sauver la république

Voila voila… Les noms et les figures de la casse de ce pays. Ils votent en douce des lois, en fin de nuit, des lois dont tout le monde questionnait la légitimité. Des lois qui prouvent que ce n’est pas l’intérêt de la France qu’ils servent, non, ils servent l’intérêt de l’oligarchie. Et les “opposants” que l’on a entendu dans les journaux ne sont pas venus voter contre. Non, ils ont en réalité laissé faire le sale boulot aux kapos…

LREM de l’oligarchie. Kapos oui, j’utilise ce mot parce que la violence qu’ils infligent depuis leur prise de pouvoir à ce pays est des millions de fois plus terrible et dévastatrice pour ce pays que les bris de glace des “gueux” en souffrance.

Pas d’autres mots pour dire à quel point cette assemblée est un honte. Ils sont en train d’enterrer définitivement la “démocratie” parlementaire, et aux prochaines élections, viendront demander que l’on “sauve la république”.

réforme ?

La “modernisation” et la “réforme” de la protection sociale et des services publics, devenus “services d’intérêt généraux”…

La traduction française du traité constitutionnel que les Français avaient rejeté et qui leur a été imposé quand même.

Et on entend LREM et une partie de la presse s’étonner de la défiance des Français vis à vis des institutions censées les protéger.

https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/le-plus-grand-centre-hospitalier-prive-de-france-va-ouvrir_2055379.html

Les marchés

L’histoire est toujours intéressante pour comprendre les enjeux sous jacents de l’actualité.

Par exemple, pourquoi les États-Unis veulent-ils toujours mettre en place des traités de libre-échange avec les grandes zones économiques, à l’instar de ce qu’il se passe en ce moment avec le traité de libre-échange transatlantique TAFTA (Trans-Atlantic Free Trade Agreement). C’est encore une fois une affaire de « marché libre » et « non faussé ».

Les origines contemporaines du « Libre échange »

wpid-csm_vign_dataviz_tafta_15_bf7851e09b-2015-09-22-19-262.png

Source : touteleurope.eu

L’expansionnisme économique et militaire des États-Unis n’est pas une nouveauté, toute l’histoire de ce pays dès sa création est profondément marquée par la primauté accordée à ses enjeux économiques face à toute autre considération dans les lignes directrices de sa politique intérieure et extérieure.

Ainsi, quelques années à peine après le discours du président américain républicain James Monroe, le 2 décembre 1823, à l’intention des Européens, au cours duquel il fixe les directives de la diplomatie des États-Unis durant le XIXe et le début du XXe siècle, les États-Unis traversent le Rio-Grande sous des prétextes fabriqués dans le but de conquérir une partie du Mexique. Cette guerre mènera le Mexique à céder aux États-Unis, avec le traité de Guadeloupe Hidalgo en février 1848, les états de l’Arizona, de la Californie, du Colorado, du Nevada, du Nouveau-Mexique, du Texas, de l’Utah et du Wyoming, soit la moitié de leur territoire !

wpid-Mexican_Cession_in_Mexican_View-2015-09-22-19-262.png

Cet impérialisme datant en réalité d’avant la doctrine Monroe, avait fait de l’Amérique latine progressivement hors du contrôle de l’Espagne, la zone d’influence des États-Unis. Et il ne fallut pas longtemps pour que les entrepreneurs américains s’intéressent au Pacifique : Hawaï, le Japon et les marchés de la Chine. Entre 1798 et 1895, les forces militaires américaines sont intervenues à 103 reprises hors de leur territoire.

Howard Zinn : « Thus, by the 1890s, there had been much experience in overseas probes and interventions. The ideology of expansion was widespread in the upper circles of military men, politicians, businessmen-and even among some of the leaders of farmers’ movements who thought foreign markets would help them. »

Cette culture expansionniste s’est ainsi renforcée dans les milieux militaires, et s’étendait à toutes les élites américaines, voire même aux grands propriétaires terriens qui voyaient là la possibilité d’étendre leurs marchés. Ainsi, la grande dépression qui débuta en 1893 renforça l’idée que les marchés étrangers pourraient compenser la réduction de la consommation interne des États-Unis, et permettrait également de réduire les mouvements de protestation et de grèves dans un élan de patriotisme. Ce sentiment guerrier n’était pas là par hasard, il était entretenu, encouragé, exagéré par une presse au service des puissants, des militaires et du gouvernement :

Extrait d’un éditorial du Washington Post à l’aube de la guerre avec le Mexique (Zinn) :

« The taste of Empire is in the mouth of the people even as the taste of blood in the jungle. »

La classe politique américaine semblait unanime, comme le décrit Zinn :

« Several years before his election to the presidency, William McKinley said:

“We want a foreign market for our surplus products.”

Senator Albert Beveridge of Indiana in early 1897 declared:

“American factories are making more than the American people can use; American soil is producing more than they can consume. Fate has written our policy for us; the trade of the world must and shall be ours. »

Mais c’est de l’état du monde au sortir de la Seconde Guerre mondiale et de leur position hégémonique particulière à ce moment-là que les États-Unis, suivit par certains de leurs « alliés » vont ancrer profondément les modèles économiques et l’ensemble de leurs instruments, idéologiques, économiques et financiers, modèles qui vont structurer la seconde partie du XXe siècle jusqu’à aujourd’hui.

Ces outils et ces modèles s’étaient développés, théorisés et en grande partie imposés dès le XVIIIe siècle : Du XVIIIe au début du XXe siècle, une série de mutations économiques et industrielles avaient fait passer les empires occidentaux d’un modèle basé sur les productions agraires et artisanales à un modèle industriel et commercial, la première et la seconde révolution industrielle…

[12/2012, edit 09/2015]

À lire :

A people’s History of the United-Sates, 1492 to present, Howard Zinn

wpid-peopleshistoryoftheunitedstates-2015-09-22-19-262.jpg

Als sie mich holten, gab es keinen mehr, der protestieren konnte.

Quand ils sont venus chercher les intérimaires, je n’ai rien dit, je n’étais pas intérimaire ; quand ils sont venus chercher les ouvriers, je n’ai rien dit, je n’étais pas ouvrier ; quand ils sont venus chercher les fonctionnaires, je n’ai rien dit, je n’étais pas fonctionnaire ; quand ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester…

En ce moment, on revient souvent, et d’une certaine façon, à juste à titre quant aux drames personnels, sur les « suicides à France Télécom », sur la situation des agriculteurs « prêts à tout »

La France découvre-t-elle le « Management » des personnels ? Les Français découvrent-ils la dégringolade sociale à l’œuvre depuis la fin des années soixante-dix dans les pays occidentaux, les Français découvrent-ils la désindustrialisation de leur pays ? « Travailler plus pour gagner plus », « Le pouvoir d’achat » n’étaient-ils pas les deux tartes à la crème de la dernière campagne présidentielle ?

Quand dans l’entreprise le climat social n’en est pas au niveau de celui de France Télécom, c’est sur les sous-traitants que s’exercent les pressions du même acabit, et ce n’est pas une nouveauté. Depuis les années quatre-vingt-dix, la novlangue nous a concocté des discours sur la « flexibilité », sur « l’externalisation », sur « l’outsourcing ».
Tous termes qui consistent simplement à faire produire les biens et les services le moins cher possible, en flux tendu, avec le minimum de contraintes (salariales, sociales, légales, environnementales) pour permettre aux ayants droit (CA, actionnaires et partenaires financiers) de tirer les marges maximales et aux consommateurs d’acheter « moins chers »

Quand les lignes téléphoniques sont posées par des équipes de sous-traitants, venues du Portugal, qui s’en offusque puisque c’est moins cher ?

Les syndicalistes, à la flamboyante époque publique d’EDF, ne se sont jamais souciés des mineurs dans les mines de cuivres et d’uranium, les fonctionnaires de La Poste ne se sont jamais souciés des chauffeurs de camions des sous-traitants qui faisaient la liaison entre les centres de tris, les usagers ne se sont jamais privés de critiquer les « cantonniers payés à rien foutre » sur le bord des routes, les prolos ne se sont jamais souciés de savoir d’où venaient leurs chips et leur lait, et les rupins ne se sont jamais souciés de savoir dans quelles conditions étaient produits les cornichons vendus dans leurs épiceries fines…
Les agriculteurs conventionnels et la FNSEA ne se sont jamais souciés du dumping européen sur les marchés africains, les céréaliers français ne se sont jamais souciés des conséquences environnementales et de santé sur les habitants aux alentours de leurs exploitations, les éleveurs français ne se sont jamais souciés des conditions de production des compléments alimentaires OGM sur l’agriculture sud-américaine et sur la forêt amazonienne…

La France entière se tordait de rire quand Coluche, en bon héritier du poujadisme, faisait des blagues sur l’horloge que l’on ne risque pas de voler parce que tous les fonctionnaires ont les yeux rivés dessus…

Même si j’évite au maximum ce genre d’endroit, Il m’arrive parfois de me poser quelques minutes dans un centre commercial, vous savez, sur les bancs installés en face des caisses, dans la galerie commerciale. Et à prendre le temps d’y réfléchir, je ne me fais aucun soucis pour la surcharge pondérale de M. Le Métayer, aucun soucis pour l’avenir de la famille Sarkozy, aucun soucis pour le bronzage de Séguéla, aucun soucis pour les intermédiaires financiers.

Une crise ? Quelle crise ?

Suite (ou retour, c’est selon) ici. Et là aussi.

Esprit critique ?

Jeudi 23 avril, Guillaume Erner * hagiographe d’Arielle Dombasle, elle-même interrogeant Alain Finkielkraut, Bernadette Chirac… C’est à se demander si Philippe Val n’a pas pris les rênes d’Inter !

Plus sérieusement, le degré zéro d’autocritique d’Arielle Dombasle dans son album et dans la justification qui l’accompagne rejoint celui de son compagnon dans l’hagiographie qui lui a été consacré : « La Déraison dans l’Histoire », documentaire absolument hallucinant consacré à Bernard-Henri Levy commis par Eric Dahan. À regarder sans retenue jusqu’à l’écœurement.


© FRANCE 5, INTENSER Continuer la lecture

Plus on est de fous…

Depuis… bien longtemps, Rezo.net est une de mes premières adresses quotidiennes…

Et bien aujourd’hui, il y a L’autre Réseau, et l’on peut s’en réjouir.

C’est bien, (on se demandait un peu ce qu’il se passait avec Rezo.net), comme c’est bien de lire que tous ceux qui ne sont pas « pour Val » ne sont pas du coup forcément «  pro Siné », personnellement, je ne me sens pas à l’aise ni avec l’un ni avec l’autre (et je dis ça en ayant grandi avec, entre autres, Charlie Hebdo, les albums de Reiser et de Wolinsky etc.) je ne me suis donc pas précipité pour acheter le numéro 1 de « l’hebdo satyrique du gars qui ne se prend pas au sérieux, mais n’a aucun problème à ce que l’hebdo porte, en toute modestie, rien moins que son nom »

Bref. J’attends de voir, j’apprécie énormément certaines des signatures que l’on y trouve.

Un peu de subtilité, néanmoins incisive, et de diversité de points de vue, est d’un bien meilleur goût que les sales blagues misogynes (les femmes sucent, les mecs montrent leurs couilles, leur bite, etc.) et limites racistes ou discriminantes : il ne faut pas confondre représenter un président avec une plume dans le cul et traiter ses adversaires « d’enculés ».

On peut être sardon sans être gras ou lourd ! CQFD.

(note en retard du 11 septembre 2008 15:04)

Hey, I found it!

I have a plan to save our economies and turn back the investments to down to earth wealth creation and this time with environmental preservation, once for all, for the sake of the next generations. It would cost nothing compared to all the billions stolen by the financial serious managers and acclaimed clever investors of the so called* “free market that will self regulates”…

Let’s nationalize The Economist!

wpid-The_Economist_Is_a_joke-2008-09-30-23-301.jpg

And as a light “go back to school and do your assignments” punishment for each editorial writer of The Econcomist of the last decade, have them to write an essay on: where has the money gone and why financial (unproductive) real economy diverting investments deserve more money then… say… the UN World Food Programme (or just simple SMBs support if that’s too painful for their pen) for example.

wpid-soudan_1-2008-09-30-23-301.jpg

Read on their leader:
“I want your money. No government bail-out of the banking system was ever going to be pretty. This one deserves support…”

This is so… how can I say, mmhh… Unexpected!

Damn, how can anyone take these guys for serious. Will they ever learn something?
And we, the “liberals/green/progressives” are the ones that are not serious?


* you know the saying: “privatize profits, share losses”, don’t you?