Populisme crasseux…

« Ce n’est pas parce qu’ici, on ne casse rien et qu’on travaille dur, qu’on n’a pas des souffrances, des demandes, des inquiétudes, des besoins et des aspirations : désertification, accès Internet, services publics, agriculture »

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Oui, vous avez bien lu, voilà qu’il se préoccupe des services publics… Il faut le lire, et le relire.

Ça doit être parce que c’est dans l’air. La plupart des Français commencent effectivement à s’inquiéter de voir disparaître peu à peu tous les services publics qu’ils considèrent pourtant comme indispensables. Ça ne mange pas de pain de le dire, il le dit…

En venant dans un territoire « à forte dominante rurale » dire des choses comme cela, M. Nicolas Sarkozy apporte une fois de plus la preuve de l’importance qu’il accorde à sa propre prise de pouvoir, fut-elle obtenue en flattant les plus bas instincts électoraux, fût-elle le fruit d’une division extrême des différentes composantes sociales de la France.

Alors même que les « forces de l’ordre » dont il parle tant commencent elles-mêmes à dénoncer l’impasse de sa logique répressive, et que des voix de terrain se font de plus en plus fortes pour dénoncer son bilan… Alors qu’il commence à lasser avec son omniprésence médiatique, il a eu la bonne idée d’aller détourner l’attention qui se porte sur l’efficacité réelle de son action en caricaturant tous ceux qui s’interrogent sur ce qu’il se passe en « banlieue » en les faisant passer pour des gens qui sont aux petits soins pour des voyous brûleurs de services publics alors que la c’est la France profonde qui paye… En gros.

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Qui Nicolas Sarkozy cible-t-il quand il a l’afFront de venir parler de service public et de république, lui qui est le premier à éliminer toute notion de solidarité républicaine en se faisant le chantre de la liberté et de la privatisation à tout va…

Quelle honte les militants de l’UMP boiront-ils jusqu’à la lie ? Eux qui embrassent un parti qui a tenu à éliminer le mot République de son nom, comme une profession de foi. Les membres de l’UMP ne savent désormais accorder le mot République qu’avec le mot ordre. Oui, ordre, mais pas n’importe où, ordre à Neuilly, ou ordre dans la France « profonde », celle où de toute façon, les immigrés n’ont pas leur place, pas même ceux du département voisin.

Union du Mépris et du Populisme

Il faut dire que le ton à l’UMP a vite été donné : au soir même des résultats du second tour des élections présidentielles de 2002, Roseline Bachelot, rayonnante de satisfaction méprisante, nous disait sans sourciller que si Jacques Chirac l’avait emporté avec plus de 80 % des suffrages exprimés, il ne le devait qu’à son programme !

La messe était dite, les électeurs n’avaient plus qu’à regretter d’avoir cédé à une panique savamment orchestrée, de toute façon, ce qui compte, c’est d’avoir le pouvoir.

Nicolas Sarkozy n’en est pas à une contradiction près, faisant sien le principe de Goebbels, selon lequel plus un mensonge est gros, plus les gens y croient. Sinistre de la propagande, son porte-parole Patrick Devedjian nous explique sur le P.A.F. avec un affront cynique que la république c’est la loi d’airain, celle du droit de se tuer à la tâche dans une méritocratie en fait verrouillée pour les nantis et les « fils de », et du devoir de courber l’échine sous la pression de forces de l’ordre (qui finissent elles-mêmes par reconnaître qu’elles sont dans une impasse). Bref, la république ne doit pas être celle de la solidarité : privatisons tout et vite.

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Lui qui prêche la bonne gestion en « bon père de famille » trouve tout à fait normal que la privatisation à tout va, celle-là même qui accélère la désertification du territoire, est une priorité. Quand il va caresser les vaches dans une ferme, il se garde bien de dire que la bourse est comme un PMU que maîtrisent les plus gros : les sommes colossales qui veillent sur les livrets A de la poste (en Lozère comme ailleurs) seront enfin libérées, via la privatisation de la poste en Banque Postale, vers des marchés financiers où ses amis du CAC40 opèrent avec brio pour ramasser la monnaie. Aucun service privé n’arrivera jamais à égaler, en terme de distribution et de coût, ce que la poste service public réalise 6 jours sur 7 dans la distribution de courrier et de colis partout sur le territoire national, quelles que soient les conditions météo.

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Lui qui prêche la fermeté sur l’application de loi peut facilement choisir envers qui il faut faire preuve de souplesse :

« Interdire de fumer dans les endroits où on vend du tabac, c’est quand même curieux. »

« Je suis contre des règles rigides qui s’appliqueraient partout sur le territoire de la république. »

C’est aussi en ministre responsable qu’il stigmatise des centaines de milliers de jeunes qui luttent quotidiennement contre la ségrégation, en les amalgamant avec quelques abrutis en déshérence.

Il veut tout privatiser, tout en parlant de Service public. C’est aussi en bon père de famille qu’il gère le bien public, le bien commun (éducation santé services postaux énergies, etc.) en les privatisant. Comme ça, ceux qui dépendent de tous ces services (80 % du territoire, dont la Lozère, mais aussi les « banlieues ») seront abandonnés encore plus rapidement.

Il parle de morale, de bon père de famille, mais reste celui qui a le plus d’entregents et se garde bien de parler de ses vrais amis qui attendent dans son ombre (ceux qui vont toucher le gros lot lorsqu’il prendra le pouvoir). Il parle d’ordre et sème le trouble en divisant et opposant les Français : les jeunes c’est dangereux, les gens de couleurs —pauvres— c’est dangereux, les fonctionnaires ça ne sert à rien (je serais dans la police ou la gendarmerie, j’y regarderai à deux fois avant de le soutenir, une fois au pouvoir, les milices privées vont faire de belles affaires).

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Il va une fois de plus flatter par le bas un électorat qui ressemblerait à une caricature de beaufs à la Cabu vociférant devant le journal de 20 heures de la Télévision Française de la Haine (TFN) déversant un flot continu d’images d’affrontement, de « zyvas » cagoulés en casseurs, de CRS blessés, de voitures et de bus qui brûlent… Il va flatter un certain électorat dans ces territoires où on ne voit des « melons » et des « bamboulas » que sur le petit écran de TFN, un pays où « on n’est pas raciste, mais on n’aime pas les Arabes, et puis vous savez, y’en a partout, y’en a trop »…

Non, il n’a pas honte, l’important, c’est que ça marche. Après tout, en France, on a aucun scrupule à élire à nouveau des gens condamnés pour détournement de bien public, voire avec enrichissement personnel, alors un simple menteur qui ferait la fierté de Poujade…

En écrivant cela, je ne dédouane pas les autres composantes du paysage politique de leurs inepties. J’espère juste que les républicains (notamment ceux qui se sont endormis à l’UMP) vont se réveiller rapidement : cet homme est un danger pour toutes les valeurs que porte le mot République.

Allez, vive la République.

L’afrique enchantée : la ville, lumières et dangers

Par Vladimir Cagnolari et Souleymane Coulibaly dit Solo Soro

FINTER.jpg Émission diffusée sur France Inter le 5 juillet 2006

Écouter cette émission :
[audio:http://www.transilva.com/_multiarchives/AFREN/20060705_FInter_AFREN_.mp3]
(fichier manquant pour le moment)

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Fiche de l’émission extraite du site de France Inter :

La ville agit comme un aimant : souvent façonnée par les colons, elle est la porte vers un univers globalisé où tout et tous semblent se mélanger. Depuis les indépendances, les villes africaines se sont développées de manière effreinée, chacune à sa façon. Johannesburg, le Caire, Lagos, Abidjan, Nairobi, Kinshasa sont devenues des mégapoles tentaculaires.
Elles ont donné naissance à des cultures urbaines propres, avec un mode de vie, une langue, des comportements qui n’appartiennent qu’à elles.

Principales escales : Afrique du Sud, Côte d’Ivoire, Nigeria, RDCongo, Djibouti.
Intervenants : Binda Ngazolo (Cameroun, metteur en scène et conteur), Francis Falceto (spécialiste des musiques éthiopiennes,directeur artistique de la collection Éthiopiques).

Programmation musicale :

MAITRE GAZONGA : Les jaloux saboteurs
album: Golden Afrique vol. 1
Network
Tchad

TABU LEY : Bel Abidjan
album: Rochereau & l’African Fiesta
Sonodisc
RDCongo

PETIT DENIS : Sécurité
album: Petit Denis
Sahel Productions
Côte d’Ivoire – Zouglou

ALEMAYEYU ESTHETE : Addis Ababa bété
album: Ethiopiques vol 9
Buda musique
Ethiopie

Liens :

Tribu Mursi, Ethiopie
Le Monde
Portfolio – Spéciale Rencontres d’Arles
Don McCULLIN L’Africain
Le Monde 2 n°124. Supplément au Monde n°19107 du samedi 1er juillet.

Buda Musique – Collection Ethiopiques
« Éthiopiques ambitionne de présenter un panorama sonore de ce chaînon manquant de l’Afrique musicale et d’être un lieu de référence aussi excitant que documenté, une sorte d’ambassade sonore de l’histoire musicale de l’Éthiopie.

La collection ne se limite pas à l’âge d’or de la musique éthiopienne moderne et présente aussi bien des archives sonores que des enregistrements récents, des musiques modernes aussi bien que traditionnelles, urbaines aussi bien qu’ethniques. » Francis Falceto -directeur artistique de la collection Éthiopiques

Mon nom est Tsotsi
Sortie le 19 juillet 2006 – Afrique du Sud
Oscar du meilleur film étranger
Festival de Toronto 2005 – Prix du public
Nominé aux Golden Globe
De : Gavin Hood
Avec: Presley Chweneyagae, Terry Pheto, Zola
Synopsis : Récompensé par le prix du meilleur film étranger à l’occasion de la 78ème cérémonie de remise des Oscars, « Tsotsi » met en scène un jeune caïd des faubourgs de Johannesburg dont la vie (violente) va changer suite à une rencontre.
1h 34min – couleur

Agenda :
04/07/2006 > 17/09/2006
Les Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles
Compagnon de route de Raymond Depardon, le directeur artistique des rencontres d’Arles, Don McCullin est à l’honneur de deux expositions du grand rendez-vous de la photographie. La première célèbre son travail comme reporter de guerre, lorsqu’il faisait équipe à la fin des années 1960 avec Gilles Caron. La deuxième est consacrée à ses dernières explorations, moins périlleuses, dans le Sud éthiopien, à la rencontre des tribus de la vallée de l’Omo.

Livres :
FILIP DE BOECK & MARIE FRANCOISE PLISSART KINSHASA récits de la ville invisibles
La Renaissance du livre (2005)

Shebhat GEBRE-EGZIABHER Les Nuits d’Addis-Abeba
http://www.actes-sud.fr (mai 2004)
Romans, nouvelles, récits
336 pages
ISBN 2-7427-4907-1 / AS0754

Don McCullin en Afrique
La Martinière. 48 euros
176 pages

Disques :
Alèmayèhu Eshètè Ethiopiques Volume 09
Buda Musique

Les titres d’Alèmayèhu Eshètè déjà présentés dans Ethiopiques 3 et 8 ont donné un avant-goût de ce styliste d’exception de la pop éthiopienne, remarquable dans les rocks frénétiques commes dans les ballades déchirantes. Ses fureurs américanophiles ont valu au chanteur le surnom mérité de James Brown ou d’Elvis Ethiopien. Jeu de scène millésimé, glotte acrobatique et banane avantageuse, frimeur toujours chaloupan échappé d’Américan Graffiti ou de Saturday night Fever, jeunesse inoxydable malgré la cinquantaine avancée, Alèmayèhu incarne toujours les mythologies explosives des années 60.

L’afrique enchantée : la sortie du bois sacré

Par Vladimir Cagnolari et Souleymane Coulibaly dit Soro Solo

FINTER.jpg Émission diffusée sur France Inter le 01 septembre 2006

Écouter cette émission :
[audio:http://www.transilva.com/_multiarchives/AFREN/20060901_FInter – AFREN_.mp3]

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Fiche de l’émission extraite du site de France Inter :

Pour la dernière fois de l’été, nous vous convions à un voyage en musique sur le continent africain. Et aujourd’hui, les escales de ce voyage ont été choisies par tous les membres de l’équipe.
Il y a deux mois nous vous proposions de nous suivre sur les sentiers, les pistes, les routes les fleuves d’Afrique, a dos d’âne ou de dromadaire, dans des trains et des taxi-brousse surchargés – et d’ailleurs le studio ressemble à ça aujourd’hui, et vous nous avez suivi chers auditeurs jusque dans les coins les plus sombres de la forêt sacrée. Car c’est dans la forêt sacrée qu’on découvre les secrets d’Afrique.
Aujourd’hui, premier septembre c’est la rentrée, nous on sort du bois sacré !
Voilà, c’est fini ! Nous avons eu un immense plaisir à partager, chanter et danser l’Afrique avec vous cet été, mais il est temps de vous demander la route…
Avant de partir nous souhaitons remercier tous ceux qui nous ont aidé à rendre ce rendez-vous quotidien le plus enchanteur possible : Bernard Chereze, Michèle Soulier, Khoi N’Guyen, Ludovic Dunod, toutes les équipes techniques de France Inter, les discothèques et documentalistes de Radio France et de RFI, Thierry Dupin, Emmabuelle Chupin et Marion Guilbaud, Binda Ngazolo, Kerwin Mayizo, Caroline Lafargue, Safia Aouine, Ziad Maalouf, Xabi Etcheverry, Amine Khaled, Thiphaine Lawson, Christophe Cagnolari, Benoît Laarmane, Jean-Christophe Servant, Mbalia Konté et la famille Denis.
Ainsi que les artistes et professionnels de la musique, que l’on ne saurait citer tous ici, qui contribuent à faire de l’Afrique un continent qui ne se réduit pas à ses images d’épinal médiatiques.
Enfin, MERCI A VOUS CHER AUDITEURS, pour votre écoute attentive et fidèle, vos commentaires et courriers si châleureux.

L’Afrique enchantée, en partenariat avec Africultures

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Le site et la revue de référence des cultures africaines
Retrouvez les chroniques musicales de Soro Solo sur le site d’Africultures

Programmation musicale
        •        > T.P. ORCHESTRE POLY-RYTHMO : Les Djos
        •        album : The Kings of Bénin Urban Groove 1972-80
        •        (Soundway . 2004)
        •        Bénin
        •        > SALIF KEITA / L’ESKDRILLE : Nous pas bougé
        •        (No Format . 2006)
        •        Exclusivité L’Afrique enchantée.
        •        Ce titre, produit par le label NO FORMAT, n’est en effet pas encore disponible sur le marché.
        •        > LOKUA KANZA : Mutoto
        •        album : Mutoto
        •        (Night & Day)
        •        République Démocratique du Congo
        •        Le site de Lokua Kanza
        •        > LOLO LOLITTA & TCHICO : Jeannot où est le sérieux
        •        album : Le retour des évadés de Ponton la Belle
        •        (Badmos . 1976)
        •        Côte d’Ivoire
        •        > PEEVOX : Elf Gabon
        •        album : La voix du pétrole Elf Gabon
        •        (Elf Gabon . 1982)
        •        33T « offert gracieusement par Elf Gabon à l’occasion du XXIIème anniversaire de l’Indépendance à Port Gentil le 17 août 1982 ».
        •        > VIEUX GAZEUR ET POSSO : Mon pépé
        •        album : Génration Ya Foye
        •        Côte d’Ivoire
        •        En savoir plus sur Vieux gazeur et Posso
        •        > AYATO NDJESSAN alis AYATOLAH : Je s’en va
        •        Côte d’Ivoire
        •        Cette reprise du titre de Michel Sardou, « je vole », n’est pas disponible sur le marché.
disques
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DAVY SICARD
Ker maron
Ce jeune trentenaire auteur-compositeur a construit « Ker Maron », son nouveau disque, à la manière d’un parcours initiatique qui n’est rien d’autre que sa propre quête identitaire. En créole ou en français, les chansons s’enchaînent et l’auditeur partage alors l’histoire véridique de ce troubadour qui part à la recherche de ses racines.
Au fil des titres évocateurs comme « Granpèr té sï mon zépol», « Juste Un Écho » ou « Tango Souk Inn De », Davy Sicard nous transporte dans son univers en nous offrant la plus belle des cartes de visite sonores de son pays cosmopolite, éclairé par sa personnalité ouverte de Créole du bout du monde.
label : Up Music
parution : 2006

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Multiples
Golden Afrique vol.1
Fidèle à son habitude thématique, la maison de disques NetWork propose sans doute la meilleure introduction au sujet avec le volume baptisé Golden Afrique, double album qui couvre la période 1971-1983. Au programme de cette sélection impeccable, certains artistes phares et d’autres plus rares, tous sortis du formidable creuset de l’Afrique de l’Ouest post-coloniale. Dès l’ouverture, Les Jaloux Saboteurs du chantre tchadien Maître Gazonga enregistré dans l’une des places fortes du marché africain d’alors, à Abidjan, le ton est donné : guitares éclectiques et rythmes magnétiques pour porter des paroles sarcastiques, voire engagées. Mais sans jamais oublier de faire danser le corps… Pour s’en convaincre, Amie en a fait suer des millions. C’est encore des studios de la capitale ivoirienne que ce titre sortit avant de faire chavirer la planète. La Guinée et le Sénégal étaient aussi très actifs, accueillant des musiciens exilés dont la diva sud-africaine Myriam Makeba et finançant surtout par le truchement de diverses institutions des orchestres, viviers de jeunes talents qui rassemblent tous ceux ou presque qui comptent depuis trente ans.
label : Network
parution : 2005

liens
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Découvrez l’univers de BAROUF
Un membre de la famille nous accompagne aujourd’hui au saxophone…découvrez l’univers de son barouf à lui !

Le blog de notre héros national de la chanson congolaise

Tragédie africaine

Les relations entre la France et les anciennes colonies francophones d’Afrique me préoccupent beaucoup.

Il y a lourd à dire sur le Zaïre. Ce pays qui regorge de ressources minières capitales pour les économies occidentales est dans un état catastrophique alors qu’il devrait être, à mon très humble avis, une des premières puissances mondiales, libre, indépendante…

Et ce qu’il se passe aujourd’hui dans ce pays, redevenu Congo, qui s’y intéresse ? Là-bas aussi, ça crève en masse.

Mais à qui profite le crime ? mmhhh ? Si Kabila fils gagne les élections, et « pacifie » le pays, qui y gagne ?

Bon, un bout de réponse, en tout cas pour ceux à qui ça a déjà bien profité, à travers la série documentaire « Mobutu, roi du Zaïre » de Thierry Michel, réalisée en 1999, et qui retrace le parcours du maréchal président Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Zabenga (le guerrier tout puissant qui embrase tout sur son passage et de conquête en conquête reste invincible) et de ses petits copains occidentaux, dont certains nous dirigent encore…

Thierry Michel avait déjà réalisé en 1992 un documentaire, « Le cycle du Serpent », document qui m’avait littéralement démonté quand je l’ai découvert, alors que j’avais fait un séjour édifiant à Kinshasa entre deux émeutes de la fin de règne du léopard, et à propos duquel je mettrai ici quelques photos personnelles et une note prochainement : par rapport à l’ambiance de fine de règne qui pesait sur Kinshasa à l’époque, mais aussi pour avoir un témoignage très prenant sur la situation au Congo aujourd’hui, il y a un article assez poignant dans Harper’s Magazine du mois d’Avril 2006 : Congo’s daily blood, ruminations from a failed state, de Bryan Mealer.

Enfin bref, quelques extraits :

Colonel de Tenbossche (intendant de Mobutu) :

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« Il distribuait énormément, et à des chefs d’État étrangers, pour les aider, et qui étaient des pros occidentaux ; et tout autour de lui, dans les différentes provinces, évidemment, sa famille aussi. Il était très généreux. »

Question : « Et à des politiciens étrangers aussi ? »

Colonel de Tenbossche : « ah oui ! (il insiste) Ah oui ! (il sourit)

Question : « Qui venaient lui demander… ou… ? »

Colonel de Tenbossche : « C’est-à-dire qu’il y a des gens qui venaient lui dire « écoutez voilà, nous allons entrer en période électorale, si nous gagnons, nous allons beaucoup vous aider… » Mais, vous savez, toute période électorale, il faut des sous ! Et je sais qu’il en a donné. »

L’ironie est assez vertigineuse quand il dit d’un ton pudique : « Et je sais qu’il en a donné. »

Et on continue donc :

Georges Bush (1989) :

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« Zaïre is among America’s oldest friends and it’s president, president Mobutu, one of our most valued friends on the entire continent of Africa. I find president Mobutu analysis valuable and we support him, has he strives to peacefully (!) resolve problems. We thank him for his leadership, and we are proud, and very very pleased to have you with us today. Thank you sir. »

Jacques Chirac (1988) :

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« Je voudrais d’abord vous dire toute ma joie d’avoir à nouveau rencontré le président ; vous savez l’estime dont le président jouit en France comme en Europe et qui est très grande ; le respect dont il est entouré dans nos pays ; vous savez l’amitié qu’on lui porte ; et puis alors s’agissant de moi vous savez que j’ai pour lui des sentiments très profonds et très respectueux, mais qui sont les sentiments de l’affection, si bien qu’un entretien avec le président est toujours pour moi quelque chose d’extrêmement agréable et où j’apprends toujours beaucoup. »

Et il y en a d’autres : de la CIA au général Lacaze ou de J.C Mitterrand à Chirac, la liste des « amis » est longue…

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La série entière vaut d’être attentivement vue et revue, parce que ce n’est pas dans nos livres d’histoire qu’on y verra une description aussi éclairante des ressorts de l’ère postcoloniale, de la duplicité de nos dirigeants et de nos hommes d’affaires (pour ne pas dire la monstrueuse complicité quand on sait ce que vivaient et vivent les peuples sous le pouvoir de ces amis de l’occident).

Ce qui reste dommage dans ce genre de documents, c’est qu’on ne peut pas aller jusqu’au bout de la chaîne : les véritables fortunes réalisées par des « acteurs privés » en Afrique restent toujours masquées (enfin, légalement) par des intermédiaires politiques et des « groupes ».

Il y a aussi d’autres bénéficiaires dont on parle peu : nous.

Si demain nous devions payer notre cuivre, notre cobalt, notre uranium, nos diamants (dont nos industries sont friandes) etc. en appliquant au Congo (et aux autres pays où nous nous « fournissons » en matière première) les mêmes règles d’échange économique et de droit social que ce qui s’applique en France, on paierait un prix autrement plus élevé pour nos produits.

Quel Français se préoccupe du parcours des litres de gazole qu’il met dans son réservoir (ou du câble électrique qu’il achète dans une grande surface de bricolage), tant que ça coule à la pompe et que ça reste abordable ?

En tout cas, ne ratez pas une éventuelle rediffusion de ce documentaire :

« Mobutu, roi du Zaïre » de Thierry Michel, 1999, 135 min, Les Films de la Passerelle.

(29/06/2006)

Archives :

MPEG2 SD 2,1 Go x3, enregistrés sur Histoire, le 15/05, le 16/05, et le 17/05/2006

Pouvoir et Télévision

« POUVOIR et TÉLÉVISION » est une série documentaire particulièrement intéressante parce qu’elle traite des rapports incestueux entre la télévision et les pouvoirs… Il faut donc absolument la voir ne serait-ce que pour comprendre comme on est passé de l’ORTF aux ordres à la télé poubelle.

Les extraits suivants en disent long sur ce que sont les médias en France aujourd’hui :

Paul Amar (à propos de l’état de grâce médiatique d’Édouard Balladur en 1994) :

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« Je pense que là il y a un homme qui a joué un rôle considérable, considérable, c’est son génie. Il faut qu’il fasse attention d’ailleurs, ce génie peut se retourner contre lui ; c’est Nicolas Sarkozy ; qui avait eu le génie de faire croire à tout Paris, donc au tout Paris politique, journalistes compris, que Balladur était élu, avant l’élection. […] Et le Tout-Paris a fini par y croire ! »

Et Philippe Meyer d’enfoncer le clou avec humour :

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« Et puis, là encore, les vieux démons français du rapport incestueux avec le pouvoir s’y mettent. On peut aussi bien citer l’exemple de Claire Chazal avec son livre sur Balladur qui arrivera juste avant l’élection présidentielle de 95, qui est un livre qu’il faut relire ! Absolument ! Il faut le relire ! Parce que c’est un remède contre la mélancolie… Écrire un livre hagiographique, à ce point lourdingue, au moment même où tous les sondages, toute l’opinion est prête à parier sa chemise et sa culotte que ce sera Balladur qui sera président de la République, normalement, dans n’importe quel pays européen ou au moins comparable […] ça vous conduit à disparaître dans l’éclat de rire général ; ben en France ça vous conduit à devenir une institution. »

Entre le spectacle et le vrai débat politique, Ruth Elkrief peut légitimement nous résumer la situation lorsqu’elle évoque avec émotion le travail de Michel Drucker par rapport au sien :

Ruth Elkrief  :

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« Je regardais son travail, qui est un vrai travail, qui est un gros travail, c’est enregistré, c’est monté, il y a beaucoup d’invités, il y a beaucoup de travail en amont… Et je regardais notre travail ; c’était une petite équipe, on se défonçait aussi, et en même temps on faisait du journalisme et eux, ils faisaient de l’animation et donc le problème c’est qu’on nous comparait, point par point, et je dirais, point d’audimat par point d’audimat hélas pour nous. C’est ça le problème ! […] Mais cette bataille, je l’ai menée je vais vous dire, comme la chèvre de Monsieur Seguin, je l’ai perdue. J’étais la dernière, maintenant elle est perdue, il n’y a plus, à mon avis, ou très peu, sauf les présentateurs du 20 heures quand ils font leur job, il n’y a plus de journalistes à la télévision. Il y a des émissions de télévision, un peu spectacle, un peu rigolote, parfois avec des moments de vérité, parfois avec des moments de connivence terrible, c’est autre chose… »

Drucker peut désormais recevoir son ami Nicolas Sarkozy, dont je ne sais pas s’il sera le prochain président de la République, mais qui a déjà pour lui les médias de Bouygues, de Lagardère, de Dassault (et quasiment du service public), etc.

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Vous voilà, une fois de plus, prévenus…

Pour conclure cette série documentaire, c’est le sujet des « médias de la haine » de la campagne présidentielle de 2002 :

Patrick Poivre d’Arvor :

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« Et les gens étaient très durs là-dessus, ils nous adressaient de très nombreux courriers, je me souviens très bien, avec des petites coupures de presse venant de la province, venant de journaux régionaux… Qui disaient ah ben ça évidemment, vous, vous n’allez pas en parler sur TF1 ; ils devaient certainement envoyer le même courrier sur la 2. Et moi je me suis dit, mais au fond… Au début je me suis dit c’est peut-être une manipulation, c’est peut-être le Front National qui essaie de rameuter ses différents adhérents de cette manière, et je me suis aperçu que c’est des gens qui disaient ça spontanément. Donc j’ai parlé un peu plus souvent de ces problèmes-là. »

Amis d’ACRIMED, vous savez ce qu’il vous reste à faire pour que TF1 parle du fond…

Désolé d’être cynique, mais c’est quand même ahurissant d’entendre cette pâle justification.

Gérard Leclerc :

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« Là aussi, c’est le phénomène des médias : tout le monde se lit, tout le monde s’écoute, tout le monde se regarde et donc il y a eu cette espèce d’emballement, de tous les médias, et en particulier de la télévision, mais il n’y avait pas que nous, je crois que les autres aussi en parlaient beaucoup. Et donc c’est vrai que petit à petit ça a pris une place de plus en plus grande »

Et bôôô, le suivisme :

Gérard Leclerc :

« Je me souviens une fois il y a avait eu une conférence, où donc chaque service, chaque département dit ce qu’il y a dans l’actualité, la politique, l‘étranger, la société, etc. et puis à la fin, le rédacteur en chef dit : mais il n’y a pas de sujet sur l’insécurité ? On dit : ben oui, y’a pas de sujet aujourd’hui ; et il dit : ben eh non, c’est la question du moment il faut qu’on traite l’insécurité. »

Patrick Poivre d’Arvor :

« Mis à part le fait, je l’avais dit en conférence de rédaction, que je trouvais que le dimanche, le samedi et le dimanche, l’affaire de papy Voise c’était trop, ça, c’était mon jugement. Mis à part ça fait là, je n’ai pas trouvé de malhonnêteté de la part de tel ou tel média sur ce sujet. »

Il y a de quoi devenir aphone…

Alain Duhamel :

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« Dans cette campagne en particulier, mais dans les campagnes présidentielles en général, ce qui compte dans la prise de décision électorale des Français […] c’est le climat sociétal qu’il y a à la télévision, qui est hypertrophié, intensifié par la télévision, cristallisé ; et que c’est lui qui joue le rôle. Qu’au fond ce qui est important pour le vote c’est la façon dont on va parler ici de licenciements, là d’un crime crapuleux, ou ailleurs de je ne sais pas quoi dans un établissement scolaire… C’est ça qui influence ! »

Et si Patrick Poivre d’Arvor trouvait que c’était « trop » c’est sans doute qu’il y en avait anormalement déjà trop, qu’il savait aussi que c’était ça qui influence et que c’était ça qui était exactement en train se produire.

C’est un documentaire intéressant, mais je regrette aussi que l’on ne s’attarde pas sur le sujet de La Cinq ! Dans le genre berlusconien, ça valait son pesant de cacahuètes…

Je suis sûr aussi que les étudiants gabonais, enfin, ceux qui ont survécu, se souviennent encore des journalistes de La Cinq ! Mais c’est un autre sujet… Peut-être un jour, dans un autre documentaire ?

En tout cas, ne ratez pas une éventuelle rediffusion de cette série :

« POUVOIR et TÉLÉVISION » une série documentaire en trois épisodes de Bertrand Delais et Stéphanie Malphettes, réalisée en 2005, coproduite par CAPA et INA Entreprise avec la participation de France 5.

(26/04/2006)

Archives :

MPEG2 SD 1,5 Go x3, enregistrées sur France 5, le 18/02, le 25/02, le 03/03 et le 10/3 2006

Silence…

Bon, je sais, je n’ai pas beaucoup « posté » ces derniers temps, mais j’ai beaucoup travaillé sur les billets…

D’habitude, je date les billets du jour ou j’ai pris les notes, et pas du jour où je les finalise, mais il paraît que ça ne se fait pas. Je laisserai donc le système dater tout seul les billets.

Je vais aussi essayer de faire court, et de couper les billets longs en plusieurs morceaux… Je ne suis pas sûr que ce sera plus lisible mais bon, on verra ce que ça donne.

Tsunami, Jean Hélène et la Somalie

Quand il y a eu le Tsunami en Indonésie, outre le spectacle, comme d’habitude obscène, auquel nous avons eu droit, on n’a parlé que pendant les premières heures du fait que les vagues avaient aussi atteint les côtes africaines, que ça avait fait pas mal de dégâts, puis, plus rien.

Pendant que tous les regards et les portefeuilles se rachetaient une conscience en « aidant » ceux chez qui les occidentaux allaient par charters se « vider les couilles » (je suis désolé pour ceux que ça choque, mais je ne vois pas comment le dire autrement) ou s’offrir des « vacances de rêve » pas cher, et bien la Somalie, Madagascar etc. se débrouillaient quant à eux comme ils pouvaient.

Et ça, ça m’a frappé, comme à chaque fois qu’il s’agit d’Afrique.

J’ai fouiné un peu sur Internet parce que ça m’a paru réellement bizarre, et j’ai trouvé quelques documents très intéressants comme cet article de Fabienne Gautier (Contratom-Genève) :

« Un récent rapport du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, traitant de la reconstruction des zones ravagées après le passage du raz-de-marée du 26 décembre 2004, révèle que la force des vagues a remué quantité de déchets déversés le long des côtes ou enterrés sur les plages somaliennes. Parmi ces restes de notre civilisation florissante, outre des fûts de déchets radioactifs, on trouve du plomb, du mercure, du cadmium, des déchets d’industries, d’hôpitaux ou de traitements chimiques. »

Et donc bon, maintenant, on peut dire qu’on sait pourquoi on n’en parle pas.

Et alors ?

Et puis, en faisant des recherches sur la Côte d’Ivoire (et oui, on ne se refait pas) je viens de tomber sur un petit commentaire de « patfalc » , sur le blog « C’est pour dire ». Ça prend du coup davantage de relief, enfin, de mon point de vue, mais ça, c’est à vous de voir si ça connecte.

(6/07/2006)

Tsunami, Jean Hélène et la Somalie

Quand il y a eu le Tsunami en Indonésie, outre le spectacle, comme d’habitude obscène, auquel nous avons eu droit, on n’a parlé que pendant les premières heures du fait que les vagues avaient aussi atteint les côtes africaines, que ça avait fait pas mal de dégâts, puis, plus rien.

Pendant que tous les regards et les portefeuilles se rachetaient une conscience en « aidant » ceux chez qui les occidentaux allaient par charters se « vider les couilles » (je suis désolé pour ceux que ça choque, mais je ne vois pas comment le dire autrement) ou s’offrir des « vacances de rêve » pas cher, et bien la Somalie, Madagascar etc. se débrouillaient quand à eux comme ils pouvaient.

Et ça, ça m’a frappé, comme à chaque fois qu’il s’agit d’Afrique.

J’ai fouiné un peu sur Internet parce que ça m’a paru réellement bizarre, et j’ai trouvé quelques documents très intéressants comme cet article de Fabienne Gautier (Contratom-Genève) :

« Un récent rapport du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, traitant de la reconstruction des zones ravagées après le passage du raz-de-marée du 26 décembre 2004, révèle que la force des vagues a remué quantité de déchets déversés le long des côtes ou enterrés sur les plages somaliennes. Parmi ces restes de notre civilisation florissante, outre des fûts de déchets radioactifs, on trouve du plomb, du mercure, du cadmium, des déchets d’industries, d’hôpitaux ou de traitements chimiques. »

Et donc bon, maintenant, on peut dire qu’on sait pourquoi on n’en parle pas.

Et alors ?

Et puis, en faisant des recherches sur la Côte d’Ivoire (et oui, on ne se refait pas) je viens de tomber sur un petit commentaire de « patfalc » , sur le blog « C’est pour dire ». Ça prend du coup davantage de relief, enfin, de mon point de vue, mais ça, c’est à vous de voir si ça connecte.

(6/07/2006)

éclectik : Pascal Rabate

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© Photo Pierre Maurer

Émission diffusée sur France Inter le 3 janvier 2006

Écouter l’archive audio de cette émission :
[audio:http://silva-rerum.org/MULTIARCHIVES/AUDIO/ECLEC2006/20060103-ECLEC.mp3]

Producteur / Productrice : Rebecca Manzoni ; réalisation : Lilian Alleaume ; attaché(e)(s) de production : Joëlle Levert et Fanny Leroy ; avec la collaboration de l’e-doc. Reporters: Thomas Chauvineau et Antoine Ly ; programmation musicale : Jean-Michel Montu.

Chroniqueurs étrangers : l’Afrique avec Zyad Limam d’Afrique Magazine, Eyoum N’Guangue de Planète Jeunes et Francis Laloupo de Continental Magazine ; l’Amérique avec Luisa Corradini de la Naçion d’Argentine, Eduardo Olivares du portail francochilenos.com, David Page de la rédaction anglosaxonne d’RFI et Michel Dolbec ; l’Europe avec Joëlle Meskens du Soir de Bruxelles, elle est accompagnée par Johannes Wetzel et Edita Urmonaite.

Fiche de l’émission extraite du site de France Inter :

Pascal Rabaté est dessinateur. Il commence par travailler pour des mangas. Mais ses éditeurs japonais finissent par le remercier parce qu’il racontait « trop de choses immorales ». Alors il publie en France, chez Vents d’Ouest, d’abord la série « Les pieds dedans », puis « Un ver dans le fruit ». Un jour, il fait glisser ses doigts entre les livres chez un bouquiniste et s’arrête (hasard ?) sur « Ibicus », d’Alexis Tolstoï, cousin de Léon. Il va déplier ce roman pour en faire une BD en 4 volumes, qui sont aujourd’hui réunis en une intégrale.

« Ibicus » est l’histoire de Siméon, funambule malin jonglant entre méfaits de petite frappe et gros coups d’escroc. Pour vivre comme il l’entend, il met sa morale en veilleuse : on est en Russie, en 1918. Il faut donc survivre plutôt que vivre. En ombre et en lumière, Rabaté raconte l’histoire de cet homme, moitié anti-héros, moitié fantôme. Son histoire dans l’Histoire. Peut être même son Histoire dans l’histoire.

Le reportage d’Antoine Ly

Après un déménagement des amis se sont retrouvés avec plein d’objets sur les bras. Plutôt que de les jeter, ils ont décidé de les donner aux passants. Leur idée a fait du chemin, ils ont appelé ça « Le Grand Don » et se sont mis à organiser régulièrement ce genre de « brocantes gratuites » où l’on trouve de tout.

A Paris, c’est sur le Pont Marie, un samedi après-midi tous les deux mois. Malgré le froid, Antoine Ly ainsi qu’une trentaine de personnes sont venus donner ce dont ils ne voulaient plus. Parmi eux, Enzo, l’un des fondateurs du Grand Don. Pour en savoir plus, rendez-vous dans la rubrique LIENS.

Programmation musicale :

ANIS : Cergy
(Virgin)

GOLDFRAPP : Lovely head
(Mute)

GORILLAZ : Dare
(Parlophone)

Livre :

Pascal Rabaté
Ibicus

L’Intégrale, tome 1 à 4.
éditeur : Vents d’Ouest
parution : 2005

Liens :

Sur le site des éditions Vents d’Ouest
Présentation de Ibicus : L’Intégrale, et de chacun des 4 tomes de la série de Pascal Rabaté. Sa biographie est accessible en cliquant sur son nom.

Sur le site Atelier bd
Quelques planches tirées de l’oeuvre de Pascal Rabaté.

Le site du Grand Don
Si vous aussi vous voulez donner ce dont vous ne voulez plus comme dans le Zoom d’Antoine Ly…

éclectik : la politique et l’image

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© Photo Pierre Maurer

Émission diffusée sur France Inter le 4 janvier 2006

Écouter l’archive audio de cette émission :
[audio:http://silva-rerum.org/MULTIARCHIVES/AUDIO/ECLEC2006/20060104-ECLEC.mp3]

Producteur / Productrice : Rebecca Manzoni ; réalisation : Lilian Alleaume ; attaché(e)(s) de production : Joëlle Levert et Fanny Leroy ; avec la collaboration de l’e-doc. Reporters: Thomas Chauvineau et Antoine Ly ; programmation musicale : Jean-Michel Montu.

Chroniqueurs étrangers : l’Afrique avec Zyad Limam d’Afrique Magazine, Eyoum N’Guangue de Planète Jeunes et Francis Laloupo de Continental Magazine ; l’Amérique avec Luisa Corradini de la Naçion d’Argentine, Eduardo Olivares du portail francochilenos.com, David Page de la rédaction anglosaxonne d’RFI et Michel Dolbec ; l’Europe avec Joëlle Meskens du Soir de Bruxelles, elle est accompagnée par Johannes Wetzel et Edita Urmonaite.

Fiche de l’émission extraite du site de France Inter :

Pour interroger les rapports qu’entretiennent la politique et l’image (photographies de presse, images télévisuelles, communication), trois invités seront ce matin autour de la table :

– Claude AZOULAY, photographe et auteur d’un album de photos sur Mitterrand, « Tenez-vous prêt, nous partons » (éditions Filipacchi),

– Jean-Paul GOUREVICH, universitaire spécialiste de l’image, auteur de « L’Image en politique » (édition Hachette Littérature),

– Laurent ABADJIAN, responsable du service photos de Télérama ; il a également dirigé le changement de maquette du Monde.
24h en 6 mn par Thomas Chauvineau

Guillaume Herbaut est un photographe qui aime photographier les gens de près. Or, en 2002, lorsqu’il suivait la campagne de Lionel Jospin pour la présidentielle, son service de communication avait interdit aux photographes d’approcher à moins de 10 mètres du candidat. Ca ne l’a pas empêché de prendre des photos, de plus loin…

Pour en savoir plus sur le travail de Guillaume Herbaut et de son collectif « L’Oeil Public », rendez-vous dans la rubrique LIENS.

Programmation musicale :

STARSAILOR : In The Crossfire
(EMI)

ALAIN SOUCHON : La Vie Théodore
(Virgin)

Liens :

Le collectif de l’Oeil Public
Le site du collectif de photographes « L’Oeil Public » dont Guillaume Herbaut ou encore Samuel Bollendorf font partie.

L’imagerie politique
Extrait du livre de Claude Cossette, « Les images démaquillées ou L’iconique : comment lire et écrire des images fonctionnelles pour l’enseignement, le journalisme et la publicité » Éditions Riguil internationales, Québec, 1982.

Les nouvelles tendances de la communication politique en France.
Les dossiers de l’audiovisuel, n° 102, mars-avril 2002.

Analyse de la communication de Nicolas Sarkozy.
L’objet de ce mémoire est l’analyse de la communication de Nicolas Sarkozy lors de ses prestations du 20 novembre 2002 et du 9 décembre 2003 à l’émission 100 minutes pour convaincre sur France 2 en qualité de ministre de l’intérieur.

Mémoire de Maîtrise d’Information et Communication de Yan Chantrel, sous la direction de Elisabeth Cazenave, Université Paris XIII – Villetaneuse, UFR des sciences de la communication, septembre 2005.

A l’ombre de François Mitterrand.
Un article sur le livre de Claude Azoulay, photographe à Match : « François Mitterrand. Tenez-vous prêt, nous partons ! » – Match, 17/11/05.