La haine des électeurs que l’UMP est « fier d’avoir récupérés »

6 juin 2007 — Ils méprisent tellement toute forme de réflexion qu’ils vouent une haine aveugle à l’école, surtout celle de la République, celle de l’égalité.

Cette école qui leur a montré par l’exemple qu’il fallait travailler et faire des efforts pour avancer. Comme ils étaient paresseux, préférant rire gras en meute, coincer les filles timides quand personne ne les voyait, ou encore rire bêtement quand il ne comprenait pas ce que l’instituteur, puis les professeurs, essayaient de leur dire, ils ont très vite échoué. Les voilà disant que l’école n’était pas pour eux, que ça ne sert pas à grand-chose, que c’est des trucs d’intellos, de gauchistes, d’inutiles…

La seule façon pour eux d’accepter la contrainte de scolariser leurs enfants reste alors l’école primaire catholique.

Haine, oui, ils ne sont que haine.

De cette confrontation avec leur propre médiocrité, ils ont retenu que pour éviter qu’on leur renvoie leur propre indigence intellectuelle, il fallait revendiquer la veulerie, le pastis gras et les parties de chasse où lorsqu’ils tirent sur du gibier d’élevage lâché la veille, ils s’imaginent tirer sur les femelles qui se sont refusées à eux et qu’ils ont du prendre de force…

Voilà la France que M. Sarkozy est venu draguer…

Ces électeurs qu’il est si fier d’avoir récupéré et qui se comportent comme une mafia.

Ils ricanent amèrement à la farce de la nomination de M. Juppé comme sinistre de l’écologie et du développement durable parce qu’il sait qu’il pourra continuer à déverser tranquillement du round-up pour « nettoyer » les bords des routes, à brûler les emballages des engrais azotés qu’il balance allègrement dans ses champs, il sait que le syndicat majoritaire des agriculteurs fera toujours plus fort dans la surenchère d’aides publiques, de subventions à a la pollution, à la surconsommation…

Dans un sursaut réactionnaire, ils vomissent toute idée de progrès social ou humain, qu’ils s’empressent d’amalgamer sans état d’âme avec gauchisme, droit-de-l’hommisme, marxisme, égalitarisme et laxisme.

Ce même sursaut réactionnaire les pousse, dans un ultime râle poujadiste, à définitivement éliminer toute notion de service public, de fonctionnaire, de bien commun.

Voilà ce qui a mis M. Sarkozy au pouvoir.

Voilà ce que la droite « décomplexée » est fière d’avoir conforté.

Ici, on n’a pas peur de la surenchère et la loi de la plus grande gueule est un principe de base.

Cet électorat là se verrait bien porteur d’une idée consistant à finir le travail commencé en 41 : on entend ici autour des verres de marquisettes et de pastis des propos qui n’auraient pas déplu à la « France qui n’avait pas choisi le camp des vainqueurs ».

Ici il n’y a pas d’arabe, pas de « nègre » ou d’« assistés », mais on est certainement parmi les premiers à vivre des subsides de l’État ou de l’Europe.

Ici on ne dit pas un « nègre » ou « bougnoule » mais on dit sans complexe un « pneu », et il faudrait que ces soi-disant républicains de droite qui en appellent sans vergogne à Jaures et a Blum assument pleinement la portée de leurs actes et des valeurs qu’ils défendent sur le terrain.

Ici ils votent UMP parce que le conseiller général et le député UMP sont de leur réseau d’influence, pas pour faire de l’écologie et sauver l’humanité, pas pour réunir la France autour de la république et de la laïcité.

Pendant que le parti UMP des grandes agglomérations et des médias affiche des femmes et des minorités (sexuelles, d’origines différentes, etc.), dans son électorat, dans le monde rural, la réalité est diamétralement opposée : En caressant cet électorat pour assurer sa victoire, la « majorité » en a adopté la substantifique moelle : la haine de la culture, la xénophobie la plus radicale, le plus profond mépris des notions d’égalité et de fraternité.

Il faudra que cette majorité en assume les conséquences : toujours plus de violences faites aux femmes et aux enfants, toujours plus de racisme et d’antisémitisme, toujours plus de violences faites aux homosexuels, toujours plus de négligence vis-à-vis de la petite enfance, toujours plus de dérapages dans les bals, à la sortie des bars et dans les recoins de rase campagne, loin des regards…

On sent déjà les ça et là les spasmes de ceux qui se retiennent depuis tant d’années, et qui sont prêts à exploser pour déverser toute leur haine contenue, toute la violence de leur mépris pour les droits-de-l-hommiste, les pédés et les socialos-cocos.

Il n’y a pas que ça, mais ici…

Ici, ils votent pour le discours sur la « morale » de l’UMP parce qu’on sait que ce n’est pas cette morale-là qui va les empêcher d’utiliser l’argent public pour entretenir les églises et les écoles confessionnelles, payer des employés municipaux pour travailler dans les cantines scolaires des écoles privées…

Ici, ils votent pour le discours sur la « rigueur » de l’UMP parce qu’on sait que ce n’est pas cette morale-là qui va venir regarder les comptes des communes, les remembrements des parcelles et les croisements d’intérêts entre les potentats locaux et les dépenses des municipalités.

Ici, ils votent pour l’écologie de l’UMP parce qu’ils savent qu’elle s’accommodera sans problème de l’utilisation massive d’engaris chimiques, de pesticides, de désherbants. Ils savent que ce n’est pas cette écologie-là qui va remettre en cause la construction de logements sociaux mal isolés et chauffés à l’électricité, l’installation de chauffages collectifs au fuel, l’ouverture des chemins de randonnée au rallye de 4×4 et de Quads…

Ici ils votent pour la « valeur travail » de l’UMP contre les « assistés des banlieues » parce qu’ils savent que cela ne remettra pas en cause leur assistanat qui est au moins autant sinon plus lourd, d’aides de l’état et de l’Europe aux communes, des subventions publiques à l’agriculture intensive et polluante, des aides régionales et départementales aux infrastructures…

Ici, ils votent pour le « ministère de l’intégration et de l’identité nationale » parce qu’ils savent que ça permettra de soumettre encore davantage les melons et les pneus pour faire les travaux qu’ils ne veulent pas faire et que ce sont leurs enfants qui seront les chefs de chantiers et les conducteurs de travaux.

Il suffira d’avoir son député défendre une quelconque calamité pour voir s’ouvrir les poches de la république que « l’on dit pourtant vides quand il s’agit d’enseignement ou de santé…

Héritiers d’une révolution vite oubliée, voici les nouveaux féodaux

Cette France là se comporte en rentière, héritière des acquis sociaux et des infrastructures formidables, fruits du labeur lent, patient, déterminé, acharné des anciens qui peu à peu, ont arraché leurs enfants d’un avenir voué à un quasi-esclavage que leur imposait leurs origines sociales, leur milieu.

En enfants terribles et insouciants, ils ne voient plus ce que toute la société leur a apporté, directement ou indirectement, en conditions de vie, en possibilités, en options d’avenir pour eux et leurs enfants, non, ils ne voient plus que ce que l’état “leur prend”, pour le donner à ceux qu’ils appellent avec mépris et condescendance, des “assistés”, des “oisifs”…

Ils sont pourtant eux-mêmes des assistés ! Lesquels parmi eux n’ont pas utilisé les infrastructures publiques, l’énergie, le système de santé, les télécommunications. Lesquels n’ont pas bénéficié des investissements collectifs, nationaux, régionaux, départementaux ou de leur commune.

Ceux-là mêmes qui vomissent sur l’état et l’assistanat dont ils sont eux-mêmes bénéficiaires, sont les premiers à en appeler à la solidarité républicaine, nationale, lorsqu’ils s’estiment laissés pour compte de la solidarité et des investissements publics, ou encore lorsqu’ils sont frappés par les intempéries, les catastrophes naturelles, voire même lorsqu’ils souffrent des désastres dont ils ont eux-mêmes été les instigateurs au nom de la rentabilité ou de leur indépendance bornée…

Bien sûr aucun de ces systèmes n’est parfait, bien sûr, il faudrait adapter certains services, changer des méthodes, remettre à plat certaines structures. Mais il faudrait le faire dans l’intérêt de tous, pas dans l’intérêt de quelques privilégies qui auraient les moyens, pas au nom d’une entreprise idéologique du tout laisser faire.

Que la gauche se soit dévoyée est une évidence que nul ne saurait aujourd’hui décemment contester. Que la solidarité ait des ratées parce que certains malins en profitent, c’est aussi une évidence, mais ces actes restent minoritaires.

Mais quand on frappe le petit malin, quand toutes les caméras se focalisent sur le petit fraudeur, n’est-ce pas pour mieux éloigner les regards de ceux qui, à coups de millions, voire de milliard, font en sorte de bénéficier des largesses de l’état ?

Quand on fustige le poids de l’état, en pointant d’un doigt vengeur les fonctionnaires, en incitant le peuple à la haine et au mépris et leur faire porter tous leurs maux, tout en donnant encore davantage aux nantis et aux fournisseurs de l’état ; quand on détourne l’attention du peuple vers des petites proies faciles pour mieux avoir les mains libres pour détruire les derniers remparts de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, qui est l’imposteur, Monsieur Fillon ?

De l’art de l’imposture…

Il est bon mon Fillon, il est bon !

Règle d’or du bonimenteur : ne pas hésiter à en rajouter.

Sur le mensonge, je vous invite à lire le petit papier de Larrouturou sur le site Libération (journal dont je suis loin de partager la ligne éditoriale par ailleurs).

Jean-Louis Borlo : « 200 000 emplois de service ont été créés en deux ans ».

Et en exclusivité, j’ai trouvé les premières offres d’emplois prêtes à être massivement diffusées après les législatives !

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Téléchargez le PDF pour le diffuser au maximum, il ne faut pas que les « assistés » ratent de telles offres qui, à n’en pas douter, redonnent tout son sens au mot « travail ».

À vendre

République bananière

Vends république bananière, membre du G8, arsenal nucléaire, leader dans de nombreux domaines industriels, climat tempéré, paysages magnifiques, au cœur de l’Europe.
IDÉAL VILLÉGIATURE !
AVEC
infrastructures nationales (transports, enseignement, énergies, santé etc.) exceptionnelles prêtes à être exploitées pour dégager des
rentes exceptionnelles, PLUS formidable réseau de TPE, PME et PMI sous-traitantes, corvéables et exploitables à merci (top de la productivité selon le F. Times) pour assurer vos parachutes dorés ; PLUS puissant lobby agricole (idéal pour vente produits phytosanitaires et OGM) ; PLUS population de 61 millions de consommateurs de programmes télévisuels avec temps de cerveau disponible exceptionnel (idéal pour vente de crédits, de produits pharmaceutiques et OGM).
Vous pourrez masquer vos bilans, disposer des biens sociaux, redistribuer l’argent et les marchés publics à vos amis (CAC 40, assujettis à l’ISF etc.) en taxant davantage les moins riches et les plus nombreux, favoriser le développement du travail au noir et des petits boulots précaires, pomper l’aide publique au développement avec la complicité de dictateurs africains,
TOUT EST POSSIBLE !

RENTE A VIE ASSURÉE : De nombreux « dirigeants » de groupes privés rentiers de l’état vous soutiendront en désinformant la population grâce à leur part d’audience télévisuelle, radio et presse imprimée écrasante ! Travail de l’opinion assuré depuis des années pour une population prête à se soumettre sans rechigner à travailler encore plus pour travailler plus.

S’adresser à l’UMP (M. Nicolas Sarkozy) qui transmettra à l’Assemblée Nationale et au MEDEF (Frère de M. Nicolas Sarkozy) – PAS BESOIN DE DISCRÉTION !

A DIFFUSER LARGEMENT
(cliquez ici pour télécharger le .pdf)

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C’est toujours possible…

Il y a encore un patron qui a appelé le répondeur de là-bas si j’y suis pour s’en prendre à ceux qui profitent du système : vous savez, les parasites, les profiteurs, les branleurs surprotégés par un système social permissif et protectionniste

À force de se bourrer la tronche avec des idées comme ça, ils ne sont pas loin de se lancer dans la purification de la société, à l’instar de la forêt allemande, prémisses de la purification de la race allemande…

Bref, ils nous saoulent avec les « profiteurs de système payés à rien foutre ».

C’est tellement plus facile de s’en prendre à des boucs émissaires que de remettre en cause les valeurs réactionnaires et égoïstes qu’ils défendent, alors même qu’ils voient la planète en crever…

Bref, je suis encore allé bafouiller un truc sur le répondeur, après l’émission du 31 mai (non diffusé) :

« Salut à toute l’équipe, et merci pour vos émissions,

Je voudrais répondre au patron qui a laissé un message invitant les ouvriers à s’en prendre aux autres ouvriers et chômeurs qui selon ce discours racoleur, profiteraient soi-disant du système :

Alors ; comme moi aussi, je suis de la catégorie des petits patrons, je voudrais lui dire plusieurs petites choses :

Ce n’est pas qu’une question de compétitivité, c’est un faux problème, ça, c’est l’arbre qui cache la forêt.

Je suis un sous-traitant dont l’effectif va et vient en fonction des coups de bourre d’une grosse entreprise et, en tant que « petit patron », je fais bien la distinction entre le boulot que mes employés et moi-même faisons, et la folie financière qui s’empare de managers et d’actionnaires qui ne savent pas ce que c’est que de travailler et produire, justement…

Il suffit de regarder l’évolution, au cours des trente dernières années, de la part du PIB qui va au travail (oui, au travail) et aux comptes sociaux, par rapport à la part croissante consacrée à la rémunération du capital, dans tous les secteurs !

Si ce patron qui invite à la haine des autres faisait l’effort de réfléchir, au lieu de répéter bêtement ce que le MEDEF et la CGPME nous matraque sur tous les médias, il saurait que la part des richesses produites en France va de moins en moins à ceux qui les produise ces richesses, et de plus en plus à ceux qui placent leur argent et à leur clique de conseillers, d’experts financiers et de consultants en tous genres, qui prolifère comme une gangrène autour des marchés financiers, eux-mêmes totalement coupés de la réalité de l’entreprise.

Là, il y a les vrais profiteurs qui vivent grassement du travail des autres tout en bas de l’échelle…

Et que dire, que dire si on faisait la chasse au travail au noir, aux aides indues aux entreprises, ou encore aux magouilles et au système féodal permis par la décentralisation…

Quand on entend l’imposture des discours de la droite dite décomplexée autour de la valeur travail, alors qu’ils sont tous la à baver sur les rentes, il y a vraiment de quoi être dégoûté par la masse de moutons qui bêlent en cœur.

Enfin, une dernière petite chose, quand même, on ne dit pas “charges”, s’il vous plaît, mais “cotisations sociales”.

Pour conclure je dirais à tous mes petits collègues patrons de toutes tailles : si vous voulez continuer à être, vous et vos employés, les larbins du CAC40 et des intermédiaires de bourse et des marchés financiers, allez-y, votez tous pour la vague bleue du nouveau messie Sarkozy, ça, vous allez « marner », n’en doutez pas

Voila, c’était un petit patron d’Ardèche, en colère. »

La « Gauche » fait encore peur…

Et pour cause !

De « caviar » à « bobo », des années « anti-ouvrières » aux « années fric », de « la sociale » à la « françafrique » pour en arriver à une « sociale démocratie », que de renoncements, de tours de passe-passe idéologiques, de manipulations.

Entre la soi-disant « vraie » gauche dont le disque est rayé sur « l’état doit tout faire » (que l’on qualifie d’extrême), et une gauche de renoncement qui veut défiscaliser les stock-options (DSK), la refondation idéologique sur des valeurs vraiment de gauche, avec une vraie voie centrale humaniste et écologique, n’a pas eu lieu… À part peut-être du côté des antilibéraux, mais ceux qui ont soutenu José Bové.

Où sont les valeurs de gauche « actualisées » avec le recul et la liberté de penseurs, d’historiens et d’acteurs contemporains comme Zinn, Bourdieu, Chomsky et tant d’autres qui nous invitent déjà à commencer par réfléchir ? Verra-t-on un Nader un jour en Europe ?

Lutter ce n’est pas traiter les gens de droite de fachos, ce n’est pas hurler pour hurler, c’est agir, montrer, proposer, s’opposer…

La gauche a toujours traité avec mépris les millions de gens qui dérivent à l’extrême droite sans jamais dans les débats publics attaquer les idées de fond. Quelle belle leçon de démocratie…

La gauche de la gauche qui est restée aux discours caricaturaux reste dans ses incantations idéologiques, tandis que l’autre gauche devient « sociale-démocrate » parce qu’elle est tout simplement incompétente en économie, qu’elle est incapable de partir de la réalité de l’économie et faire des propositions réelles, viables, solides, mais surtout différentes et solidaires !

Elle s’en remet donc aux quelques égoïstes de droite qui acceptent de porter une casquette « sociale » pour tenir un discours économique de renoncement auquel elle ne comprend rien. Pas étonnant que les gens préfèrent l’original à la copie mal recopiée par-dessus l’épaule du voisin…

Quelle gauche est-ce donc que ces hommes et ces femmes couverts de bijoux, fardés, entourés de communicants et se changeant pour passer devant les caméras… Comment peut-on accepter d’entendre une rhétorique de gauche dans la bouche de porte-parole d’appareils de partis qui portent sur eux les symboles de la « réussite » sociale que promeut la droite…

Il a fallu 40 ans à la « gauche » pour réaliser que l’agriculture intensive, la grande distribution, le tourisme de masse, le vite et pas cher sont des systèmes qui nous mènent à notre perte… Et encore, on entend encore scander à gauche des « pouvoirs d’achat » et des « consommations », tous ces sous-produits de l’égoïsme à la papa qui continuent de s’insinuer dans les esprits comme si mieux vivre sur le dos des autres était plus acceptable parce que les autres sont à l’autre bout du monde, ou à côté, mais invisibles…

Les Français préfèrent donc un bon « papa » à l’air sobre et omniscient, omnipotent qui leur apporte des idées toutes faites pendant qu’ils dorment devant leur télé. Facile pour lui de renvoyer la gauche vers ses archaïsmes d’un autre âge, même si c’est lui qui va faire régresser la France…

La droite ne fait que surfer sur un sentiment bien conservateur de gens qui voient bien que la gauche ne sait plus où elle campe.

On a ce qu’on mérite.

Le nouveau Messie…

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Ils l’ont accueilli comme le Messie… l’Agneau de Dieu ?

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Le chemin à parcourir pour convaincre que ce ne sont pas les autres qui sont responsables, mais nous-mêmes est encore long.

La « gauche » fait encore plus peur que la droite ! Un comble…

P.S. : Salut, ça faisait un bail…

Du vote utile etc…

Lu sur le Web :

« Que vive le 29 mai 2005 ! »

Bigre, de la part de quelqu’un qui appelle implicitement à voter utile…

Le « peuple » de gauche qui a dit non le 29 mai attend encore des excuses, des remords, une certaine forme de contrition ou d’amendement de la part de ceux qui, comme Ségolène Royal, continuent de croire ou de dire que ceux qui ont voté non sont antieuropéens, contre le progrès, n’ont rien compris etc.

Nous sommes, pour la plupart, des pros européens et bien au-delà, mais pour une autre Europe, un autre monde…

Autour des collectifs, ceux du 29 mai puis autour des « anti-libéraux », gravite un nombre très important de personnes qui ne s’intéressaient pas ou plus à la politique et aux postures des candidats habituels. Sans être contre MG Buffet, O. Besancenot et les autres, il faudrait rappeler que le mouvement des anti-libéraux va très largement au-delà de ces partis : si toutes ces femmes et tous ces hommes avaient dû se mettre en ordre derrière le PCF, ou la LCR, ils l’auraient fait depuis longtemps !

« L’échec » de l’union était patent avant le début des discussions : le PCF proposant son candidat à un mouvement bien plus large que lui savait parfaitement qu’il ne pouvait pas dégager un consensus… Idem pour les autres. Refuser la candidature de MG Buffet, ce n’est pas être contre elle ou le PCF, c’est vouloir prendre en compte tous les autres sans les « encarter »…

Halte à la culpabilisation systématique, c’est une logique de PEUR, et c’est une mauvaise conseillère.

Le vote « utile » est inutile :

Il y a un troisième tour, les législatives, et nous demander de voter utile, c’est refuser d’entendre nos valeurs (voir ci-dessus) et c’est démobiliser pour les législatives. En l’état actuel des choses, le président ne peut rien sans le parlement. Ce dernier doit représenter toutes les composantes des valeurs politiques, pas seulement le mépris du PS pour les autres forces de gauches et les alternatifs.

Pour ceux qui n’arrivent décidément pas à comprendre à quel point pourquoi c’est la candidature de José Bové qui permet de porter un mouvement qui va bien au delà des traditionnels partis d’extrême gauche, allez voir cette Interview de José lors de son contre-salon

Après, on discute…

M.à.j 2022 avec les images qui avaient sauté.

Alter…

Hier il y avait une réunion publique « Osez Bové » à Pont d’Ucel (Ardèche).

Ce fut un gros succès et il faut remercier les organisateurs qui ont fait un super boulot de préparation.

Au menu : Les Zapatristes, des interventions locales (avec intermèdes musicaux de Pierre Gaudé) de Pierre-Yves Maret, paysan, Nadia Kurys, à propos des droits des étrangers, Pascal Waldschmidt, à propos des services publics et Jean-Louis Chopy d’ATTAC…

La soirée s’est conclue avec des interventions des porte-paroles nationaux : Jean-Jacques Boislaroussie (Les Alternatifs), de Monique Dental (militante féministe, Ruptures) et de Raoul-Marc Jennar, altermondialiste (URFIG)

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J’ai distribué des petits « Flyers » (je n’avais pas assez d’exemplaires de CQFD, du Plan B, de La Décroissance et de L’âge de faire) et puis surtout, des livrets des Renseignements Généreux, notamment sur la « Françafrique » et ils sont partis comme des petits pains :D

And the winner is…

Quand elle était passée sur eclectik, j’avais écrit une note à propos de Diam’s que je comptais mettre en ligne sous le titre : « à quand la maturité ? ». Je ne l’avais pas mise en ligne, après tout…

Tout avait commencé avec le bootleg de DJ Zebra qui mixait « La boulette » avec un titre de U2. J’avais entendu le bootleg sur Inter. Du coup, n’ayant pas suivi l’actualité, j’avais été gratter sur le net pour écouter le dernier album de Diam’s, je trouvais les paroles de « La boulette » plutôt marrantes, sauf quand même ce truc : « C’est pas l’école qui nous a dicté nos codes ».

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Un truc qui a un fort arrière-goût de poujadisme quand même !

Ben oui, ça reste quand même dans la même veine des « populos » qui disent : « moi l’école ne m’a rien appris », « j’étais pas à ma place », « ça sert à rien », « c’est pas pour moi », etc.

Les mêmes que l’on entend ensuite critiquer les « grattes papiers », les profs, les « intellos » et tous ces « privilégiés » qui ont comme principal tord de s’être fait traiter de « lèches » à l’école parce qu’ils étaient justement différents, et qui ont ensuite passé les concours, parce qu’eux, ben oui, ils avaient bossé…

Les mêmes qui une fois confrontés aux impasses auxquelles les ont menées leur paresse et les clans des cours d’école, vomissent sur les « fonctionnaires », et qui sont de bons clients pour les rouges qui virent au brun… Je tiens à insister ici sur la différence entre l’inégalité des chances qui est un des maux qui caractérisent le plus notre belle France, et le clientélisme dont usent certains bobos pour dédouaner des branleurs qui ont comme principale qualité la tchatche, l’embrouille.

Après, je suis allé sur son site, voir les clips…

Si on veut bien reprendre le fil de « La boulette », mais on pourrait le faire aussi avec « Ma France à moi », on y entend de manière parfois sympa, en gros l’inégalité des chances, les castes, la débrouille pour les uns face à la réussite des élites, l’envie de ne pas se prendre la tête, la désillusion sur le système, l’envie de se prendre en main et de se bouger pour y arriver, la dénonciation de la françafrique. Un bon mix sincère sans doute, mais bien tendance

En gros la dénonciation du système, un peu comme « nous » sommes des milliers (des millions ?) à le faire quotidiennement, dans l’action, dans les revendications, etc.

Le rêve américain.

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Mais Diam’s, laisse quand même un drôle d’arrière-goût, comme l’hypocrisie des rappeurs US qui dénoncent le système en se couvrant de bijoux pour revendiquer la réussite sociale en mettant des bimbos à l’arrière d’une décapotable remplie de dollars, et en faisant des boum boum comme signe de ponctuation à leurs cinquante mots de vocabulaire.

En gros « fait tourner, c’est mon tour ». Tu parles d’une dénonciation du système, tu parles d’une réussite…

En, attendant, elle ramasse la monnaie, mais ne fait-elle pas plus de mal à ceux dont ont lui prête une certaine représentativité ? N’est-ce pas là la caricature du rêve américaintout le monde peut y arriver. Si elle est en haut de l’échelle, c’est peut-être parce qu’elle cautionne le système.

Sa réussite ne répondrait qu’à un seul objectif, laisser les millions qui vont rester dans la merde accepter l’illusion d’arriver eux aussi un jour à baigner dans les « sunlights », les paillettes et les applaudissements des plateaux télés avec des « blazes » qui flashent de tous les côtés…

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Alors, après les fiches pédagogiques (!) Diam’s, à quand la maturité ?