Tout à l’heure les députés Français vont ratifier à une large majorité le CETAen instaurant les tribunaux d’arbitrage privés – ce qui fait que pour les autres traités en cours de négociation ou a venir ce ne sera plus nécessaire de consulter les parlements nationaux puisque les mécanismes supra nationaux privés prendront le dessus sur toute autre juridiction issue d’un vote populaire. Ils vont tenter de nous faire oublier que nous étions outrés par l’opacité des négociations, par les catastrophes sociales et environnementales que cela va entraîner, par les aberrations économiques qui vont découler d’un traité dont les peuples ne voulaient pas.
Bref, ils vont ratifier, puis, revenir la main sur le cœur nous chanter leurs sérénades sur l’environnement, sur les intérêts supérieurs de ceux qu’ils sont censés représenter… Personnes ne va les croire, et ils vont se représenter la fois d’après et être réélus avec encore moins de voix, de légitimité, en nous sommant de sauver leur peau face aux montées des “populismes”, nos médias feront la courte échelle à leur story telling...
Bref.
Pendant ce temps, l’effondrement continue. Ils le savent, nous aussi. Ils ne feront rien. Et nous ?
Moi, j’afficherai, partout sur les murs des villes, dans les boîtes aux lettres de tous leurs électeurs, dans leurs meeting, jusque dans leurs cauchemars, leur vote infâme. Je leur demanderai, encore et encore, de s’expliquer, je ne leur pardonnerai rien, ni à eux, ni à toutes celles et ceux qui les auront soutenus dans cette nouvelle trahison. Oui, la planète et l’humanité subissent la tempête du capitalocène, et nous connaissons les responsables et les complices, et surtout, nous connaissons aussi les solutions pour sortir de cette catastrophe, de cette extinction massive, de cette fuite en avant mortifère.
Et toi, tu vas faire quoi ?
Acheter le dernier livre des nouvelles stars de la “collapsologie” en pleurant sur les ours blancs, où tu vas aller expliquer en face à ton député, a son parti et à tous ses copains du CAC40 qu’ils n’auront jamais plus ni ta voix ni ta complicité passive, mais en face d’eux sur leur chemin, un résistant déterminé et intraitable ?
On croit avoir touché le fond mais non, il y a toujours un palier a franchir en macronie. Et après on me dit que c’est moi qui ait une pensée “radicale”…
Il parait que ce que je dis est trop “radical” vis à vis de la classe moyenne qui s’en sort pas mal et qui préfère s’occuper de son petit confort en poursuivant le nihilisme du PS, avec Macron, au détriment de TOUT le reste de la population, de la planète…
Ben allez lire ça : https://silva-rerum.net/2009/10/16/als-sie-mich-holten-gab-es-keinen-mehr-der-protestieren-konnte-2/
2 ans… Pas faute d’avoir pris le temps d’expliquer. Il y a encore des gens pour trouver que “La sécu” c’est un truc “has been”. Plus de 15 000 ans d’humanité luttant contre la précarité de la condition humaine, pour parvenir à créer il y a 70 ans à peine un système ultime de lutte contre la pauvreté et surtout, la précarité et tous les “risques” majeurs de la vie (pauvreté, vieillesse, santé, maternité, chômage…), il n’y a pas plus moderne et civilisé comme concept. C’était sans compter les libéraux et leurs services marketing, leurs “spin doctors” et leurs sophistiques.
En fait, ce n’est pas tant les outrances de cette majorité qui sont inquiétantes – à chaque fois que l’on croit avoir touché le fond avec cette majorité, on trouve toujours une outrance supplémentaire – que l’apathie de nos concitoyens : il ne suffit plus à LREM de rendre caduque l’Assemblée en votant comme un seul homme tout et n’importe quoi, mais l’idée même d’un parole contradictoire lui est devenue insupportable au point de faire taire toute forme de contestation : Par les armes dans la rue, par l’interdiction de la parole dans l’assemblée. Et cela, dans la plus grande indifférence des Français.
Moi j’étais dans la rue, j’ai participé aux luttes, tracté, discuté, débattu, défendu le bien commun, animé des dizaines de projections débats, de conférences, monté et démonté des dizaines de stands de presse, proposé, rappelé notre histoire, celle de notre démocratie, le fondement de ses lois, sur quelles valeurs notre État Social unique au monde repose, réveillé des citoyens, par centaines… Bref, défendu la démocratie, le bien commun…
Toi qui me juge, où étais-tu pendant toutes ces luttes pendant ces cinq années, qu’à tu fais, as-tu questionné ta hiérarchie, ton confort, as-tu défendu le droit, les valeurs de la démocratie, la hiérarchie des valeurs, les droits humains, de la nature, des travailleurs ?
Si je vote blanc, c’est mon droit, c’est la démocratie, et si Marine Le Pen est élue, ça ne sera pas parce que je n’adhère à aucune de leurs propositions mais parce qu’une majorité de votants l’aura élue.
edit 2022 : on va avoir droit à la même merde pour “sauver la démocratie”, celle sur laquelle ils se sont bien assis pendant 5 ans, en 2022, j’dis ça, j’dis rien…
C’est le Sénateur Martial Bourquin qui en parle très bien :
“Dans le Macronisme, toute opposition est insupportable, sans raison, ce sont les sachants. Et, lorsque l’on aborde le capitalisme de connivence, nous savons de quoi nous parlons. On sait que Vinci n’a pas eu Notre Dame des Landes, on sait très bien que Vinci fait tout pour avoir Aéroport de Paris…
On sait très bien qu’Emmanuel Macron lorsqu’il était ministre voulait cette privatisation, qu’il a fait celle de Toulouse, qui était un échec, donc, lorsqu’on met ce gouvernement devant ses responsabilités, c’est sacrilège. C’est insupportable.
Et je maintiens, c’est un capitalisme de connivence, regardez dans les cabinets il y a de gens qui ont été embauchés qui ne travaillent que sur ces questions là. Et donc, je maintiens que c’est un capitalisme de connivence.”
La vidéo est assez difficile à retrouver, je la remet à disposition ici.
Et après on les entend dire que c’est l’opposition qui fait “monter le populisme et les extrêmes”. Tout ça risque de très mal finir et ce ne sera pas faute d’avoir eu des signaux faibles et forts de la haine que génère ces comportements prédateurs et iniques. Ce gouvernement et ce dirigeant doivent partir, rien ne peut plus les sauver.