Les ravages de la pensée qui mène à « l’écologie industrielle » :-(
Lire ou relire : Jaques Ellul, « Le grand bluff technologique »
Article de Michèle Rivasi sur Reporterre

Les ravages de la pensée qui mène à « l’écologie industrielle » :-(
Lire ou relire : Jaques Ellul, « Le grand bluff technologique »
Article de Michèle Rivasi sur Reporterre
Pendant que notre pays s’enfonce dans la médiocrité des réponses de ce gouvernement face aux enjeux environnementaux et sociaux, on peut quand même continuer à bosser sur le sujet…
Aujourd’hui, la haine se répand sur les réseaux sociaux… Pourquoi ?
En arrêtant une figure connue des GJ sans aucune raison légale, en étranglant en direct sur les réseaux sociaux (!) le journaliste de BRUT Rémy Buisine qui couvrait l’événement pour l’empêcher de filmer, le gouvernement cherche indubitablement à allumer des contre-feux : même si ceux qui prônent la violence sont en tort, quand la colère est là, que le sentiment d’injustice est profond, que ceux qui tiennent le micro racontent une autre histoire que celle que les gens vivent, certains actes illégaux et injustifiés de la part de ceux qui sont censés faire respecter « l’ordre républicain » provoquent alors de la haine et de la rancœur. Il semble clairement que ce soit l’objectif recherché…
C’est irresponsable car on sait où cela mène : nous finirons ici comme ailleurs par ne plus avoir le choix qu’entre un(e) Trump à la Française et un(e) représentant(e) de la même politique que celle dont plus personne ne veut, et devinez qui va gagner ?
Quel journal a fait sa tribune en écrivant « La liberté d’expression ne saurait se limiter au «droit au blasphème» (…) Nous avons également le droit de dire que, comme souvent par le passé, à l’instar de ce que rappelle l’histoire, cela ne se fera probablement pas dans le strict respect de ses lois et règlements. Traiter en «terroriste» ce qui a trait à la révolution, ou du moins à sa possibilité, est de très mauvais augure. » ?
Oui, on se pince en regardant sa ligne éditoriale aujourd’hui…
La « modernisation » et la « réforme » de la protection sociale et des services publics, devenus « services d’intérêt généraux »…
La traduction française du traité constitutionnel que les Français avaient rejeté et qui leur a été imposé quand même.
Et on entend LREM et une partie de la presse s’étonner de la défiance des Français vis à vis des institutions censées les protéger.
Celles et ceux qui ont partagé avec jubilation le billet de Sophia Aram auraient-ils le courage ou a défaut, l’honnêteté intellectuelle de regarder, voire partager cette vidéo ?
Non bien sûr, la partialité n’a qu’un sens ici : dans son billet du 24 décembre, Sophia Aram a décrit les GJ comme des beaufs racistes et bas de plafond, elle nous a livré en 3 minutes la vision la plus représentative du mépris d’une classe sociale aux manettes et qui s’auto-congratule de sa réussite sociale et entend bien en profiter seule, quitte à employer tous les raccourcis et les amalgames pour décrédibiliser celles et ceux qui ne se battent pas que pour leur survie, mais pour celle de tous les habitants.
Vous direz que cette vidéo est mal faite, qu’il s’exprime mal et que de toute façon, tous les gilets jaunes ne sont pas d’accord avec ça ?…
https://www.facebook.com/pagano.stephane/posts/10217662954822867
Le président du groupe LREM à l’Assemblée Nationale : « Nous avons insuffisamment expliqué (…) été trop intelligents« …
Voilà voilà. Ce n’est pas que vous ne voulez pas de ce qu’on fait, non, on ne vous a pas assez expliqué, on n’a pas assez « fait de pédagogie »… Vous n’avez rien compris parce que nous sommes trop intelligents.
Franchement, vous croyez vraiment que les gens de « La République En Marche » ont compris quoi que ce soit ?
Ce sont des « ravis de la crèche » complètement hors sol, qui n’ont qu’une seule préoccupation en tête : détruire le modèle social français de 1945 (comme le réclament depuis 30 ans les « premiers de cordée » qui ont financé la campagne électorale de Macron, avec le soutient massif du « Parti de la Presse et de l’Argent » comme les journaux « gratuits », LCI, BFM pourtant subventionnés par nos Impôts). Ils sont en train de détruire un a un tous les éléments de base qui ont fait la solidarité dans ce pays au profit d’un classe dominante qui se fout bien de savoir si vous avez de quoi remplir votre assiette à la fin du mois.
Pour eux tout est marché, tout est marchand parce que pour eux, il y a aura toujours plus à gagner en vous vendant plus cher, en prenant toujours plus de marge, tout ce dont vous avez besoin pour vivre dignement plutôt qu’en faisant en sorte que ce soit accessible à tous, voire fait par l’État c’est à dire nous tous, si c’est de l’intérêt général.
Défendez-vous, défendons-nous, sans nous ils ne sont rien !
—
Publié originalement le 17 décembre 2018 sur FB.
La masse d’absurdités sur notre modèle économique et social que nous recevons finit par nous abrutir et nous rendre impassible :
Ascenseur social, exclusion de minorités, privatisations aux bénéfices de gros groupes industriels, explosion – historique – des inégalités, des lois liberticides et qui tirent tout le monde vers le bas, retraités, malades, enfants, femmes, précaires toujours plus maltraités…
Et que se passe-t-il ?
Rien. Toujours le même discours, les fortunes gonflent à un rythme astronomique, mais ce sont les cheminots qui sont les méchants et les privilégiés.
Les Français devraient être dans la rue, non ?
Avant de glisser votre bulletin dans l’urne aujourd’hui, prenez juste un moment pour considérer ceci :
Supprimer les cotisations sociales (qui ne sont pas des charges mais un financement solidaire d’un bien commun : la protection sociale) d’abord patronales puis salariales, va peut-être réduire le coût direct du travail et peut-être augmenter votre feuille de paie, peut-être. Encore que pour financer la sécu, il va falloir du coups augmenter la CSG. La Caisse de la Sécurité Sociale a été créée pour être indépendante des alternances politiques, gère un budget de 1,5x le Budget de l’État, et elle est gérée de manière paritaire. Aucun autre système n’est aussi performant : quand vous confiez 100 euros à la Sécu, 11 vont aux coûts de fonctionnement, quand vous confiez 100 euros à une mutuelle, c’est entre 25 et 35 euros qui vont aux coûts de fonctionnement!
Vous aurez toujours besoin de vous soigner, d’aller aux urgences, la question reste donc celle du mécanisme de financement de ces dépenses.
Depuis sa création, la Sécurité Sociale a pour mission de préserver les Français de la misère et de la pauvreté et elle l’a très bien fait. Quand vous allez vous soigner, on vous demande votre carte de sécu, votre carte de mutuelle (moins efficiente) et éventuellement votre chéquier ou votre carte bleue.
En revanche, depuis sa création, beaucoup de politiques et d’entreprises se sont idéologiquement opposés à ce système de « cotiser selon ses moyens, recevoir selon ses besoins » et ont donc progressivement introduits des coins dans le système pour progressivement organiser son déficit :
À sa création, les cotisations prélevées donc à la source étaient alignées sur les besoins, la massification avait pour but de réduire les coûts de fonctionnement et de donner des moyens importants. Beaucoup de professions ont idéologiquement refusé ce système pourtant très solidaire : les agriculteurs, les professions libérales (RSI) etc. créant de fait une première profonde disparité.
Si vous acceptez l’arrêt du système de cotisation à la source et le remplacez par une taxe plus une augmentation de la part mutuelle privée, vous perdez dans tous les cas en efficience, mais vous créez une disparité de fait entre ceux qui auront les moyens de payer une mutuelle, donc d’être plus ou moins bien soignés en fonction des revenus, et surtout, vous rendez la protection sociale dépendante des alternances politiques et de l’industrie de la santé.Ne confondez pas les problèmes : La façon dont l’argent de la sécu est dépensé, c’est à dire la qualité des soins reçu, l’état des hôpitaux etc. est une autre question : la situation des hôpitaux vient justement de l’idée qu’un hôpital doit être à l’équilibre financier, mais les politiques refusent d’aligner les ressources sur les besoins, en créant des aberrations comme la tarification à l’acte qui laissent aux hôpitaux les charges les plus lourdes (oncologie, maternité compliquées, maladie chroniques de longue durées) tandis que les cliniques s’efforcent de privilégier les actes rentables…
Ces mêmes politiques fustigent le « trou » de la sécu (±70 milliards) tandis que l’évasion et la fraude fiscale représentent ± 150 milliards… Plus ces politiques auront la mainmise sur le choix des dépenses, plus ils auront tendance à le confier au secteur privé (CADES de Juppé), Mutuelles d’entreprises obligatoires etc.Visez long terme…
Visez solidaire aussi car vous, seuls face aux mutuelles, serez écrasé le jour où vous ou vos proches seront affectés par une longue maladie.
Supprimer les cotisations sociales, c’est supprimer la Sécu, avec à terme, une privatisation du système de santé et de retraite donc une efficience réduite.Merci d’avoir pris le temps de lire et bon courage…
Ma reprise de la Fresque de Goin à Grenoble que veut faire détruire #BernardCazeneuve pour le recto de mon panneau pour la manifestation d’aujourd’hui à eu beaucoup de succès, même les CRS sont venus me voir gentiment à la fin de la manifestation pour me demander si je voulais bien la leur donner, ce que j’ai fais avec plaisir.
N’hésitez pas à me la demander en PDF si vous voulez l’imprimer, la coller etc. Il faut qu’elle devienne virale pour em… ennuyer ce gouvernement !
https://www.facebook.com/pagano.stephane/posts/10209290624639845