Tout à l’heure les députés Français vont ratifier à une large majorité le CETA en instaurant les tribunaux d’arbitrage privés – ce qui fait que pour les autres traités en cours de négociation ou a venir ce ne sera plus nécessaire de consulter les parlements nationaux puisque les mécanismes supra nationaux privés prendront le dessus sur toute autre juridiction issue d’un vote populaire. Ils vont tenter de nous faire oublier que nous étions outrés par l’opacité des négociations, par les catastrophes sociales et environnementales que cela va entraîner, par les aberrations économiques qui vont découler d’un traité dont les peuples ne voulaient pas.
Bref, ils vont ratifier, puis, revenir la main sur le cœur nous chanter leurs sérénades sur l’environnement, sur les intérêts supérieurs de ceux qu’ils sont censés représenter… Personnes ne va les croire, et ils vont se représenter la fois d’après et être réélus avec encore moins de voix, de légitimité, en nous sommant de sauver leur peau face aux montées des “populismes”, nos médias feront la courte échelle à leur story telling...
Bref.
Pendant ce temps, l’effondrement continue.
Ils le savent, nous aussi. Ils ne feront rien. Et nous ?
Moi, j’afficherai, partout sur les murs des villes, dans les boîtes aux lettres de tous leurs électeurs, dans leurs meeting, jusque dans leurs cauchemars, leur vote infâme. Je leur demanderai, encore et encore, de s’expliquer, je ne leur pardonnerai rien, ni à eux, ni à toutes celles et ceux qui les auront soutenus dans cette nouvelle trahison. Oui, la planète et l’humanité subissent la tempête du capitalocène, et nous connaissons les responsables et les complices, et surtout, nous connaissons aussi les solutions pour sortir de cette catastrophe, de cette extinction massive, de cette fuite en avant mortifère.
Et toi, tu vas faire quoi ?
Acheter le dernier livre des nouvelles stars de la “collapsologie” en pleurant sur les ours blancs, où tu vas aller expliquer en face à ton député, a son parti et à tous ses copains du CAC40 qu’ils n’auront jamais plus ni ta voix ni ta complicité passive, mais en face d’eux sur leur chemin, un résistant déterminé et intraitable ?