Les marchés

L’histoire est toujours intéressante pour comprendre les enjeux sous jacents de l’actualité.

Par exemple, pourquoi les États-Unis veulent-ils toujours mettre en place des traités de libre-échange avec les grandes zones économiques, à l’instar de ce qu’il se passe en ce moment avec le traité de libre-échange transatlantique TAFTA (Trans-Atlantic Free Trade Agreement). C’est encore une fois une affaire de « marché libre » et « non faussé ».

Les origines contemporaines du « Libre échange »

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Source : touteleurope.eu

L’expansionnisme économique et militaire des États-Unis n’est pas une nouveauté, toute l’histoire de ce pays dès sa création est profondément marquée par la primauté accordée à ses enjeux économiques face à toute autre considération dans les lignes directrices de sa politique intérieure et extérieure.

Ainsi, quelques années à peine après le discours du président américain républicain James Monroe, le 2 décembre 1823, à l’intention des Européens, au cours duquel il fixe les directives de la diplomatie des États-Unis durant le XIXe et le début du XXe siècle, les États-Unis traversent le Rio-Grande sous des prétextes fabriqués dans le but de conquérir une partie du Mexique. Cette guerre mènera le Mexique à céder aux États-Unis, avec le traité de Guadeloupe Hidalgo en février 1848, les états de l’Arizona, de la Californie, du Colorado, du Nevada, du Nouveau-Mexique, du Texas, de l’Utah et du Wyoming, soit la moitié de leur territoire !

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Cet impérialisme datant en réalité d’avant la doctrine Monroe, avait fait de l’Amérique latine progressivement hors du contrôle de l’Espagne, la zone d’influence des États-Unis. Et il ne fallut pas longtemps pour que les entrepreneurs américains s’intéressent au Pacifique : Hawaï, le Japon et les marchés de la Chine. Entre 1798 et 1895, les forces militaires américaines sont intervenues à 103 reprises hors de leur territoire.

Howard Zinn : « Thus, by the 1890s, there had been much experience in overseas probes and interventions. The ideology of expansion was widespread in the upper circles of military men, politicians, businessmen-and even among some of the leaders of farmers’ movements who thought foreign markets would help them. »

Cette culture expansionniste s’est ainsi renforcée dans les milieux militaires, et s’étendait à toutes les élites américaines, voire même aux grands propriétaires terriens qui voyaient là la possibilité d’étendre leurs marchés. Ainsi, la grande dépression qui débuta en 1893 renforça l’idée que les marchés étrangers pourraient compenser la réduction de la consommation interne des États-Unis, et permettrait également de réduire les mouvements de protestation et de grèves dans un élan de patriotisme. Ce sentiment guerrier n’était pas là par hasard, il était entretenu, encouragé, exagéré par une presse au service des puissants, des militaires et du gouvernement :

Extrait d’un éditorial du Washington Post à l’aube de la guerre avec le Mexique (Zinn) :

« The taste of Empire is in the mouth of the people even as the taste of blood in the jungle. »

La classe politique américaine semblait unanime, comme le décrit Zinn :

« Several years before his election to the presidency, William McKinley said:

“We want a foreign market for our surplus products.”

Senator Albert Beveridge of Indiana in early 1897 declared:

“American factories are making more than the American people can use; American soil is producing more than they can consume. Fate has written our policy for us; the trade of the world must and shall be ours. »

Mais c’est de l’état du monde au sortir de la Seconde Guerre mondiale et de leur position hégémonique particulière à ce moment-là que les États-Unis, suivit par certains de leurs « alliés » vont ancrer profondément les modèles économiques et l’ensemble de leurs instruments, idéologiques, économiques et financiers, modèles qui vont structurer la seconde partie du XXe siècle jusqu’à aujourd’hui.

Ces outils et ces modèles s’étaient développés, théorisés et en grande partie imposés dès le XVIIIe siècle : Du XVIIIe au début du XXe siècle, une série de mutations économiques et industrielles avaient fait passer les empires occidentaux d’un modèle basé sur les productions agraires et artisanales à un modèle industriel et commercial, la première et la seconde révolution industrielle…

[12/2012, edit 09/2015]

À lire :

A people’s History of the United-Sates, 1492 to present, Howard Zinn

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Les implications géopolitiques de la crise financière… Extrait.

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“Europe has a central bank. It’s an experiment, to have a central bank and a single money without a central government behind it. Decentralized fiscal policy with centralized monetary policy, how well is that going to work? […] No one predicted that we would enter in a situation where, monetary policy has to be done through aggressive unconventional measures… The normal thing, cutting interest rates, has run out of room because effectively interest were next to zero, so you really need to have the central bank to do other stuffs, like buying long term government debt, like buying commercial paper. All of the things that the Federal Reserve has largely done […] doing that exposes the central bank to risk […] how can the Fed do that? It has an agreement that the US treasure will compensate for any losses, so the Federal Reserve is in a way free to be adventurous because it has the fiscal authority behind it. To WHO does the ECB turn? […] It’s not clear who’s on the phone…”

Les jeux sont faits depuis Maastricht, l’Euro est mort à sa naissance, en sortir serait impossible et catastrophique, y rester l’est tout autant (cf les « PIGS »). Autant résister puisque de toute façon, le château de carte s’écroule…

Révisionnisme

Extrait du Petit Robert :

révisionnisme [YevizjCnism] n. m.

• 1907; de révision, d’apr. le russe

Position idéologique préconisant la révision d’une doctrine politique dogmatiquement fixée. Voir : réformisme. Le révisionnisme poststalinien, dans les partis communistes.

(v. 1985) Position idéologique tendant à minimiser le génocide des Juifs par les nazis, notamment en niant l’existence des chambres à gaz dans les camps d’extermination. Voir : négationnisme.

Dans l’émission « J’ai mes sources » du lundi 20 avril 2009, la « journaliste » Colombe Schneck (je mets des guillemets sciemment), présente et participe à une discussion autour de la chronique de Pierre Langlais qui parle d’un des héros de la série « Rescue me » qui défend l’idée d’un « Inside Job » concernant les attentats du 11 septembre 2001…

Dans son introduction du sujet et dans ses propos, Colombe Schneck utilise le terme « révisionniste » pour qualifier ceux qui parlent d’un complot intérieur à propos des attentats. Il ne fait aucun doute que pour Colombe Schneck, ce n’est pas à la première des définitions de « révisionnisme » présentées ci-dessus qu’elle fait référence, mais bien de la seconde : cette « position », pour le moins polémique, défendue par nombre d’états-uniens, est de manière générale systématiquement présentée comme douteuse, stupide, fascisante, insupportable dans les médias traditionnels.

Douteuse ? Soit !

Personnellement, je ne me sens pas le droit de dire quel est le vrai du faux. Je ne suis pas journaliste.

En revanche, un « journaliste » qui présente un point de vue différent de la doxa et qui l’assimile directement au révisionnisme, hors de toute question liée à la Shoah, ne me semble tout simplement pas acceptable. En réalité, je suis sur internet les différents développements de cette thèse depuis qu’elle s’est fait jour, et je me contente d’écouter, de lire et de regarder les arguments présentés par les différents « partisans » de la théorie du « complot intérieur » et si la plupart de leurs arguments me paraissent grossiers, quelques-uns mériteraient quelques éclaircissements… J’attends avec impatience des contradicteurs offrant des arguments construits et étayés.

Quand on ne craint pas ses adversaires, ou ses contradicteurs, on n’a pas peur de débattre.

J’aurais cru que le rôle d’un journaliste était de permettre au débat d’avoir lieu, de présenter les faits et éventuellement les différents points de vue.

Pour Colombe Schneck donc, quelqu’un qui n’est pas d’accord avec elle est un « révisionniste ».

Ça laisse songeur.

Hey, I found it!

I have a plan to save our economies and turn back the investments to down to earth wealth creation and this time with environmental preservation, once for all, for the sake of the next generations. It would cost nothing compared to all the billions stolen by the financial serious managers and acclaimed clever investors of the so called* “free market that will self regulates”…

Let’s nationalize The Economist!

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And as a light “go back to school and do your assignments” punishment for each editorial writer of The Econcomist of the last decade, have them to write an essay on: where has the money gone and why financial (unproductive) real economy diverting investments deserve more money then… say… the UN World Food Programme (or just simple SMBs support if that’s too painful for their pen) for example.

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Read on their leader:
“I want your money. No government bail-out of the banking system was ever going to be pretty. This one deserves support…”

This is so… how can I say, mmhh… Unexpected!

Damn, how can anyone take these guys for serious. Will they ever learn something?
And we, the “liberals/green/progressives” are the ones that are not serious?


* you know the saying: “privatize profits, share losses”, don’t you?

Discours de campagne

Le 20 mars, un ami américain apparemment très ému m’invite à écouter le discours de Barack Obama « A More Perfect Union » tenu je crois, le 18 mars à Philadelphie.

Malgré le petit échange que j’ai eu avec Philippe sur le sujet, ma position n’a pas changé : Barack Obama est le fruit d’un système, et s’il croit ce qu’il dit et souhaite vraiment le mettre en œuvre, son accession à la Maison Blanche provoquerait un séisme politique sans précédent dans l’histoire des états unis. Mais l’omniprésence de dieu, la certitude que seuls les États-Unis sont un vrai pays démocratique où tout est possible (merci pour nous), et la réutilisation du mythe des pères fondateurs me font plus que douter du devenir et des fondamentaux de cette entreprise.

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Mais pour le moment, au-delà du scepticisme qui m’habite, je me sens obligé de saluer et de savourer la qualité de l’orateur et surtout sa capacité à mettre des mots sur les attentes d’un peuple et des communautés qui le composent, à vouloir passer à l’étape suivante de son histoire.

Sur la nécessité de se regarder en face et d’assumer sa propre histoire, et en particulier ses périodes les plus sombres, sur l’ampleur des défis sociaux, économiques et environnementaux, auxquels ils indispensable de s’atteler immédiatement, sur la nécessité de retrouver un véritable fonctionnement démocratique débarrassée des lobbies… Sur tous ces points, l’amplitude et la force des positions de Barack Obama sont sans équivalents et offrent un espoir immense.

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Et pour un français qui écoute atterré les discours de son président, l’amertume est au moindre tournant de chapitre : Les discours messianiques et grotesques, dignes d’un bonimenteur à gourmette/rolex dorée mais indigne d’un président n’en sont que plus pitoyables.

Souvenons nous que notre bouffon en costard qui s’est senti obligé d’aller sermonner la planète à l’ONU, en disant qu’il fallait la sauver, ne s’est pas privé de nous dire que nous étions des feignants, que les enfants de nos colonies étaient malvenus chez nous, que les Africains n’étaient que des paresseux sans Histoire, et que malgré les grands engagements de façade, l’environnement n’est finalement qu’un sujet d’activité d’éveil.

J’aimerais qu’il l’entende, ce discours. Malheureusement, je doute même que ce président ne soit ne serait-ce que capable de l’écouter en version originale : « Sarko l’Américain » n’est pas capable de commander ses hamburgers dans un fast food sans traducteur assermenté… À défaut d’y puiser des convictions, Sarkozy, et ne parlons pas de sa plume infâme, y trouverait au moins une leçon, un modèle de stature et de réalisme qui nous manque tellement.

Nous attendons encore celui ou celle qui s’adressera à nous comme à des citoyens, et qui regardera notre passé en face, nos colonisations et décolonisations, nos relations tumultueuses avec le Maghreb et en particulier l’Algérie, qui se débarrassera des camps et des partisans, et qui lancera les investissements nécessaires pour faire face aux enjeux énergétiques, environnementaux, éducatifs, de recherche, culturels et sociaux…

Vu le paysage politique français, on va attendre longtemps…

« Une bonne dose de démocratie »

À l’instar de Nicolas Demorand qui s’exclame ce matin (6 février 2008), avec verve et sa certitude habituelle, que la campagne des primaires américaines montre une « une bonne dose de démocratie », l’ensemble des médias français, toutes tendances confondues, n’a d’yeux que pour l’affrontement Obama / Clinton coté Démocrates, et Huckabee / McCain coté Républicains…

On vous donne le choix entre vous pendre ou vous tirer une balle dans la tête, vous n’allez pas dire qu’on vous empêche de vous exprimer !

Du coté des « grands médias », évidement, on ne pouvait s’attendre à autre chose, mais pour ceux qui ont fustigé, à juste titre, l’orchestration du débat de la campagne des présidentielles françaises par les services de communication du PS et de l’UMP, débat tronqué qui a servi à des prises d’otage telles que « voter Sarkozy, c’est être d’accord avec la ratification du mini traité européen par la voie parlemementaire », ou « voter Royal, c’est approuver la privatisation des services publics » on aurait pu espérer un peu plus de recul…

Peut-être faut-il aussi y voir là aussi le résultat d’un lobbying des groupes républicains et démocrates dans la capitale française, où le suivisme et la consanguinité médias, « philosophes », services de com et partis politique se révèle une fois de plus impossible à contredire.

Suite à un échange avec Philippe sur sa note du 5 février « est-ce que le pays est prêt pour élire un Noir à la Maison Blanche ? » je reprends ici mon argumentation :

Personne ne parlera par exemple de Ralph Nader, et des candidats verts (accusé par une partie de l’extrême gauche d’avoir fait perdre les Démocrates contre Bush) et des réflexions proposées par des penseurs de la société étatsunienne comme Chomsky ou Zinn qui sont beaucoup plus proches de la réalité du peuple américain, et qui soulignent brillamment que ce peuple caricaturé à loisir ici, a toujours été historiquement par défaut contre la politique impérialiste de son pays, pour une meilleure répartition des richesses, une réelle protection sociale publique mutualisée et la défense des libertés publiques, mais qui ne vote plus parce que ces questions fondamentales restent totalement absentes des mises en scènes médias (médias dont il ne faut pas oublier qu’ils ne sont plus tenus à une quelconque obligation de temps de parole dans la campagne électorale).

Républicains / Démocrates ? Et les autres alors ?

Obama, présenté par les médias complaisants pour les Démocrates comme une sorte « d’héritier » de valeurs sûres telles que Marthin Luther King et JFK, reste d’une certaine façon un faux nez pour esquiver les vrais enjeux de la faillite de la société américaine :

– L’emprise, ou plutôt la préemption (!) de la richesse produite par les Américains, désormais gagée pour des générations par un couple Marchands de canons/Médias : la faillite et le surendettement de l’économie américaine auprès de créanciers dont le peuple américain devrait légitimement se préoccuper. Georges Bush annonçant un plan de 3,1 trillions de dollars visant à augmenter les dépenses militaires… C’est la fuite en avant. Ne posons pas la question : à qui profite le crime ?

– Faillite du libéralisme Reaganien (et au-delà) avec une paupérisation extrême de la société. Les USA de 2008, hormis quelques km carrés privilégiés ça et là, c’est l’Afrique de mon enfance, où l’on marche dans une rue aux façades cossues et en tournant le coin de la rue, on découvre les quartiers abandonnés alentours où s’affairent des survivants qui vivent de la débrouille et des petits boulots aux services de la classe dominante. Il ne faut pas oublier la Nouvelle Orléans, catastrophe symptomatique de la situation. Alors que justement c’est Mardi Gras, on ne va justement surtout pas parler de cela !

– Etc.

[…]

Bon c’est lassant, pas la peine d’en rajouter…

Vacances, j’oublie tout…

Les petits sont chez « papy & mamy », pas loin de la mer, ça les change des hauts plateaux ardéchois… Et comme je voulais passer du temps avec eux hors de la maison, je suis venu passer quelques jours ici après les obsèques.

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J’en profite pour acheter ma fille en la sortant tous les soirs, par exemple en l’emmenant voir tous les « blockbusters » au multiplexe du coin… Ce qui finit souvent en longue conversation avec elle sur l’état de la porcherie à la fin des projections, épiphénomène inhérent au niveau intellectuel (ce terme a-t-il même un sens dans ce contexte) de la faune qui fréquente assidûment ce genre d’endroit.

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C’est particulièrement réconfortant de constater qu’elle est aussi dégoûtée que moi, et que les rires gras des ados mâles (et des adultes qu’ils deviennent) n’attirent plus son attention que pour un haussement d’épaules. C’est déjà ça de gagné…

Lundi, nous avons vu en « avant-première » le dernier Disney/Pixar : Ratatouille. Bon, c’est du Pixar…

Ce qui m’a particulièrement frappé, c’est l’étrange proximité d’Ego (le critique culinaire) avec le big boss Steve Jobs qui justement, a la réputation d’être un vrai Duplo (un gros Légo si vous voulez).

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Sachant que c’est en plus un amoureux de Paris, que c’est un « mal aimé », un végétarien… Moi je trouve la caricature frappante, mais bon. Sinon, cette histoire à comme un arrière-goût de Ben, le film éponyme à la chanson de Mickaël Jackson — période Motown donc encore sympa, pour ceux qui ne connaissent pas.

Les Américains, et en particulier le boss donc (cf ci-dessus) aiment à fantasmer un pari romantique à la Ella… (…Fitzgerald : I Love Paris). Si vous voulez vous en convaincre, allez donc faire quelques pas à la butte Montmartre, au Trocadéro ou traîner sur le trottoir voir ceux qui vont se donner des sensations fortes en croyant s’encanailler aux alentours du Moulin Rouge.

J’en profite d’ailleurs pour lui transmettre justement un message de ma fille : « pourquoi mon papa il n’a pas de vacances ? ». Je veux bien aller passer mes vacances chez lui justement, s’il aime la vraie ratatouille*… Ou mieux, des poivrons grillés* à l’huile d’olive et à l’ail (voir ci-dessous)…

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Être dans la maison sans être le parent en charge me permet de me consacrer sans vergogne à mon travail tout en pantouflant à table (enfin pas trop non plus, j’ai ma dignité, et j’ai du mal à ne pas faire quelque chose chez mes hôtes*) ou pour jouer avec les enfants. Je me laisse faire, c’est les vacances, enfin, pas pour moi, mais c’est bien que les enfants aient cette impression.

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Il y a un autre intérêt pour moi dans ce petit séjour annuel dans l’arrière-pays biterrois : c’est l’occasion d’aller traîner mes espadrilles dans les centres commerciaux, histoire de ne pas oublier ce contre quoi je me bats. Confirmation, si besoin était : il y a toujours autant de produits impropres dans les rayons, et toujours plus de gens pour les mettre dans leurs chariots. Tout va bien donc. Notre nouveau président va donc pouvoir allègrement dépenser des fonds publics pour compenser le surpoids, les cancers, les allergies, les crédits, etc.

Il y avait bien comme une petite gêne l’autre matin lorsque j’examinais comme il se doit l’emballage du tube de « fromage frais parfumé au goût de fruits » à la recherche de la composition et du lieu de production, et qui sert de petit-déjeuner au petit quand il est chez papy et mamy.

Comme je ne suis pas chez moi et que je suis bien élevé, je me contente d’être un ethnologue curieux, décontracté, souriant et observateur.

Par contre, pour faire suite à une houleuse discussion avec mon père sur ce que j’estime être de la coresponsabilité/culpabilité des industriels de l’agroalimentaire, dans vingt ans, si je suis encore là et que mes enfants ont le cancer, je brûlerai sans remords la cervelle de ceux qui geindront en disant qu’ils ne savaient pas…

P. S. : Ce soir, nous sommes allés voir en « avant-première » le film « Les Simpsons ».

Compte tenu de l’histoire du film, il y avait de quoi être songeur en traversant les immondices pour sortir de la salle à la fin de la projection…

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Là-bas comme ici !

The Nation, est une des rares publications nord-américaines qui défendent avec force des valeurs de progrès social : solidarité, égalité, féminisme, lutte contre la corruption, les discriminations, etc.

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Oui, on peut être de gauche et aimer profondément les États-Unis ! ;-)

Il ne faut pas oublier qu’aux États-Unis comme ailleurs, une partie importante de la population est en résistance contre l’ultralibéralisme, l’injustice, les discriminations, l’oppression…

Loin des caricatures et des clichés que nous vomissent des médias asservis par les marchands du temple, il y a une autre Amérique, celle dont on ne vous parle que très rarement : celle des luttes sociales, de la paix dans le monde, du progrès partagé, des luttes contre les discriminations, de la justice. Cette Amérique que l’on entend parfois de ce côté-ci de l’atlantique au travers des écrits de gens comme Howard Zinn ou Noam Chomsky, l’Amérique de Ralph Nader…

Il faut aujourd’hui aider les publications comme The Nation !

Que se passe-t-il ? Voici ce qu’on écrit écrit Teresa Stack, la présidente de The Nation :

« Au cours d’une action sans précédent, les autorités de régulation postale ont rejeté le plan tarifaire proposé par les services de United States Postal Service au profit d’un montage conçu par Time Warner, l’éditeur le plus important du pays !

Le nouveau plan propose des augmentations de tarifs moins importantes, voire des baisses de tarifs, pour les grosses publications comme celles de Time Warner telles que Time, People and Sports Illustrated, déplaçant les charges vers les plus petites publications comme The Nation.

Il ne nous a été donné que huit jours ouvrés pour préparer une réponse au plan de tarification de 758 pages avant que celui-ci ne soit un fait accompli.

La conséquence est une augmentation de 18 % des coûts d’envois par la Poste pour The Nation. Aidez-nous maintenant.

Pour les mastodontes des médias qui contrôlent de manière croissante l’information qui vous arrive et leurs portes-paroles de Washington, les affaires continuent.

Pour The Nation, c’est un désastre potentiel — mais pas vraiment une surprise. »

SOUTENEZ THE NATION !

Je suis pour ma part un lecteur heureux de deux publications de grande qualité qui défendent avec vigueur et intelligence les valeurs de l’autre Amérique : The Nation et Harper’s.

An Unreasonable Man – at last…

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“The reasonable man adapts himself to the world – the unreasonable one persists in trying to adapt the world to himself. Therefore all progress depends on the unreasonable man.”

George Bernard Shaw, Man and Superman (1903) (From Nader’s blog)

So the jig is up?

Well…

It’s bit like on this side of the ocean: Here, our so called conservatives have used the right-wing-real-world-serious-sensed-respectfull-patriarchal speech to hijack the democratic system and quickly dismantle, irreversibly, the last dams that would prevent globalized marketization to slam the remains of what was, a few years ago, still a nation, France.

They made it such a way that with rising debt and divesting of elected representatives by the untouchable and antidemocratic EU commission, we can just hope for the less… of the worse.

But that’s not the point.

Indeed, what are Democrats going to do now?

I don’t think they even want to do that, after all, business is business, but let’s dream a little. They can prosecute Bush & Co. as much as they want, investigate and reveal the truth on 911, find an honorable way to withdraw from Irak, Afghanistan, rehabilitate public health and education, invest in green industries and lead the world for a new round of sustainable development…

The Republicans made it anyway!

By putting into so much debt the US Nation towards the financial markets and the military lobbies, by devastating the world with hatred and exhilarated power strikes, the Bush administration plundering system has irreversibly disseminated the ill seeds (GMO, of course) worldwide to make the US, and most western countries, ongoing targets of thirsted for revenge and desperate human bombs…

Not only the financial markets own the US nation (land, production and resources), with a full control on the next generations’ wealth production through the Nation’s debt and breathless consumerism, but the military industries, the PMCs and homeland security officials will forever have good reasons to rise military and security spending as, at least, half of the human beings on this planet would be now glad to see the US and western countries being devastated by bombings, terror attacks, and plague.

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Thank you so much guys for making sure that the future of our children will be a nightmare.