Françafrique : en attendant le Messie

Nicolas Sarkozy, 6 mai 2007 :
« La France sera au côté des infirmières libyennes enfermées depuis huit ans. »

Dont acte. Bon, pendant que tout le monde se focalise sur des arrangements politico-diplomatiques et les effets d’annonces de la famille Kadhafi qui sait visiblement très bien exploiter un calendrier, que se passe-t-il ?

Et bien plus rien. Pardi. Circulez, y’a rien d’autre à voir !

La presse qui s’ennuie et la « gauche de gouvernement » jouent les coquelets en denonçant madââââme ces tractations innaceptaaaables autour de ces pauvres bulgares…

Je serai à l’UMP, je rigolerai à m’en faire péter les côtes ! Surtout, regardons bien tous dans la même direction…
Pendant ce temps, on ne parle plus de ça, ni de ça, et encore moins de ça

Si certains, à l’instar d’Antoine Glaser* dans Africa International n° 410 (mai-juin 2007), s’empressent de mettre en avant la perte d’influence de la France en Afrique face à la présence croissante de la Chine, des Etats-Unis d’A. ou d’autres pays européens ; ou encore pointent le changement de style à l’Elysée, il ne faut pas se méprendre : les intérêts des groupes français en Afrique restent trop importants pour que N. Sarkozy touche à quoi que ce soit. Il n’en n’a dailleurs sans doute jamais eu l’intention, sinon, il ne serait jamais arrivé à ce poste.

Mauvaise langue, odieux procès d’intention ?

Il y avait un article intéressant dans le Jeune Afrique n° 2427 (15-21 juillet 2007)…
Morceaux choisis :

« […] 9 juillet […] Denis Sassou Nguesso reçoit dans sa suite de l’hôtel Meurice, à Paris. Coïncidence : son gendre Omar Bongo Ondimba, président du Gabon, est également présent dans le même palace de la rue Rivoli. […] Dans l’ascenseur, on a pu ainsi croiser ces jours-ci les ministres français Michèle Alliot Marie, Bernard Kouchner, Brice Hortefeux, Jean Marie Bockel, le secrétaire général de l’UMP Patrick Devedjian, le secrétaire général de l’Élysée Claude Guéant, mais aussi Christophe de Margerie de Total et même Bernard Tapie. Rien n’a changé, en somme, par rapport aux « années Chirac », […] les présidents congolais et gabonais […] sont toujours aussi courtisés par une classe politique française qui, toutes tendances confondues, sait où se situent ses intérêts — sans compter les hommes d’affaires. »

Petite piqûre de rappel, Nicolas Sarkozy, 6 mai 2007 :
« Je veux lancer un appel à tous les Africains, un appel fraternel pour dire à l’Afrique que nous voulons l’aider. […] À tous ceux qui sont persécutés par les tyrannies, par les dictatures, je veux dire à tous les enfants à travers le monde à toutes les femmes martyrisées dans le monde, je veux leur dire que la fierté et le devoir de la France sera d’être à leur côté. »

Bongo, Sassou… Des exemples de démocratie et de droits de l’homme.
Et non, bien sûr, la France n’a aucun intérêt en Afrique…

Ça, pour être décomplexé, c’est décomplexé…

* Article intitulé : « La France sera la madeleine des africains »

À l’abordage !

Pendant des années j’ai régulièrement acheté The Economist, un hebdomadaire britannique particulièrement bien renseigné, mais aussi, et surtout, un porte-drapeau international très influent de « l’ultra libéralisme ». Je ne me suis jamais résolu à m’abonner, j’avais du mal à me faire à cette idée de cofinancer un point de vue aussi cynique et élitiste, version policée du monde selon Rupert Murdoch

Les années passent, vivre loin de la ville et des kiosques à journaux me font de plus en plus réfléchir sur le sujet. Si je n’ai aucune hésitation à m’abonner au Plan B, à CQFD ou à d’autres publications (Politique Africaine, Harper’s ou The Nation etc.) j’ai encore beaucoup de mal à me résoudre à soutenir malgré moi les spin doctors, qu’ils soient français ou d’ailleurs.

Il en est un qui est né en France il y peu, et qui tend, comme The Economist, mais en beaucoup plus médiocre, à aboyer sur tout ce qui peut représenter une forme de solidarité, de justice sociale, de services publics, le filet de bave aux lèvres : Challenges.

D’ailleurs l’apparition de cet hebdo n’est-elle pas à la montée de la « droite décomplexée » incarnée par la garde rapprochée de N. Sarkozy, ce que la poussée d’acné est à la montée d’hormones des ados ?

Bref, mettant quotidiennement en application le leitmotiv de Gilles Balbastre : « nommer l’ennemi », je suis souvent avide des médias utilisés par nos adversaires, pour décrypter les discours, la désinformation et les mensonges de la « volaille qui fait l’opinion ». J’ai bien TF1 et M6, ou encore Direct 8, BFM etc., mais niveau presse, mes rares déplacements à la ville ne me permettent pas de suivre avec assez de régularité « l’état de la France » selon ces petits soldats de la mondialisation heureuse.

wpid-arbeit_macht_frei-2007-08-1-10-00.jpg

Arrivée dans ma boîte aux lettres via le fichier des gérants de sociétés (dirigeants préfèrent-ils car c’est un mot qui émeut jusqu’à l’orgasme ces oxyures), une proposition qui dans l’optique susmentionnée, a eu de quoi éveiller mes sens toujours en alerte :

« L’économie s’accélère. Elle est chaque jour plus présente dans notre vie […] émergence de la chine, mondialisation des échanges […] évolution des marchés financiers et de l’emploi…

[…]

Chaque semaine, nos journalistes, nos experts : Patrick Artus […] Christian de Boisseau […] Michel Pébereau […] nos éditorialistes : J-M. Colombani, J. Boissonnat, R. Soubie et nos analystes financiers vous permettent, par leurs regards croisés de décoder les nouveaux enjeux économiques.

[…]

Avec une maquette élégante CHALLENGES vous fera découvrir tous les acteurs qui marquent la vie des affaires […] conquièrent des marchés.

[…] Au plaisir de leur lecture s’ajoutera la certitude d’être au courant des faits qu’il ne faut pas ignorer. »

wpid-abochallenges-2007-08-1-10-00.jpg

Devant une telle débauche d’arguments si pertinents, si inattendus, si puissants, si novateurs…

Comment résister ?

Soyons fou. Je me suis abonné…

À l’abordage !

So Long French Pragmatism!

Dans un article intitulé « The French Connections » Paul Krugman revient sur la nécessité d’une approche régulée des marchés en prenant comme exemple l’état de l’accès haut débit en Europe, aux États-Unis d’A. et en France, et conclut :

“It’s too early to say how much harm the broadband lag will do to the U.S. economy as a whole. But it’s interesting to learn that health care isn’t the only area in which the French, who can take a pragmatic approach because they aren’t prisoners of free-market ideology, simply do things better.”

On aimerait se dire qu’il a raison, mais au vu des dernières élections et de l’idéologie du pouvoir qui est en train de se mettre en place, le pragmatisme ne fait plus partie de « notre » approche.

Énormes soupirs…

Vacances, j’oublie tout…

Les petits sont chez « papy & mamy », pas loin de la mer, ça les change des hauts plateaux ardéchois… Et comme je voulais passer du temps avec eux hors de la maison, je suis venu passer quelques jours ici après les obsèques.

wpid-fille-2007-07-23-08-58.jpg

J’en profite pour acheter ma fille en la sortant tous les soirs, par exemple en l’emmenant voir tous les « blockbusters » au multiplexe du coin… Ce qui finit souvent en longue conversation avec elle sur l’état de la porcherie à la fin des projections, épiphénomène inhérent au niveau intellectuel (ce terme a-t-il même un sens dans ce contexte) de la faune qui fréquente assidûment ce genre d’endroit.

wpid-porch_1-2007-07-23-08-58.jpg

C’est particulièrement réconfortant de constater qu’elle est aussi dégoûtée que moi, et que les rires gras des ados mâles (et des adultes qu’ils deviennent) n’attirent plus son attention que pour un haussement d’épaules. C’est déjà ça de gagné…

Lundi, nous avons vu en « avant-première » le dernier Disney/Pixar : Ratatouille. Bon, c’est du Pixar…

Ce qui m’a particulièrement frappé, c’est l’étrange proximité d’Ego (le critique culinaire) avec le big boss Steve Jobs qui justement, a la réputation d’être un vrai Duplo (un gros Légo si vous voulez).

wpid-steve_ego-2007-07-23-08-58.jpg

Sachant que c’est en plus un amoureux de Paris, que c’est un « mal aimé », un végétarien… Moi je trouve la caricature frappante, mais bon. Sinon, cette histoire à comme un arrière-goût de Ben, le film éponyme à la chanson de Mickaël Jackson — période Motown donc encore sympa, pour ceux qui ne connaissent pas.

Les Américains, et en particulier le boss donc (cf ci-dessus) aiment à fantasmer un pari romantique à la Ella… (…Fitzgerald : I Love Paris). Si vous voulez vous en convaincre, allez donc faire quelques pas à la butte Montmartre, au Trocadéro ou traîner sur le trottoir voir ceux qui vont se donner des sensations fortes en croyant s’encanailler aux alentours du Moulin Rouge.

J’en profite d’ailleurs pour lui transmettre justement un message de ma fille : « pourquoi mon papa il n’a pas de vacances ? ». Je veux bien aller passer mes vacances chez lui justement, s’il aime la vraie ratatouille*… Ou mieux, des poivrons grillés* à l’huile d’olive et à l’ail (voir ci-dessous)…

wpid-workin-2007-07-23-08-58.jpg

Être dans la maison sans être le parent en charge me permet de me consacrer sans vergogne à mon travail tout en pantouflant à table (enfin pas trop non plus, j’ai ma dignité, et j’ai du mal à ne pas faire quelque chose chez mes hôtes*) ou pour jouer avec les enfants. Je me laisse faire, c’est les vacances, enfin, pas pour moi, mais c’est bien que les enfants aient cette impression.

wpid-my_ratatouille-2007-07-23-08-58.jpg

wpid-my_grilled_red_pepper_garli-2007-07-23-08-58.jpg

Il y a un autre intérêt pour moi dans ce petit séjour annuel dans l’arrière-pays biterrois : c’est l’occasion d’aller traîner mes espadrilles dans les centres commerciaux, histoire de ne pas oublier ce contre quoi je me bats. Confirmation, si besoin était : il y a toujours autant de produits impropres dans les rayons, et toujours plus de gens pour les mettre dans leurs chariots. Tout va bien donc. Notre nouveau président va donc pouvoir allègrement dépenser des fonds publics pour compenser le surpoids, les cancers, les allergies, les crédits, etc.

Il y avait bien comme une petite gêne l’autre matin lorsque j’examinais comme il se doit l’emballage du tube de « fromage frais parfumé au goût de fruits » à la recherche de la composition et du lieu de production, et qui sert de petit-déjeuner au petit quand il est chez papy et mamy.

Comme je ne suis pas chez moi et que je suis bien élevé, je me contente d’être un ethnologue curieux, décontracté, souriant et observateur.

Par contre, pour faire suite à une houleuse discussion avec mon père sur ce que j’estime être de la coresponsabilité/culpabilité des industriels de l’agroalimentaire, dans vingt ans, si je suis encore là et que mes enfants ont le cancer, je brûlerai sans remords la cervelle de ceux qui geindront en disant qu’ils ne savaient pas…

P. S. : Ce soir, nous sommes allés voir en « avant-première » le film « Les Simpsons ».

Compte tenu de l’histoire du film, il y avait de quoi être songeur en traversant les immondices pour sortir de la salle à la fin de la projection…

wpid-porch_3-2007-07-23-08-58.jpg

Assez !

Ras le bol de devoir traduire des documents pour lesquels les termes clés ont été choisis par des fainéants…

Exemple sur lequel je me fais mal tous les 100 signes : Support.

La traduction de « support » en français ne devrait pas être « support » mais « assistance » !

Dans le même genre répété jusqu’à la nausée par nos icônes médiatiques et politiques : « flexibility » qui devait être traduit à l’origine par « polyvalence » et non « flexibilité ».

Ça me casse les doigts de devoir constamment taper des termes inappropriés pour vendre de la soupe ou du yaourt franglais de « marcom » ou de « management » bafouillé par des handicapés du cerveau…

D’un côté ils nous brisent les cacahuètes en nous inventant des mots comme « courriels » ou « mél » au lieu d’utiliser le vrai nom qui permet de connaître son origine c’est-à-dire « e-mail ». Et de l’autre, ils se contentent de faux amis ou de choisir la version la plus réductrice, en terme de sens, pour des mots qui sont importants…

Moi, quand j’ai un problème de panne informatique, je veux que l’on m’assiste ou que l’on m’aide, pas que l’on me supporte !

Et quand je demande à mes collaborateurs salariés de faire preuve de polyvalence, voire de souplesse, je ne leur demande pas d’être « flexibles » (comme une lame d’acier par exemple)…

Et il y en a des tartines comme ça sur le Web, dans la bouche de nos « managers », de nos « journaleux », sans parler des « politiques »…

Argh ! Au secours !

Une autre petite bête qui monte…

Hier mon grand-père, la tante de ma femme, aujourd’hui ma tante, demain…

Cette nuit sur une chaîne de télé, en zappant pour oublier la route et la fatigue d’une interminable migraine, un cancérologue expliquait les formidables progrès de la médecine en matière d’imagerie et donc de précision dans les traitements contre le cancer… Avançant, peut-être emporté par son discours enthousiaste, la possibilité de curer cette maladie, pour tous, d’ici une dizaine d’années.

Arrivé tard à l’hôtel, en entendant cela, il était difficile de ne pas faire le parallèle avec le fait que je n’ai pas pu trouver dans le rayon frais de la cafétéria, un simple yaourt nature, sans conservateur, colorant ou parfum de synthèse, ni une bouteille d’eau qui n’avait pas le goût du plastique de son emballage. En tapant cela, je pense aux panneaux d’aggloméré du lit, de la tablette de mon ordinateur, aux revêtements de la chambre, aux colles et au PVC de la douche, etc.

Pendant la cérémonie de tout à l’heure, je devrais respecter la douleur de ma cousine, de ma mère et de tous ceux qui se sentent proches de la victime, en essayant de ne pas penser, et encore moins d’évoquer, une réalité que personne ne veut regarder en face : un homme sur deux, une femme sur trois, de plus en plus d’enfants…

À qui le tour ?

Les dormeurs doivent se réveiller !

Nouvelles du Festival Résitances !

wpid-Resist_1-2007-07-6-19-33.jpg

Arrivé hier (6 juillet), j’ai pris un peu de temps pour me repérer, installer une connexion Wi-Fi capricieuse et aller voir le film « Viva Zapatero » de Sabina Guzzanti qui traite sans détour de la censure dans les médias sous le pouvoir de Berlusconi.

Cette année, le festival a été « repris » par des producteurs indépendants après le retrait, semble-t-il, de soutiens publics, apparemment pour des raisons politiques (vous aviez deviné, je présume).

Le festival repose donc cette année entièrement sur les épaules d’une toute petite structure qui joue son avenir pour promouvoir une vision militante du film documentaire.

wpid-Resist_2-2007-07-6-19-33.jpg

Bref, je ne suis pas ici pour voir tous les films, ni faire un reportage sur le sujet, mais simplement pour rencontrer des humains, voir des documentaires et prendre un peu de temps pour bouquiner les innombrables livres en souffrance dans ma bibliothèque (L’empire de la Honte de Jean Ziegler actuellement).

Aujourd’hui, j’ai assisté aux projections de « Outfoxed » de Peter Greenwald, puis « On air » de (et en présence de) Christophe Joly.

C’est assez plaisant de voir que d’autres personnes s’efforcent de montrer qu’aux États-Unis d’Amérique, il n’y a pas que des « gros cons de beaufs qui roulent en 4×4 et vomissent sur le reste du monde » (comme on l’entend souvent par chez nous).

Je regrette juste le côté superficiel (pardon pour l’auteur de ce documentaire) de la façon dont est décrit le combat de ces militants que l’on qualifie trop simplement « de gauche ». Cela ressemble plus à une ballade dans l’univers des médias alternatifs américains qu’à une rencontre avec ceux-ci et sur l’ampleur de ce mouvement.

Ce que j’adore dans ce festival, ce sont les stands de documentaires :

wpid-Resist_3-2007-07-6-19-33.jpg

wpid-Resist_4-2007-07-6-19-33.jpg

Résistances…

Du 5 au 8 juillet, rendez-vous à Foix (Ariège), pour la nouvelle édition du Festival Résistances.

Au programme, des projections et débats autour des thèmes « Culture insoumise », « Les services publics sont-ils solubles dans la mondialisation ? » et « L’environnement à l’épreuve du développement et vice-versa ».

En présence de Amic Bedel, Peire Brun, Erwann Briand, Bernard Cauvin, Christian Dauriac, Jean Druon, Alain Dussort, Michel Gayraud, Michel Griffon, Christophe Joly, Marc Khanne, Yohan Laffort, Yann le Masson, Roger Pasturel, Denys Piningre, Robin Renucci, Stéphane Valentin, Vanina Vignal, Francis Wurtz, Wladimir Koslov, Thierry Gentet, Vincent Munié, Rémy Ricordeau, Anne Viel…

Invité d’honneur : Robin Renucci

wpid-resistance_2007-2007-07-4-17-40.jpg

À l’affiche :

Les services publics sont-ils solubles dans la mondialisation ?

* La poste un drôle de pli

* SNCF une erreur d’aiguillage de Atisso Medessou

* EDF les apprentis sorciers de Gilles Balbastre

* Une trilogie de Gilles Balbastre

* Nioro du Sahel, une ville sous tension de Ch. Lallier

* Quelque chose de notre histoire de Jean Druon

* La voie est libre de Vincent Munie

Environnement à l’épreuve du développement

* Pays Massaï : terre interdite ! De Kristin Sellefyan

* Le Beurre et l’argent du beurre de Badini Alidou, Baque Philippe

* Terre commune de Yohan Laffort

* Putain d’usine de Remy Ricordeau

* Terre vivante de Jean-François Vallée

* Quatre maires dans le vent De Bernard Cauvin

* Ma mondialisation De Gilles Perret

* Kashima paradise de Yann le Masson

* Eloge du maraîchage d’Alain Dussort

* Nous sommes nés pour marcher sur la tête des rois de Vincent Sorrel

* Aigoual La forêt retrouvée de Marc Khanne

* Le bruit du canon de Marie Voignier

* Après moi le déluge de David Martin

* L’assiette sale de Denys Piningre

* Notre pain quotidien de Nicolos Geyrhalter

* Abya Yala de Patrick Vanier

* Les vaches ne regardent plus passer les trains de Patrick Gérard

* Still Life de JIA ZHANG-KE

La Télévision de service public en région ?

* On air de Christophe Joly

* Le temps de l’urgence de Christian TRAN

* Cette télévision est la vôtre de Mariana Otero

* Le journal commence à 20 H de William Karel

* Viva Zapatero de Sabina Guzzanti

Culture en résistance, culture insoumise

* Sirventés de Michel Gayraud

* Fecas et Godilhs de Peire Brun

* Se Canta de Stéphane Valentin

* Le Rock clandestin de Vladimir Koslof

* Stella

* 12h08 à l’est de Bucarest Corneliu Porumboiu

* Sempre Vivu de Robin Renucci

* Outfoxed de Peter Grenwald

Là-bas comme ici !

The Nation, est une des rares publications nord-américaines qui défendent avec force des valeurs de progrès social : solidarité, égalité, féminisme, lutte contre la corruption, les discriminations, etc.

wpid-thenation-2007-06-29-08-20.gif

Oui, on peut être de gauche et aimer profondément les États-Unis ! ;-)

Il ne faut pas oublier qu’aux États-Unis comme ailleurs, une partie importante de la population est en résistance contre l’ultralibéralisme, l’injustice, les discriminations, l’oppression…

Loin des caricatures et des clichés que nous vomissent des médias asservis par les marchands du temple, il y a une autre Amérique, celle dont on ne vous parle que très rarement : celle des luttes sociales, de la paix dans le monde, du progrès partagé, des luttes contre les discriminations, de la justice. Cette Amérique que l’on entend parfois de ce côté-ci de l’atlantique au travers des écrits de gens comme Howard Zinn ou Noam Chomsky, l’Amérique de Ralph Nader…

Il faut aujourd’hui aider les publications comme The Nation !

Que se passe-t-il ? Voici ce qu’on écrit écrit Teresa Stack, la présidente de The Nation :

« Au cours d’une action sans précédent, les autorités de régulation postale ont rejeté le plan tarifaire proposé par les services de United States Postal Service au profit d’un montage conçu par Time Warner, l’éditeur le plus important du pays !

Le nouveau plan propose des augmentations de tarifs moins importantes, voire des baisses de tarifs, pour les grosses publications comme celles de Time Warner telles que Time, People and Sports Illustrated, déplaçant les charges vers les plus petites publications comme The Nation.

Il ne nous a été donné que huit jours ouvrés pour préparer une réponse au plan de tarification de 758 pages avant que celui-ci ne soit un fait accompli.

La conséquence est une augmentation de 18 % des coûts d’envois par la Poste pour The Nation. Aidez-nous maintenant.

Pour les mastodontes des médias qui contrôlent de manière croissante l’information qui vous arrive et leurs portes-paroles de Washington, les affaires continuent.

Pour The Nation, c’est un désastre potentiel — mais pas vraiment une surprise. »

SOUTENEZ THE NATION !

Je suis pour ma part un lecteur heureux de deux publications de grande qualité qui défendent avec vigueur et intelligence les valeurs de l’autre Amérique : The Nation et Harper’s.