Combien de temps…

Les événements personnels de cette année auront au moins le mérite de m’avoir fait ouvrir et trier tous mes cartons trimballés depuis tant d’années… Il en reste encore ça et là, mais le plus gros est fait.

Pour être chez moi, je dois enfin me poser, les ouvrir, sortir leurs contenus et les mettre sur mes murs, les lires…

Un été studieux.

Trier :
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Creuser :
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Garder précieusement la sciure de hêtre pour les toilettes sèches :
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Prendre le temps de regarder, même s’il n’y a pas de trains :
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Faire les photos du Festival des Violettes (ici Raoul Petite Band) :
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Passer :
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Construire :
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Raboter :
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Travailler (enfin là pas trop) :
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Aller voir les Têtes Raides :
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Trier encore :
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Bref, avoir le vague à l’âme…

Pour le reste, c’est à dire le contenu habituel de ces notes, je vous invite à aller lire cette interview.

Bleus, blues, rouge*…

Bon, ben voilà…

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Le bleu, c’est sa couleur préférée.

Contrairement à elle, je continuerai pour ma part à suivre la fraise.

Je continuerai à suivre la fraise parce que j’aime la suivre pour pouvoir vivre aussi des moments comme celui-là :

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Comme celui-là :

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Ou encore comme celui-là :

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Et tant d’autres…

Et d’ailleurs, je préfère vivre comme ça :

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En fait, même si c’est ensemble que nous avons donné un nom si particulier à ce lieu de vie, si anachronique, ou plutôt si décalé, je m’y suis pour ma part investi totalement, à corps perdu (sans m’empêcher) et je peux dire, pour la première fois de ma vie après tant d’errance, que je reste ici, enfin, pour être chez moi.

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De l’extérieur vivre ici est rude, ça à l’air d’être un combat.

Certes.

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Mais comme je me suis permis de le faire remarquer aux Aminches l’autre soir à Rajasse, mes choix de vie mènent souvent à des « combats ».

Des combats rouges, pacifistes, féministes. Ils me reprochaient d’accuser les bobos, la gauche casa, et les copains du CAC40 de Sarkozy d’être des criminels, parce que pour nous la vie n’est pas qu’une suite de fatalités, c’est aussi le résultat de choix. Criminels parce que leurs choix tuent à petit feu des millions de gens dans le monde, et nous usent, alors que nous faisons des efforts, des efforts énormes, au quotidien, et parce que vivre comme nous sommes des millions à tenter de le faire, en essayant de le faire le moins possible aux dépens des autres, c’est autrement plus difficile que de passer le samedi à pousser le caddy dans les allées des grandes surfaces en payant avec une carte « plus plus de pouvoir d’achat » pour avoir le « libre choix » entre 27 sortes de mayonnaise aux OGM…

Quand une poule bronzée, fardée et couverte de pacotille comme un arbre de noël se pointe en 4×4 noir de ville à la Biocoop pour acheter un morceau de tofu et une salade, et se pâme devant les « pierres d’énergies vitales », elle nous tue, c’est donc une criminelle. Quand ••••• pille la forêt, il tue des populations locales à petit feu.

Bien sûr que j’exagère, et je ne lèverai pas la main sur eux ni ne leur voudrais du mal, mais je suis comme Gilles Balbastre, je pense qu’il faut « nommer l’ennemi ». Cet ennemi « intime » lui ne se prive pas de nous pourrir la vie, de nous obliger à lutter pour vivre, la moindre des choses, c’est de le dénoncer.

Alors, combats, oui.

Mais un combat pour vivre, pour aimer encore et pour partager.

Combat pacifiste pour mes enfants, parce que c’est ça qui compte :

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Revenir aux fondamentaux.

Blues donc. Pas d’amertume je l’ai aimée, je l’aime encore, mais bien sûr plus comme avant. Toujours beaucoup d’amour à partager, mais beaucoup de regrets parce que malgré tant d’efforts, tant d’énergie et tant d’investissement à aimer, à respecter, à partager et à construire, ça n’a pas suffi à nous protéger…

J’ai des bleus à l’âme, mais ma couleur préférée à moi, c’est le rouge :

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* Mon ami d’enfance m’avait surnommé « fêtenat », en rapport avec une sale blague raciste quand nous étions gosses en Afrique.

Rompre

Voler son appareil, ses négatifs ou sa carte mémoire à un photographe, c’est sans doute pour lui aussi douloureux, aussi intrusif dans son intimité que de voler un manuscrit à un écrivain… Enfin, je me l’imagine. Enfin, je ne sais pas. Pas l’intimité de choses que l’on voudrait ne pas montrer, mais plutôt l’intrusion, la destruction ou la punition privation gratuite de quelque chose de soi que l’on cultive et cherche à préserver.

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Je ne suis ni photographe ni écrivain… Mais je crois que je comprends.

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Depuis mes seize ans, j’ai toujours un appareil photo pas loin de moi, et depuis que j’ai photographié des plagistes sur la plage de Sète, ou modestement contribué aux compétences photographiques des étudiants de mon école d’architecture, un appareil ne me quitte plus.

Mais vraiment plus du tout.

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J’ai aujourd’hui, en bon « écolo de merde* », délaissé l’argentique pour le numérique (très modeste), mais cette envie irrésistible de fixer, capter, voler, observer, examiner, savourer, surprendre, témoigner, restituer, interpréter des instants et des lieux dont on a l’impression qu’ils ne seront plus jamais les mêmes et dont on veut s’approprier, ou créer, une trace ; cette envie je l’ai là dans mes yeux et dans ma tête, au bout de mes doigts, tout le temps…

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Et quand j’écris tout le temps, c’est tout le temps, jusqu’à rendre les autres dingues.

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Aussi, je comprends le désarroi, la tristesse de Phil.

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Voilà, noter une bafouille pour un ami qui comme moi pleure comme enfant, qui m’a témoigné son attention, me paraît être une bonne raison de rompre un silence douloureux.

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Tiens, Phil,en grattant dans mes ruines il y a 15 jours, j’ai trouvé la réponse à ta question, tu penses si j’ai pensé à faire une photo rien que pour toi :

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Merci à, et pour, Philippe.

* Petit clin d’œil à la FNSEA.

Vacances, j’oublie tout…

Les petits sont chez « papy & mamy », pas loin de la mer, ça les change des hauts plateaux ardéchois… Et comme je voulais passer du temps avec eux hors de la maison, je suis venu passer quelques jours ici après les obsèques.

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J’en profite pour acheter ma fille en la sortant tous les soirs, par exemple en l’emmenant voir tous les « blockbusters » au multiplexe du coin… Ce qui finit souvent en longue conversation avec elle sur l’état de la porcherie à la fin des projections, épiphénomène inhérent au niveau intellectuel (ce terme a-t-il même un sens dans ce contexte) de la faune qui fréquente assidûment ce genre d’endroit.

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C’est particulièrement réconfortant de constater qu’elle est aussi dégoûtée que moi, et que les rires gras des ados mâles (et des adultes qu’ils deviennent) n’attirent plus son attention que pour un haussement d’épaules. C’est déjà ça de gagné…

Lundi, nous avons vu en « avant-première » le dernier Disney/Pixar : Ratatouille. Bon, c’est du Pixar…

Ce qui m’a particulièrement frappé, c’est l’étrange proximité d’Ego (le critique culinaire) avec le big boss Steve Jobs qui justement, a la réputation d’être un vrai Duplo (un gros Légo si vous voulez).

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Sachant que c’est en plus un amoureux de Paris, que c’est un « mal aimé », un végétarien… Moi je trouve la caricature frappante, mais bon. Sinon, cette histoire à comme un arrière-goût de Ben, le film éponyme à la chanson de Mickaël Jackson — période Motown donc encore sympa, pour ceux qui ne connaissent pas.

Les Américains, et en particulier le boss donc (cf ci-dessus) aiment à fantasmer un pari romantique à la Ella… (…Fitzgerald : I Love Paris). Si vous voulez vous en convaincre, allez donc faire quelques pas à la butte Montmartre, au Trocadéro ou traîner sur le trottoir voir ceux qui vont se donner des sensations fortes en croyant s’encanailler aux alentours du Moulin Rouge.

J’en profite d’ailleurs pour lui transmettre justement un message de ma fille : « pourquoi mon papa il n’a pas de vacances ? ». Je veux bien aller passer mes vacances chez lui justement, s’il aime la vraie ratatouille*… Ou mieux, des poivrons grillés* à l’huile d’olive et à l’ail (voir ci-dessous)…

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Être dans la maison sans être le parent en charge me permet de me consacrer sans vergogne à mon travail tout en pantouflant à table (enfin pas trop non plus, j’ai ma dignité, et j’ai du mal à ne pas faire quelque chose chez mes hôtes*) ou pour jouer avec les enfants. Je me laisse faire, c’est les vacances, enfin, pas pour moi, mais c’est bien que les enfants aient cette impression.

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Il y a un autre intérêt pour moi dans ce petit séjour annuel dans l’arrière-pays biterrois : c’est l’occasion d’aller traîner mes espadrilles dans les centres commerciaux, histoire de ne pas oublier ce contre quoi je me bats. Confirmation, si besoin était : il y a toujours autant de produits impropres dans les rayons, et toujours plus de gens pour les mettre dans leurs chariots. Tout va bien donc. Notre nouveau président va donc pouvoir allègrement dépenser des fonds publics pour compenser le surpoids, les cancers, les allergies, les crédits, etc.

Il y avait bien comme une petite gêne l’autre matin lorsque j’examinais comme il se doit l’emballage du tube de « fromage frais parfumé au goût de fruits » à la recherche de la composition et du lieu de production, et qui sert de petit-déjeuner au petit quand il est chez papy et mamy.

Comme je ne suis pas chez moi et que je suis bien élevé, je me contente d’être un ethnologue curieux, décontracté, souriant et observateur.

Par contre, pour faire suite à une houleuse discussion avec mon père sur ce que j’estime être de la coresponsabilité/culpabilité des industriels de l’agroalimentaire, dans vingt ans, si je suis encore là et que mes enfants ont le cancer, je brûlerai sans remords la cervelle de ceux qui geindront en disant qu’ils ne savaient pas…

P. S. : Ce soir, nous sommes allés voir en « avant-première » le film « Les Simpsons ».

Compte tenu de l’histoire du film, il y avait de quoi être songeur en traversant les immondices pour sortir de la salle à la fin de la projection…

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Assez !

Ras le bol de devoir traduire des documents pour lesquels les termes clés ont été choisis par des fainéants…

Exemple sur lequel je me fais mal tous les 100 signes : Support.

La traduction de « support » en français ne devrait pas être « support » mais « assistance » !

Dans le même genre répété jusqu’à la nausée par nos icônes médiatiques et politiques : « flexibility » qui devait être traduit à l’origine par « polyvalence » et non « flexibilité ».

Ça me casse les doigts de devoir constamment taper des termes inappropriés pour vendre de la soupe ou du yaourt franglais de « marcom » ou de « management » bafouillé par des handicapés du cerveau…

D’un côté ils nous brisent les cacahuètes en nous inventant des mots comme « courriels » ou « mél » au lieu d’utiliser le vrai nom qui permet de connaître son origine c’est-à-dire « e-mail ». Et de l’autre, ils se contentent de faux amis ou de choisir la version la plus réductrice, en terme de sens, pour des mots qui sont importants…

Moi, quand j’ai un problème de panne informatique, je veux que l’on m’assiste ou que l’on m’aide, pas que l’on me supporte !

Et quand je demande à mes collaborateurs salariés de faire preuve de polyvalence, voire de souplesse, je ne leur demande pas d’être « flexibles » (comme une lame d’acier par exemple)…

Et il y en a des tartines comme ça sur le Web, dans la bouche de nos « managers », de nos « journaleux », sans parler des « politiques »…

Argh ! Au secours !

Une autre petite bête qui monte…

Hier mon grand-père, la tante de ma femme, aujourd’hui ma tante, demain…

Cette nuit sur une chaîne de télé, en zappant pour oublier la route et la fatigue d’une interminable migraine, un cancérologue expliquait les formidables progrès de la médecine en matière d’imagerie et donc de précision dans les traitements contre le cancer… Avançant, peut-être emporté par son discours enthousiaste, la possibilité de curer cette maladie, pour tous, d’ici une dizaine d’années.

Arrivé tard à l’hôtel, en entendant cela, il était difficile de ne pas faire le parallèle avec le fait que je n’ai pas pu trouver dans le rayon frais de la cafétéria, un simple yaourt nature, sans conservateur, colorant ou parfum de synthèse, ni une bouteille d’eau qui n’avait pas le goût du plastique de son emballage. En tapant cela, je pense aux panneaux d’aggloméré du lit, de la tablette de mon ordinateur, aux revêtements de la chambre, aux colles et au PVC de la douche, etc.

Pendant la cérémonie de tout à l’heure, je devrais respecter la douleur de ma cousine, de ma mère et de tous ceux qui se sentent proches de la victime, en essayant de ne pas penser, et encore moins d’évoquer, une réalité que personne ne veut regarder en face : un homme sur deux, une femme sur trois, de plus en plus d’enfants…

À qui le tour ?

Les dormeurs doivent se réveiller !

Nouvelles du Festival Résitances !

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Arrivé hier (6 juillet), j’ai pris un peu de temps pour me repérer, installer une connexion Wi-Fi capricieuse et aller voir le film « Viva Zapatero » de Sabina Guzzanti qui traite sans détour de la censure dans les médias sous le pouvoir de Berlusconi.

Cette année, le festival a été « repris » par des producteurs indépendants après le retrait, semble-t-il, de soutiens publics, apparemment pour des raisons politiques (vous aviez deviné, je présume).

Le festival repose donc cette année entièrement sur les épaules d’une toute petite structure qui joue son avenir pour promouvoir une vision militante du film documentaire.

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Bref, je ne suis pas ici pour voir tous les films, ni faire un reportage sur le sujet, mais simplement pour rencontrer des humains, voir des documentaires et prendre un peu de temps pour bouquiner les innombrables livres en souffrance dans ma bibliothèque (L’empire de la Honte de Jean Ziegler actuellement).

Aujourd’hui, j’ai assisté aux projections de « Outfoxed » de Peter Greenwald, puis « On air » de (et en présence de) Christophe Joly.

C’est assez plaisant de voir que d’autres personnes s’efforcent de montrer qu’aux États-Unis d’Amérique, il n’y a pas que des « gros cons de beaufs qui roulent en 4×4 et vomissent sur le reste du monde » (comme on l’entend souvent par chez nous).

Je regrette juste le côté superficiel (pardon pour l’auteur de ce documentaire) de la façon dont est décrit le combat de ces militants que l’on qualifie trop simplement « de gauche ». Cela ressemble plus à une ballade dans l’univers des médias alternatifs américains qu’à une rencontre avec ceux-ci et sur l’ampleur de ce mouvement.

Ce que j’adore dans ce festival, ce sont les stands de documentaires :

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Bilan de la nuit…

Bon autant dire que le bilan n’est pas fameux.

Quoique… : D

Un renard, un faon (je ne sais pas si on peut dire ça vu qu’il avait des bois d’au moins 20 cm), des lièvres à n’en plus finir, un écureuil, un couple de furets (ou quelque chose qui y ressemble), un superbe renard, des hérissons (apparemment, ils mangent les escargots qui traversent la route) et un espèce de truc qui ressemble à un, à un… un gros truc qui se dandinait.

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Ah si, j’oubliais : Un superbe sanglier, au-dessus de Burzet, vers 1 h 30 du matin, en redescendant de la Vestide du Pal.

Bref, que du bonheur pour les yeux.

Mais par contre, pour revenir au collage des affiches sur les trois villages qui restaient (enfin, 2 hameaux et un village), pas de place pour coller dans le premier (et non, je ne décolle pas les autres, y’a encore des lois dans ce pays, je vais devoir appeler la mairie), impossible de trouver la mairie pour l’autre (à minuit, je n’ai pas eu l’audace d’aller réveiller quelqu’un) et pour Burzet, ben c’était déjà fait !

Quatre heures de route pour rien.

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Enfin presque, j’en ai profité pour « mettre en situation » les affichettes.

Mmhhh…

Internet et WiFi rural (1/2) …

C’est bien beau de faire des grands discours sur la « fracture sociale », la « fracture numérique »… Mais ce n’est pas en privatisant France Télécom que ce dernier va investir dans les zones non rentables. Encore une contradiction que tout citoyen devrait faire payer cher à son député…

Ça me fait toujours sourire (jaune) quand j’entends des gens en milieu rural se plaindre du fait que France Télécom ne veut pas venir, ne s’occupe pas du problème de ceci, ne veut pas investir là, etc. En général, ce sont ceux qui ont voté pour un député UMP en 2002 (et PS avant d’ailleurs), ils devraient donc lui demander pourquoi France Télécom, pardon, Orange, à du mal à mettre la main au portefeuille pour ne pas abandonner les territoires ruraux (et entre autres aussi les hôpitaux, mais j’y reviendrais en parlant du dernier film de Christian Tran : « Le temps de l’urgence »).

Et de fait, l’Internet dont parlait Jacques Chirac en campagne électorale, et dont Nicolas Sarkozy parle aujourd’hui, eh bien, non, justement, en zone rurale, c’est fou le nombre d’endroits où ça ne passe pas, et où ça ne risque pas de passer avant un bon moment (sauf à demander aux collectivités de payer, alors qu’avant, c’étaient les zones rentables qui finançaient celles qui ne le sont pas).

Il faut donc se débrouiller tout seul, comme d’hab.

Pour une toute petite entreprise qui fait dans les services dématérialisés des nouvelles technologies, une bonne connexion Internet, c’est un bon moyen de se rendre hors des agglomérations, voir dans les zones les plus éloignées, par extension, ça permet à beaucoup d’indépendants et de sociétés de services de maintenir des activités dans des zones rurales

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ADSL, WiFi & Satellite

En l’absence de connexion ADSL à proximité, il y a un FAI par satellite qui offre un excellent rapport qualité/prix. Avec les connexions bidirectionnelles par satellite, en tout cas, pour les premiers niveaux d’accès, il faut impérativement exclure le transfert au-delà de quelques gigas par mois. Ces connexions sont tout à fait adaptées pour surfer quotidiennement à plusieurs, échanger des fichiers de quelques dizaines de mégas, etc., le tout de manière confortable.

Flux multimédias

En revanche, pas de flux continus (radio, vidéo, etc.) sur ce type de connexion, même s’il n’y a pas de limitation définie comme telle, la notion de Qos permet de réduire le débit disponible de manière très significative, en réduisant la priorité, dès lors que l’on a dépassé un quota de données, en upload comme en download.

Concrètement, vous pourrez par exemple bénéficier de 512 kbps tant que vous n’aurez pas téléchargé 1 ou 2 Go de données pendant 30 jours (attention, en jours glissants). Dès que vous aurez atteint votre quota, votre « priorité » va baisser en vertu de la fameuse Qos, et vous allez vite vous retrouver avec un débit réduit à quelques kbps.

Téléphonie et conférences vidéo

Cette technologie ne permet pas des télécommunications satisfaisantes du point de vue téléphonie ou chat vidéo, principalement en raison du ping : pour simplifier, lorsque vous parlez, votre voix va parcourir 2 fois 36 000 km avant de rejoindre internet, et la réponse de votre interlocuteur de même. Comptez donc un minimum ne pouvant pas descendre en dessous du temps nécessaire pour que le signal parcoure (4 x 36 000 km) 144 000 km pour un simple aller-retour (requête réponse). Physiquement on ne peut donc pas descendre en dessous de la demi-seconde, au mieux, sachant que les différents routages rajoutent quelques millisecondes à l’ensemble.

Bases de données et FTP

J’ai tenté par tous les moyens de travailler sur des bases de données distantes partagées, notamment FileMaker, et là, en raison du ping justement, c’est le cauchemar. Le problème se pose de la même façon pour la publication Web via FTP. Pour ces deux utilisations, il vaut nettement mieux se tourner vers l’ISDN (Numéris™ en France) si c’est possible. Même avec un débit disponible nettement inférieur, la réactivité (ping réduit) reste plus importante.

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VPN

J’ajoute que, en tout cas pour ce qui des offres de ce FAI, j’ai pu utiliser une solution VPN logicielle (RSA SecureID en l’occurrence) via Mac OS X, vers des serveurs US, sans souscrire une offre particulière auprès du FAI. Avec un bémol toutefois, dans ce cas-là, le débit disponible ne dépassait pas au mieux les 50 kbps.

La notion de priorité en fonction d’un quota de données, introduite dans le Qos, fait que pour un accès mutualisé, comme par exemple un petit réseau WiFi dans un village, une connexion bidirectionnelle par satellite est totalement inadaptée, sauf à disposer d’une offre spécifique pour cet usage :

Quelques particuliers échangeant quelques mails, des photos et surfant sur le Web, plus une ou deux PME, sur un accès satellite bidirectionnel classique, tournera vite au cauchemar. Le cas typique dans ce cas, c’est la mise à jour des logiciels : si vous avez une dizaine d’ordinateurs sur plusieurs sites, derrière un accès satellite mutualisé avec un quota de 2 Go de données, il suffit d’une mise à jour système de 120/150 Mo (ce qui n’est pas rare) et vous atteindrez le quota en quelques jours, et devrez attendre la fin des trente jours avec un débit inférieur à celui d’une connexion par téléphone !

Enfin pour finir sur la connexion, celle de mon FAI en tout cas, je dois avouer que j’ai été très surpris de la stabilité exceptionnelle de la connexion !

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J’ai des conditions météo assez rudes en hiver (hauts plateaux ardéchois) avec des températures descendant à -20°, des brouillards givrants, des chutes de neige ponctuelles pouvant être très importantes, des tourmentes neigeuses de plusieurs jours, etc. Pas une seule déconnexion ! Quand la réception depuis ASTRA (CanalSat) était complètement perturbée par la charge neigeuse dans l’air, la connexion Internet elle au pire, perdait quelques dizaines de kbps ! Bon, en hiver, j’ai dû dégager la parabole une dizaine de fois, mais bon…

À suivre : ADSL + réseau WiFi :

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Silence…

Bon, je sais, je n’ai pas beaucoup « posté » ces derniers temps, mais j’ai beaucoup travaillé sur les billets…

D’habitude, je date les billets du jour ou j’ai pris les notes, et pas du jour où je les finalise, mais il paraît que ça ne se fait pas. Je laisserai donc le système dater tout seul les billets.

Je vais aussi essayer de faire court, et de couper les billets longs en plusieurs morceaux… Je ne suis pas sûr que ce sera plus lisible mais bon, on verra ce que ça donne.