refaire avec intelligence et discernement…

Facebook et tous ces outils “gratuits” sont devenus comme “indispensables” : il faudrait y être, il faudrait y débattre… Bref, l’industrie gagne quand on est obligé de passer par elle ! La révolution ne passera pas à la télévision ! La fin justifie-t-elle les moyens ?

Pour ma part, ma position sur ce sujet est simple : On ne fait pas de la permaculture avec des OGMs ! Au moins, venez débattre sur des outils libres !

Rejoignez les associations et les fédérations de pros si vous avez des choses à dire sur le sujet !


* C’est une expression, pas le reflet ici d’une appartenance ou d’une revendication religieuse.

NB : édité le 28/10 pour reformuler un passage qui pouvait créer de la polémique inutile.

habiter demain, quelle cité voulons-nous ?

Conférence de Stéphane Pagano dans le cadre du Cycle effondré-es #3 organisé par le Théâtre du Bruit, conférence le 10 octobre 2020 à la Boulangerie du Prado à Lyon

À l’âge où le nouveau bluff technologique du “smart” connecté, nous apprend que la ville et nos
bâtiments sont bêtes, nos rêves, nos flux, nos modèles économiques sont-ils voués à être gérés de manière “efficace” et économiquement conforme ?

Vol et recel de nos données, et de notre identité, flux de matière et d’énergie relégués loin de nos consciences, tertiarisation d’un “village global”, on nous vend une Cité adaptée à l’industrie du capitalisme autoritaire.

Quelle cité voulons-nous ?

Partenaires : MJC Monplaisir, Le Croiseur, Le Périscope, VIlla Gillet, Aquarium ciné-café, CCO la Rayonne, Cinéma le Zola, bar De l’Autre Côté du Pont, Maison des associations Robert Luc Lyon 4, librairie Esprit Livre, CCC Média
Partenaires annulés pour cause de COVID : Espace Jean Couty Lyon 9, Péniche Fargo (La Turbine), Maison de l’écologie Lyon, MPT Salle des Rancy

pois.s.ons lourds

C’est la période “des fêtes”, tout le monde se rue sur le poisson, et comme on préfère les poissons carnivores, les industriels ont pensé à tout.

Petite piqure de rappel pour celles et ceux qui prévoient du saumon au menu. Ça ne vaut pas que pour le saumon, d’ailleurs. Savez-vous qu’en Allemagne, dans certains landers, on recommande aux femmes de jeter leur colostrum plutôt que de le donner à leur bébé pour cause de concentration trop élevées en PCB, dioxine, pesticides et autres métaux lourds ?

https://www.facebook.com/pagano.stephane/posts/10220524609562447

refaire en commun

Conférence de Stéphane Pagano dans le cadre du Cycle Effondré-es #2, organisé par le Théâtre du Bruit, conférence le vendredi 11 octobre 2019 aux Clameurs à Lyon

Thème de la conférence
Pourquoi détruisons-nous, en pleine connaissance de cause, notre écosystème écologique et social ? Sous couvert de « liberté », une doctrine contre-historique déconstruit les règles instituées pour ne plus reproduire ce qui mène toujours à la dévastation.

Là où nous consentions à restreindre notre souveraineté individuelle pour du commun, nous devrions n’être que des « particules contractantes », cherchant « à optimiser nos utilités », un modèle ou tout devient « capital ». La solution à l’autodestruction ne passe-t-elle pas, justement, pour refaire société, par refaire, de la politique ?

  • Refaire en commun, Stéphane Pagano
  • Refaire en commun, Stéphane Pagano
  • Refaire en commun, Stéphane Pagano

Partenaires de l’événement : Les Halles du FaubourgAquarium ciné-caféLibrairie L’Esprit LivreMaison de l’Ecologie LyonLes Clameurs, bar fédératifLibrairie Terre Des LivresMJC MonplaisirLibrairie La GryffeLe Shalala – Bar à SpectaclesChromatique et Le Croiseur