Compétitivité, croissance blah blah…

On les entend chroniquer le matin sur France Inter, toutes les heures sur toutes les grandes radios, sur LCI, sur BFM, au journal de 20 heures, sur les sites des grands candidats, partout, nous tenir la jambe à bêler leurs litanies apprises par cœur dans les bréviaires d’économie de « grandes écoles », sans jamais comprendre un mot de ce qu’ils racontent.

Comme ils s’entendent les uns les autres, comme en écho, à longueur de journée, forcément, ils finissent par croire que ce qu’ils disent veut dire quelque chose, même s’il n’y comprennent souvent rien. Des chroniqueurs, tribuns et autres éditorialistes dont la vacuité me laisse voix quand ils analysent (ou éclairent, tiens ça va mieux qu’analyse comme c’était avant sur ce site), chroniquent « l’information économique », les « tendances des marchés » et « la vie des entreprises »…

C’est hilarant (enfin, il y a de quoi rire un peu jaune mais bon), parce qu’ils sont là à nous expliquer ce que c’est que le management des winners et la dynamique de croissance pour la création d’emplois, la compétitivité, etc. alors qu’eux-mêmes n’ont pour la plupart jamais créé une entreprise (oui, là, en bas, tout en bas là, à partir de rien), ou ne serait-ce que leur propre emploi* !

Et avec force termes en vogue : Points, actifs, heures travaillées, entrepreneurs, exception française et autres idées reçues du même acabit, nous expliquent à nous, ceux qui bossent pour faire rentrer des dollars et des euros dans la balance commerciale du pays, qu’on est vraiment des cons et que l’on ne bosse pas assez… Je résume parce que sinon.

Là, dans les réactions à un article, il y en a un qui vient de la maison des trous d’air ** semble-t-il (je ne sais pas qui il est, ça n’a pas d’importance) tout content qui vient et qui commence à nous sortir les phrases qu’on entend partout, du genre :

« La compétitivité/attractivité est le premier ressort de la croissance économique, donc du progrès de l’emploi et du pouvoir d’achat. »

C’est du charabia d’oxyures, un classique du genre !

Je vous laisse aller décoder le missile dans le commentaire numéro 26

* Je ne parle pas des économistes, de ceux qui réfléchissent et analysent l’économie au sens large, mais des journaleux qui font bzzzz dans les oreilles de ceux qui bossent.

** Je devrais dire que Besoin d’air c’est plutôt la Maison des courants d’air, parce que de toute façon, tant qu’on ne bossera pas au tarif d’un enfant de 12 ans dans une lointaine province d’Asie, on sera toujours trop chers pour les « retenir »… Mais bon, c’est un autre débat.

PS : vous ne trouverez qu’une seule idée fondamentalement pertinente et innovante sur le site de la Maison des courants d’air, par un certain Charles Duclos, elle est là, et celle-là, elle ne risque pas d’être soutenue par le MEDEF !

Tout re(de)vient possible…

Je vais sur les sites dédiés à-la-France-qui-gagne-pour-l’avenir-radieux-de ceux-qui-ont-des-idées-neuves (?!) : entre sarkozy.fr, blog-ump.typepad.fr, u-m-p.org

En quête de réponses à mes questions, comme par exemple :

Pourquoi avoir enlevé le mot république du nom du parti ?

Que fait la France en Afrique ?

À quoi servent les fonctionnaires ?

Quel droit du travail pour ceux qui travaillent ?

Pourquoi progressivement privatiser la santé ?

Où part l’argent des commandes publiques ?

Quels sont les marges, les bénéfices, et les conditions de travail et de rémunération chez les fournisseurs de l’état ?

Pourquoi l’argent public finance-t-il des écoles privées ?

Comment préserver l’indépendance de la presse ?

Qui paiera les conséquences écologiques et de santé publique des industries polluantes ?

Quels messages éducatifs pour compenser les messages matraqués aux « cerveaux disponibles » ?

Quelle politique pour prévenir l’augmentation des cancers dus à l’environnement° (cosmétiques, parfums de synthèse, matériaux, colles et peintures etc.) ?

Comment lutter contre l’explosion des prix de l’immobilier ?

En dehors du marché, des capitaux et de la sécurité, quelle Europe ?

Que faire des paradis fiscaux ?

Si la valeur, c’est le travail, pourquoi tant de travailleurs pauvres ?

Enfin,

Que faire de ceux qui ont des « idées malsaines* » ?

Ce sont des questions « sérieuses », évidement…

Mais je ne vois que des idées vieilles des valeurs de la France d’avant avec un coup de karcher sur la façade et des journaliers qui lustrent les cuivres et les parquets de la république…

On entend presque les petits grincements sous les pas d’un maréchal…

* cf Serge Dassault.

° cf Appel de Paris.

Santé et assurance-maladie : constat et propositions

Si vous ne connaissez pas les excellentes émissions de Pascale Fourier, courrez vous rattraper sur le site de « des sous et des hommes », une émission proposée et présentée par Pascale Fourier sur ALIGRE FM 93.1 (en région parisienne).

Le PS, l’UMP et l’UDF nous parlent constamment de la dette de la France qui ferait que… L’on ne pourrait rien faire ! La dette est une réalité qui mériterait de savoir pour quelles raisons l’état s’est autant endetté, et à qui ça a profité, mais ce n’est pas l’objet de cette note.

Fin octobre 2006, l’UFAL (l’union des familles laïques) a été à l’initiative des EGSAM, les États Généraux de la Santé et de l’Assurance-Maladie.

Mettez de côté vos a priori, et prenez donc deux fois 20 minutes pour écouter attentivement les deux émissions des 5 et 12 décembre 2006 avec Bernard Teper, président de L’UFAL.

Généreux !

Ça fait maintenant 17 ans que j’essaye d’expliquer aux gens que je rencontre les mécanismes de ce que l’on appelle la françafrique, la foutaise de la « dette des pays du sud » etc. Et en quoi c’est important de se bouger là-dessus.

J’ai trouvé une solution simple qui m’évitera de me décomposer devant la mauvaise fois crasse de nombre de nos concitoyens, je vais diffuser les excellents petits fascicules créés par les Renseignements Généreux !

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En quelques pages, l’essentiel est dit…

Ça nous changera de l’imposture de la campagne de com. de Pierre Péan sur l’altermondialisme de Jacques Chirac ! Pincez-moi, je fais un cauchemar…

Méditons ensemble :

Brigitte Girardin, ministre déléguée au Développement : « ce que l’on appelle la Françafrique n’existe plus depuis longtemps. Nous avons désormais avec les pays africains une relation de partenariat. »

La Françafrique ? « Un héritage que la France assume » ?

Du vote utile…

Et revoilà le vote utile, le PS est finalement aussi sournois que l’UMP dans sa logique de la peur :
http://www.liberation.fr/rebonds/234542.FR.php?mode=PRINTERFRIENDLY

À cela, je réponds ceci :
http://www.leplanb.org/page.php?sommaire=6#sommaire
« Comment le PS a réformé les services publics. »

Outre la peur d’avoir l’un des deux fascistes (raison qui empêche certains maires de gauche de donner leur signature pour José Bové) il y a aussi un débat dans les collectifs sur le fait de savoir s’il faut appeler à voter Royal au 2nd tour…

Et j’ajoute, comme j’ai tenté de l’expliquer dans le collectif d’Aubenas ce soir :

Dans les deux cas, cela renvoie exactement aux mêmes responsabilités (!) que ce que nous avons eu en 2002 :

Le PS nous a insulté en n’écoutant pas les raisons pour lesquelles nous avons désavoué Jospin, et tente de nous faire peur avec le vote utile. C’est une manipulation de sa part qui en dit long sur le fait qu’il n’a fondamentalement pas changé :

Nous n’avons pas à céder à cette pression pour une raison toute simple : si le peuple de gauche est « majoritaire » en voix en France (moins celles de Lepen), il n’a aucune raison de voter à reculons pour avoir un seul candidat qui ne le représente pas. N’oublions pas que le président ne peut rien sans un gouvernement qui lui ne peut rien sans… Un parlement ! Le vote utile fera que pour les législatives, nos voix, nos valeurs ne seront pas comptabilisées et que donc, le PS se retrouvera majoritaire à l’assemblée nationale parce qu’il s’appuiera sur le premier tour des présidentielles pour imposer ses candidats.

Mobiliser les gens uniquement autour des présidentielles, en essayant sous la pression de les faire voter utile, c’est les démobiliser pour les législatives alors que c’est là que se jouent les vrais enjeux, les lois des vraies réformes !

Si le peuple de gauche n’avait pas déserté les urnes aux législatives de 2002, nous n’en serions pas là. Le vrai problème de 2002 n’a pas été le choix entre Chriac et Lepen, le vrai problème de 2002 a été une majorité écrasante d’un seul parti à l’assemblée ! Où était le « peuple de gauche » qui était dans les rues entre les deux tours quand il a fallu élire ceux qui votent les lois ?

Ce point est crucial : l’UMP s’est assis avec un affront d’airain sur la démocratie parce qu’il avait la majorité à l’assemblée nationale, il n’était même pas utile de discuter une loi… Elle était là la dictature. Quelle place et quel respect pour les autres tendances du pays ? « Aucune, fallait voter pour les députés bande de cons ! »

Scénario du « pire » : si nous avons le choix entre Sarkozy et Lepen à l’issue du premier tour, Sarkozy sera président. Nous n’aurons que faire de lui : Si nous restons aussi mobilisés aux législatives qu’aux présidentielles, le parlement pourra quand même être majoritairement à gauche, avec un pourcentage de 15 % ou plus de la vraie gauche… Que pourra faire Sarkozy ? ben il ne pourra rien faire ! D’autant qu’il aura au moins 15 % d’UDF !

Le scénario que veulent faire aux Français le PS et l’UMP c’est : démobilisez-vous et votez utile aux présidentielles… Exit les législatives… Et là, il ne nous restera que la rue…

Non seulement on veut nous voler le premier tour mais surtout, on veut nous voler le 3eme tour, celui où on transforme l’essai.
Il n’y a pas de raison d’avoir peur !

Si Ségolène veut nos voix, il faudra qu’elle fasse amende honorable pour le mépris que le PS a eu en signant les traités européens de libéralisation des services publics, pour le mépris qu’il a eu par son autisme face aux raisons pour lesquelles Jospin a été désavoué, et enfin, pour le mépris qu’il a eu face à notre refus d’une Europe marchande (et pas de l’Europe comme il a eu le culot de dire)…

À bon entendeur…


13/02/07 PS : J’ai « posté » un extrait de cette note, à 2 reprises hier entre 23 heures et minuit, dans les « réactions » à l’article de Libération susmentionné. J’ai bien fait attention à ne pas dépasser les 2 000 signes, mais… Rien !

13/02/07 PS2 : 10 heures plus tard, le commentaire a été validé…

Des antilibéraux et des altermondialistes :

« Utopistes », « irréalistes », « passéistes »…

« Trotskistes », « communistes », « léninistes », « staliniens »…

« Droit-de-l’hommiste », « doux dingues » ou « irresponsables », c’est selon…

« Pédés », « écolos de merde »…

Les amalgames, les qualificatifs orduriers ou condescendants dont nous affublent tous ces gens très sérieux et très honnêtes, qui mettent joyeusement le monde à feux et à sang au non du réalisme de la vie, de l’économie, se balayent d’un regard :

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Ne perdons pas de vue l’essentiel.

La France qui travaille, justement…

J’ai eu de nouveau l’audace d’aller bafouiller ça sur le répondeur :

« José Bové ? Mais est-ce bien sérieux ? »

« Pourquoi pas revenir au Moyen-âge tant que vous y êtes ? »

Eh oui, il y a un discours assez méprisant, de la part des médias et des acteurs économiques ou politiques invités à s’exprimer sur les comités dits antilibéraux. Et dès que l’on approche les milieux professionnels, les PME, les TPE, les indépendants, les professions libérales, les artisans et les commerçants, ce discours méprisant devient parfois totalement irréaliste [ surréaliste ? Fallacieux ! ].

J’avais déjà laissé un message dans ce sens sur le répondeur, j’espère que vous allez diffuser celui-ci s’il est audible.

Le véritable projet de société qui est sous-tendu dans les valeurs portées par les comités antilibéraux, avec aujourd’hui José Bové comme porte-parole, n’est pas cette caricature de pseudo-communisme (j’ai bien dit pseudo) d’un autre âge bien sûr qu’ils ont de fortes affinités à gauche ou à l’extrême gauche, puisqu’ils veulent remettre l’humain et la justice sociale au cœur de la société. Mais si les membres de ces comités n’étaient réduits qu’à cette proximité de valeurs, comme on l’entend et on le lit ici où là, ils auraient rejoint depuis longtemps les partis comme le PC, la LCR ou Lutte Ouvrière.

Non, les gens qui s’investissent dans ce mouvement veulent justement sortir des clans et remettre à plat certains fondamentaux de la société, des valeurs qui nous animent quotidiennement. Alors, je sais bien que l’on lit ici ou là qu’il faut « bouffer du patron », mais il faut aller au-delà de cela.

Il y a beaucoup de propositions discutées, et parmi certaines je voudrais revenir, si vous le permettez sur quelque chose qui me paraît très important surtout quand on se sert toujours des arguments dits économiques pour tirer toute la société vers le bas : En quoi cela devrait-il particulièrement, selon moi, intéresser les PME, les TPE, les indépendants, les artisans, les commerçants, etc. Ainsi que les agriculteurs et les élus locaux ?

C’est que l’un des points clés, l’un des éléments fondamentaux au coeur de ce projet de société, c’est de redonner au local sa place fondamentale. C’est de faire en sorte, pour des raisons sociales comme écologiques que les circuits de production et de consommation, soient les plus courts possibles.

Ça veut dire par exemple que pour se nourrir, il faut commencer par le local, par son voisin paysan, par son voisin artisan… En leur payant un juste prix pour leur permettre de vivre de leur travail.

Ça veut dire par exemple consommer des produits qui au lieu d’être fabriqué par des enfants en Asie dans des conditions abominables, seront fabriqués en France par exemple, par des PME et dans des conditions respectueuses des travailleurs et de l’environnement.

Et ça ne serait pas forcément plus cher puisque les délocalisations, « grâce » à l’économie du tout pétrole, ont pour principale raison l’augmentation des marges pratiquées par notamment les réseaux de la grande distribution, et pas simplement le coût du travail comme certains le martèlent dans les médias.

Cette logique n’est pas raciste ou xénophobe, en référence à un certain parti qui prône d’autres valeurs qui n’ont rien à voir, et avec lequel certains observateurs tendancieux s’empressent de faire l’amalgame. Tout cela n’est juste qu’une question de bon sens.

Parmi les réformes fondamentales pour ce projet de société, on trouve aussi la réforme des marchés publics et la réforme de la sous-traitance : ces deux réformes sont le véritable bol d’air dont les PME, les sociétés de service et les artisans ont justement besoin (et qu’on peut opposer au bol d’air vicié de M Parisot), Pourquoi ?

Parce que ces réformes visent notamment à casser la logique du moins-disant, et à redonner un véritable statut aux salariés de ces petites entreprises, ce qui va forcément apaiser le cauchemar que vivent nombre de petits patrons, qui se retrouvent dans une position intenable à devoir presser comme des citrons leurs salariés (et eux-mêmes !) pour justement répondre à cette logique du moins-disant.

Bon d’accord y’a aussi des patrons voyous, je sais, mais y’a aussi des patrons qui voudraient dormir la nuit sur leurs deux oreilles, dans un monde véritablement plus juste. Et ceux-là, je m’adresse à eux, ils devraient sortir du bois et s’investir en tant que tels dans la campagne de José Bové.

Voilà, merci à toute l’équipe.

Sainte Parisot

L’ange Parisot est passé ce matin sur France Inter

On ne vit décidément pas dans le même monde.

Pas un mot sur :

Les marges de la grande distribution et les centrales d’achat, la malbouffe subventionnée, les OGM, la pollution de l’agriculture intensive, les grandes entreprises familiales et leur comportement de prédateurs en Afrique, les grandes entreprises et leur comportement de prédateurs sur les PME françaises, les marchands de canons qui pompent le budget de l’état, la pression exercée sur les sous-traitants (on a pourtant effleuré le cas BTP), l’équilibre énergétique et la baisse des consommations futiles, les conséquences environnementales de « l’économie de marché » libre, la spéculation immobilière qui ruine les ménages, le démantèlement des services publics, les transports collectifs…

Pas un mot sur… Les enjeux !

En fait pas un mot sur tout ce qui pourrait recréer des centaines de milliers d’emplois locaux et économes en énergie tout en faisant pourtant baisser le PIB. C’est simple à faire, mais pour cela il faudrait accepter de rémunérer à son juste prix le… Travail ! Paradoxal non ?

C’est étrange, mais à l’entendre, c’est comme si elle était à la tête d’une organisation dont les membres sont des bisounours !

Wow

The Times, Wednesday January 31:

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I run an IT specialized business, I work in a very competitive area, where 24/365 availabililty, flexibility*, experience, creativity and quality make the difference. My company’s team varies, depending on the business opportunities I can get.

Though I’m “lost” in the French countryside, in a remote place where there’s no DSL (I had to design myself my own WiFi 7 km wide network) no public transports, fading public services and tough weather conditions, just farms and catholic private primary schools, I work on an international level with partners all around the Euro zone, and my customers are of the international corporations kind.

Paradox: happily, I have no customers in France.

I’m supposed to be the kind of targets that should be lured by Nicolas Sarkozy’s so called entreuprenarial-hard-at-work-winners-takes-it-all-jive, and for which London is kind of a Mecca.

But I beg do differ: More than any other candidates running for presidency, Nicolas Sarkozy is the one that lacks the most of the the innovative sense, the leadership and the nation future’s minded that France is yearning for.

As his rural political supporters, and quite a bunch of small business owners, are moving to Front National (or some to the soporific centered Bayrou), because his party has heavily betrayed them for the last two legislatures, we now see him in contrition saying “I have changed”, with his team of advisors putting in his speeches tearful remembrances to an executed communist resistant, cynical care for working classes afflicted by abroad relocations…

While Nicolas Sarkozy is a parisian high upper class lawyer from a wealthy family, he goes in a muddy farmhouse followed by trains of cameras, to walk in cow pat and declare that men of the rural world (who tend to vote National Front’s candidate Le Pen) are fed-up of the young escheated men of suburbs that burn cars and busses. He’s scraping out the FN vote by teasing class confrontation in France.

While his grass roots are soaking in a purulent aversion for state employees, he’s even now lulling public teachers: those who probably have suffered the most of the hatred and scorn speeches, skillfully distilled against them over the last decades by his partisans and supporters…

These teachers, who are at the front, dealing with the consequences of massive brainwashing pounded by his friend’s controlled medias, are being accused from all parts to be responsible of the rubbish of a society that has endorsed a failed ideology that promotes sick media contents and intellectual poverty.

While the country can blow more than 50 millions of euros daily on gambling, while there have never been so many SUVs on the perfectly flat roads of city centers, these teachers, public hospital employees and state employees are being accused of ruining France by his supporters and think tankers.

For years the man has carried the flaming torch of his friends’ powerful families that are now asked to be discreet and avoid flashing cameras because he is, first and all, a man of entrism:

There’s a quantum leap between the pragmatic way (yet no more socially minded) of doing business in the Anglo-saxon world, and the free market the French way: the trend of french pro marketeers is to divert the immense public spending into a captive market controlled by a group of powerful families. These families are also the ones that control most of the medias in France and, last but not least for entrepreneurs alike, their companies are setting the rules for contractors.

A huge part of the small businesses in the country depend on the work that these companies consent to contract-out, and this powerfully controlled web on the french economy dates from the obscure period where the financial backing of political parties resembled the african french marigot.

To picture this, look at it that way: business owners work hard to create value, say, half this value is taken away by taxes that are supposed to go to public health, schools and other state controlled redistribution, but actually ends in these families companies through captive public contracts.

The other half of the revenues is consumed in products and services that are produced, marketed and distributed by the same families that also own the radios, the newspapers and the TV networks.

Top this with the fact that, as ministre de l’intérieur, he has demonstrated and vouched for state violence, state controlled pressure and repression as an acceptable means to prevent middle and low class uprising.

What do you call this?

Nicolas Sarkozy’s project for his country is close to Franco’s or Pinochet’s good manners…

Think twice!

*Which is BTW not the same as “fléxibilité” but guess what, my 11 year daughter’s english is probably better than his…

Oui mais…

Anne Cécile Robert* a publié un article qui ouvre un certain optimisme sur l’Afrique.

L’Afrique est peut-être en passe de vivre un tournant, un espoir pour une seconde et réelle indépendance ?

“ Au-delà de la bienveillance carnassière de la « communauté internationale » ”

Ça ne vous paraîtra pas forcément évident de faire le lien comme cela, mais il m’est impossible d’éviter d’aller dans cette direction…

Compte tenu de la malédiction du pétrole ainsi que des formidables ressources minières, il y a de bonnes raisons d’être sceptique. D’autant que réfléchir sur le devenir de l’Afrique et regarder en face la réalité de ce qu’il s’y passe permet de voir dans le miroir la réalité des mécanismes qui nous gouvernent, notamment ici, dans notre patrie des droits de l’homme

Il suffit d’abord de considérer que l’occident a toujours joué des coups d’État, de la manipulation et de l’oppression par des dictatures en tirant les ficelles depuis le cœur même de nos grandes institutions démocratiques. Outre la contradiction entre la réalité des politiques étrangères menées par nos dirigeants et leurs discours démocratiques, nous savons aussi, même si nous feignons encore de l’ignorer tant cette réalité est dure à affronter, que ces méthodes finissent par s’appliquer à nos propres peuples.

Aux États-Unis comme en Europe, alors que l’on a, en apparence, les mécanismes de la démocratie, la réalité du pouvoir et des prises de décision échappe finalement aux peuples pour se retrouver concentrée aux mains de quelques hommes d’affaires, de quelques familles et professionnels des appareils de partis.

Même au sein de l’Europe, la soi-disant grande maison commune, nous n’avons aucune raison de nous sentir « à l’abri » : parce que ses institutions se sont quasiment exclusivement constituées, au détriment de tout le reste, autour de la loi du marché, avec une mise en concurrence acharnée et contre-productive pour les classes populaires, les fruits de sa prétendue « croissance » se sont retrouvés finalement toujours concentrés aux mains des mêmes.

Et non, nous ne sommes pas à l’abri de « guerres » ou de très difficiles lendemains parce que là où les déceptions des populations grandissent, s’affirment jusqu’à l’écoeurement, c’est la logique de la peur, de la pression et des aspirations réactionnaires qui reviennent en force.

Au rythme où vont les choses, l’Afrique pourrait, au prix d’énormes efforts pour se débarrasser de ses parasites, se retrouver dans une position certes améliorée, mais en ayant en face d’elle un occident en proie à des convulsions nationalistes et autoritaires, sous le joug de pouvoirs manipulant les valeurs sécuritaires, et méprisant la vie privée et les droits les plus fondamentaux au non même d’une vision bien cynique de la démocratie.

La gronde des laissés pour compte de l’Europe libérale va en s’amplifiant, notamment à l’est avec les déceptions engendrées par le passage d’une économie planifiée misérable à une économie libérale qui a explosée, mais au profit des mêmes apparatchiks.

Le prochain Hitler, le prochain Mobutu, le prochain Saddam, le prochain Franco, le prochain Mussolini, ces marionnettes mises en place par les éminences grises, arrivera aussi sûrement à l’Élysée ou dans une autre de nos prétendues démocraties européennes que dans un pays dit « du sud ». Nous en avons un exemple tellement énorme qui nous toise depuis l’autre côté de l’atlantique que nombre d’entre nous feignons de ne pas le voir.

Il n’y arrivera pas par un coup d’État à l’ancienne, mais en usant de toutes les ficelles de la manipulation que les « think tanks » et les « spin doctors » grassement payés par les grandes familles lui mettront à sa disposition, en surfant sur une vague populiste grossièrement créée et savamment orchestrée

À l’heure ou en France on célèbre les justes, à l’heure ou on salue le combat de l’abbé Pierre, les listes de ceux qu’il faudra surveiller, voir venir chercher en premier, sont déjà prêtes…

Paranoïaque ? mmmhhh…

L’Histoire n’est pas juste une affaire de spécialistes penchés sur le passé.

Jusqu’à quand allons-nous dormir ?

*Sa dernière intervention dans « Là-Bas » dans la série « Autour du Diplo » du 9 janvier 2007 condense en quelques mots ce que j’essaye de bafouiller dans mes notes et c’était vraiment une bouffée de cohérence salutaire.

P. S. : Pour ce qui concerne les programmes des partis, nous sommes assez intelligents, j’espère, pour lire entre les lignes des programmes leurs contradictions intrinsèques et grossières, et d’en tirer les conséquences.

Si je ne me place que du point de vue du petit patron que je suis — qui bosse à l’export, sans aides publiques, sans marchés publics, etc. — j’ai toutes les raisons d’être terrorisé (!) par les programmes portés par les partis dits de droite. Et si le parti du centre semble aller dans une direction qui lui est propre, il ne faut jamais oublier qu’il s’est toujours démarqué de ses amis de droite pendant les campagnes pour finalement s’y rallier en dernier ressort.

Quant aux partis dits de gauche, ils sont carrément largués, mais ça, c’est une autre question.

P. S. 2 (07/02/07) : J’ai mis un lien dans cette note vers un site : http://www.syti.net/ sur lequel on trouve pas mal de notes avec un point de vue argumenté… Las, je n’en partage pas totalement tous les points de vue, notamment sur les « maîtres du monde ». Plutôt que le complot, ne serait-ce pas la fuite en avant éperdue d’un système dont la propre incohérence et la médiocrité ont provoqué un effondrement généralisé qui entraîne tout sur son passage…